Dans un système de marché, la coopération permet la mise en place d'une régulation des échanges et assure le fonctionnement des entreprises, des syndicats, des partis politiques, ou encore des associations. Or peut-on expliquer la coopération à partir d'une analyse des décisions rationnelles émanant d'individus libres et indépendants ? Si c'est le cas, de quelle manière et jusqu'à quel point ?
Pour répondre à ces interrogations, la théorie des jeux offre un cadre intellectuel particulièrement satisfaisant. Son atout principal est d'apporter une distinction entre jeux "coopératifs" et jeux "non coopératifs". Ce point permet notamment de saisir que la coopération ne se réduit pas à un résultat avantageux pour tous ceux qui y participent. Elle requiert une coordination dans les choix des actions. Celle-ci repose, à son tour, sur un niveau minimal d'entente. Alors, de manière apparemment paradoxale, même une relation fortement antagoniste, comme la guerre, suppose une coordination des belligérants, et par conséquent une entente, ne serait-ce que sur leurs désaccords.
L'analyse proposée plaide pour une vision renouvelée de l'agent économique et permet ainsi d'en appréhender toute la complexité. Grâce à une approche interdisciplinaire, cet ouvrage d'une grande clarté retiendra en premier lieu l'attention des économistes et des théoriciens, mais les réponses qu'il apporte intéresseront également un plus large public.
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