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Plongée dans le bouillonnement de son salon, la comtesse d'Agoult n'en continue pas moins d'affermir le statut de l'écrivain Daniel Stern. Elle publie une série d'études sur les états généraux de Berlin, convoqués par le roi Frédéric-Guillaume IV, une longue nouvelle Valentia, un volume de pensées, Essai sur la liberté (1847) et, dans L'Artiste, des maximes qui formeront le noyau d'Esquisses morales et politiques.
La mort de sa mère, en janvier 1847, bouleverse sa vie sur le plan matériel. Car l'héritage sur lequel elle comptait lui échappe. N'ayant jamais pardonné à sa fille sa liaison avec Liszt, la vicomtesse de Flavigny lègue la plus grosse part de sa fortune à son fils. Profondément meurtrie par l'impossibilité de voir ses enfants naturels, la comtesse d'Agoult reporte toute son affection sur sa fille Claire qu'elle peut enfin recevoir chez elle et s'active à lui trouver un mari honorable.
Ses fidèles amis, un noyau de diplomates et de littérateurs, continuent d'animer son salon où apparaissent de nouvelles personnalités, comme Émile Littré ; d'autres, tel Georg Herwegh, s'éclipsent. Elle tisse également un lien d'estime avec Jules Michelet.
La révolution de février 1848 va lui inspirer son ouvrage le plus célèbre et lui donner l'occasion d'ajuster pleinement son talent à sa personnalité. Les notes abondantes qu'elle prend chaque jour vont servir de terreau à son Histoire de la révolution de 1848, écrit quasiment à chaud avec une objectivité étonnante, dont le premier volume paraît dès 1850.
Édition établie et annotée par Charles F. Dupêchez.
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