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Au cours de l'été 1988, Teeg Lawless met au point le plus gros braquage de sa carrière. Mais Ricky, le fils de Teeg, et ses amis, s'engagent sur la même voie que leurs pères, et cela va devenir le pire été de leur vie.
Un Été cruel est une épopée où la tragédie se transmet de génération en génération.
Chef-d'oeuvre des maîtres noirs les plus célèbres de l'industrie, Brubaker et Phillips.
Le preview du Cover m’avait attisée et après la lecture de « Pulp », le duo d’auteur m’ayant conquise, je voulais ce nouvel opus de la collection Criminal..
Ed Brubaker nous plonge en 1988 avec un chassé-croisé de personnages pour lesquels il prend le temps de nous décrire l’aspect psychologique de chacun.
Grâce à une narration off, intelligente et fluide, nous comprenons les liens et dommages collatéraux entre les uns et les autres.
Une narration off servie par des dialogues crues et incisifs, qui collent parfaitement à l’ambiance et à ces voyous dont le banditisme est une seconde peau.
Une seconde peau palpable avec le crayon singulier de Sean Phillips qui prend en puissance avec une colorisation pep’s et changeante mais pas anodine. Différents plans et cadrages dynamisent l’intrigue alors en immersion dès le départ, l’univers graphique proposé prolonge et intensifie cette sensation… un régal !
Un polar excellent, comme je les aime ! Plus de doute je me dois de rattraper cette collection et pas que … les titres de ce duo qui fait mouche et qui maîtrise le genre !
Je débute dans l’univers Brubaker – Phillips et avant de démarrer Criminal je me suis laissé tenter par cet été cruel, hors-série de l’univers Criminal et qui peut, si j’ai bien compris, se lire indépendamment.
Ce Tegg Lawless sera connu des lecteurs habituels du duo célèbre. J’ai senti qu’il me manquait peut-être des infos mais franchement ça ne pose aucune difficulté. On se laisse prendre par la main et on est vite englouti dans le tourbillon noir que j’ai pu ressentir à la lecture de « Fondu au noir ».
Ces maîtres du noir ont donc encore réussi leur coup. Sur près de 300 pages ils tissent une toile impitoyable en mêlant thriller, violence, des personnages torturés (au portrait psychologique bien brossé), déviances familiales et alcool ! Sans oublier un ingrédient indispensable, la femme fatale, vénéneuse et manipulatrice.
Tout cela pourrait sonner un peu cliché mais il faut reconnaitre que ça fonctionne terriblement bien avec un dessin impressionnant, l’ambiance est idéalement rendue et on ressort essoré, sous le choc de dernières pages frappantes.
Au final, un album dense et noir, une plongée dans un univers identifiable et marqué qui ne laisse pas insensible et a clairement un goût de reviens-y !
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