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Coyote

Couverture du livre « Coyote » de Colin Winnette aux éditions Denoel
  • Date de parution :
  • Editeur : Denoel
  • EAN : 9782207131558
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Quelque part au coeur de l'Amérique, dans une bicoque isolée au fond des bois. Des parents couchent leur fillette de trois ans, comme tous les soirs. Le lendemain matin, ils trouvent un lit vide. La petite a disparu sans laisser de traces. La mère raconte les jours qui ont suivi : les plateaux... Voir plus

Quelque part au coeur de l'Amérique, dans une bicoque isolée au fond des bois. Des parents couchent leur fillette de trois ans, comme tous les soirs. Le lendemain matin, ils trouvent un lit vide. La petite a disparu sans laisser de traces. La mère raconte les jours qui ont suivi : les plateaux télé sur lesquels ils se rendent, avec son mari, pour crier leur désespoir, l'enquête des policiers, puis le silence, l'oubli. Mais la mère dit-elle toute la vérité ? Cette femme rongée par le chagrin semble masquer un état de santé mentale pour le moins inquiétant.
Maniant la plume comme un Poe des temps modernes, Colin Winnette nous laisse entrevoir les divagations d'un esprit détraqué, d'autant plus angoissantes que cette mère est aveugle à sa propre folie. Coyote est un conte sur la noirceur et la folie des hommes, un roman profondément marquant, difficile à lâcher et encore plus à oublier.

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Avis (2)

  • "Quelque part au cœur de l'Amérique, dans une bicoque isolée, des parents couchent leur fillette de trois ans, comme tous les soirs. Le lendemain matin, ils trouvent un lit vide. La petite a disparu sans laisser de traces. La mère raconte les jours qui ont suivi : les plateaux télé sur lesquels...
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    "Quelque part au cœur de l'Amérique, dans une bicoque isolée, des parents couchent leur fillette de trois ans, comme tous les soirs. Le lendemain matin, ils trouvent un lit vide. La petite a disparu sans laisser de traces. La mère raconte les jours qui ont suivi : les plateaux télé sur lesquels ils se rendent, avec son mari, pour crier leur désespoir, l'enquête des policiers, puis le silence, l'oubli. Mais la mère dit-elle toute la vérité ?" (4ème de couverture)

    Suite à ce résumé, l'éditeur s'emballe et parle d'un "Poe des temps modernes". Malheureusement n'est pas Poe qui veut et franchement la comparaison n'a pas lieu d'être. Ce très court roman ne m'a pas du tout emballé malgré son accroche tentante. Ah la publicité, on se fait avoir ! Je n'ai pas été séduit pas le style très oral, trop oral, la suppression systématique d'une partie de la négation qui rend parfois la phrase ambiguë. Par exemple : "Je me sens plus en sécurité." (p.65), signifie-t-elle "Je me sens beaucoup plus en sécurité" ? peu probable, ou "Je ne me sens plus en sécurité." ? Je charrie un peu, c'est vrai -mauvaise foi moi ? jamais !-, car le reste du paragraphe limite le choix de compréhension, mais si j'aime bien le style oral dans les dialogues, il me fatigue sur un roman entier quand bien même il ne fait que 120 pages. Au risque de passer pour un chichiteux -et oui, les vieux mots désuets ont de nouveau le vent en poupe, merci Monsieur le Président et votre "poudre de perlimpinpin", je dois confesser que moi aussi, quand je parle, je vais au plus court, et rarement la négation est au complet ; sans doute d'ailleurs cela nous ferait-il bizarre d'entendre, dans nos conversations courantes, une personne s'exprimer en n'oubliant aucune syllabe, aucun mot, mais l'écriture, ce n'est pas la même chose -NB : je n'ai pas écrit "c'est pas la même chose", qui aurait été moins bon, si tant est que ce que j'ai écrit soit bon.

    Je continue en disant que l'histoire elle-même m'a laissé distant et froid, je n'ai pas saisi l'intérêt d'un tel livre qui enquille quelques poncifs et autres lourdeurs voire longueurs. Alors qu'il aurait pu être un bon moyen de faire le portrait d'une femme déchirée et angoissée par la disparition de sa fille, de rendre la lecture tendue, haletante, on est dans un bouquin pèpère qui ne met jamais le feu et qui franchement m'a ennuyé. Alors, trouver du Edgar Allan Poe là-dedans, je ne sais pas ce qu'a pris l'auteur de la quatrième de couverture, mais je veux bien connaître le nom de son fournisseur pour les soirées d'hiver longuettes ; il me semble qu'on est bien loin, à tous niveaux du modèle littéraire nommé. L'original étant nettement supérieur, mon conseil, lisons Edgar Allan Poe, ça tombe bien, j'ai L'intégrale illustrée dans ma bibliothèque !

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  • Dès les premières lignes, le décor est installé. Une maison isolée, une famille qui prend son repas sur la galerie de la maison, les parents qui boivent plus que de raison et une fillette qui gratte les têtes de clou des planches de la terrasse. Des coyotes au loin. Parfois, il y en a un qui...
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    Dès les premières lignes, le décor est installé. Une maison isolée, une famille qui prend son repas sur la galerie de la maison, les parents qui boivent plus que de raison et une fillette qui gratte les têtes de clou des planches de la terrasse. Des coyotes au loin. Parfois, il y en a un qui s’approche et le père le tue à coups de pelle.
    La mère met l’enfant au lit. Le lendemain, la fillette a disparu.
    On ne saura rien de ce qui s’est passé.
    La mère raconte les jours qui suivent, évoquent le passé de sa fille, son couple. Elle s’accroche aux espoirs fugitifs, celui d’une émission télé, celui d’un détective irlandais. Mais au fil des mois, tout le monde les oublie. La mère s’accroche pour tenter de faire parler de sa fille.
    Celui qu’elle appelle » le père de ma fille« , » un type moche, violent, idiot et faible » est plus résigné mais, en dehors des périodes où il se bat avec sa femme qui n’hésite pas à lui rendre les coups, il semble la soutenir.
    Dans ce court récit, rien n’est évident. Chaque lecteur trouvera les signes qui le portent vers une version de ce qui a pu se passer.
    Tout est vu du point de vue de la mère. Sa folie est-elle plus large que la conséquence de la douleur? Le père violent est-il capable de tuer autre chose qu’un coyote ou un sanglier?

    L’ambiance est sombre. Le style est percutant avec l’authenticité, le naturel des êtres simples, des êtres torturés par la douleur. C’est un court récit marquant mais qui peut laisser un lecteur sur l’attente, l’incompréhension.
    Personnellement, j’ai aimé ce ton, cette ambiance, ce personnage de la mère qui vous entraîne dans sa folie, dans ses espoirs, dans son monde.

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