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La présente étude analyse les trajectoires de reconversion des ex-chefs rebelles touaregs et toubous au sein des partis politiques au Niger à l'issue des rébellions armés des années 1990. Elle aborde la gestion post conflit sous le prisme de la sociologie du phénomène partisan et de la théorie de la démocratisation. La problématique s'articule autour de cette question: comment le système partisan contribue-t-il à la gestion post conflit ? L'étude montre que le système partisan a structuré les stratégies de reconversion de l'élite rebelle. En s'insérant dans le cadre démocratique, l'élite rebelle a sacrifié son projet politique sur l'autel de ses intérêts. Les ex-chefs rebelles ont été en effet progressivement assimilés dans l'univers universaliste. Il en résulte qu'ils ne diffèrent pas substantiellement des autres acteurs politiques quant à leur rapport à l'Etat. Si les partis politiques ont contribué à la « curialisation » (N. Elias) de l'élite rebelle, ils ont été peu inventifs en matière de régulation institutionnelle des conflits. En clair, la contribution du système partisan sur la gestion post conflit reste ambivalente.
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