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Naomi Seberg et Nathan Math oeuvrent avec succès dans le photojournalisme à sensation de l'ère des nouveaux médias. À la fois amants et concurrents professionnels, ils arpentent le globe séparément, ne se croisent que dans des hôtels d'aéroports ou n'ont de rapports que par Internet, et sont toujours en recherche d'histoires spectaculaires - si possibles sordides.
Celle de Célestine et Aristide Arosteguy, anciens professeurs de philosophie à la Sorbonne et couple libertin, a tout pour attirer Naomi. Célestine a en effet été retrouvée morte, mutilée, dans son appartement parisien. La police suspecte son mari, qui a disparu, de l'avoir assassinée et d'avoir mangé des parties de son corps. Avec l'aide d'Hervé Blomqvist, un étudiant singulier, elle se lance sur les traces d'Aristide, qui la mènent jusqu'à Tokyo.
De son côté, Nathan se trouve à Budapest pour photographier le travail d'un chirurgien controversé, Zoltán Molnár, qui a été recherché par Interpol pour trafic d'organes et pratique désormais des interventions illégales. En couchant avec l'une des patientes de Molnár, Nathan contracte l'étrange « maladie de Roiphe », que l'ont croyait disparue. Il s'envole alors pour Toronto, bien décidé à rencontrer le médecin qui a identifié ce mystérieux syndrome.
Ces histoires parallèles finissent par se croiser dans une intrigue hallucinée mêlant la technologie et le corps, l'impression 3D et la philosophie, le festival de Cannes et le cannibalisme, la mort et le sexe sous toutes ses formes (fétichisme, voyeurisme, échangisme.).
Cinéaste culte et mondialement reconnu (Videodrome, La Mouche, EXistenZ.), David Cronenberg poursuit dans ce premier roman son exploration de la noirceur psychologique et physique de l'être humain. Nous retrouvons dans Consumés les thèmes et l'esthétique de ses films, ses fascinations et ses obsessions.
Traduit de l'anglais (canadien) par Clélia Laventure
David Cronenberg use de ses thèmes de prédilection, le sexe, la mort, la perversité, la technologie.... Mais le roman manque pour moi de fluidité et je ne me suis pas attachée aux personnages. Les références techniques et philosophiques plombent à mon avis le récit. Pourtant la partie sur le couple vieillissant d'anciens professeurs de philosophie est plutôt réussie et parvient à capter l'essence de ce couple qui vieillit au travers de son rapport à la sexualité et au corps.
Difficile de donner un avis favorable sur ce roman, à moins d'être amateur de sexe, cannibalisme, technologie, voyeurisme, mais j'ai réussi à aller jusqu'au bout malgré une singulière envie d'abandonner en cours de lecture. Qu'en ai-je retenu ? pas grand chose, on arrive à suivre les personnages croisés pendant toute la première partie du roman, mais la longueur des "explications fantaisistes" d'Aristide Arosteguy expliquant le macabre sort réservé à sa compagne lassent un peu le lecteur lambda que je suis, et n'a pas réussi à me captiver. Rien à redire concernant le style de l'auteur, que je découvre, une expérience de lecteur à déconseiller aux âmes sensibles.
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