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Fracassée comme tant d'autres après le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l'auteur voit son monde s'effondrer. Elle dont la mission consiste à porter la souffrance des autres sur ses épaules et à la soulager par ses mots, se trouve soudain en état de sidération, impuissante et aphasique.
Dans la fièvre, elle écrit alors ce petit traité de survie, comme une tranche d'auto-analyse qui la fait revenir sur ses fondements existentiels.
Le texte est composé de dix conversations réelles ou imaginaires : conversation avec ma douleur, conversation avec mes grands-parents, conversation avec la paranoïa juive, conversation avec Claude François, conversation avec les antiracistes, conversation avec Rose, conversation avec mes enfants, conversation avec ceux qui me font du bien, conversation avec Israël, conversation avec le Messie.
Ce livre entre en résonnance avec Vivre avec nos morts (puisqu'il s'agit ici, a contrario, de l'angoisse de mourir avec les vivants), avec Réflexions sur la question antisémite (puisque c'est le pendant personnel, intime et douloureux à l'essai plus intellectuel et réflexif) et à Il n'y a pas de Ajar (puisque la musique, le ton, la manière des dialogues oraux font écho à ceux du monologue théâtral).
Comme toujours avec l'auteur, le va et vient entre l'intime et l'universel, entre l'exégèse des textes sacrés et l'analyse de la société actuelle, entre la gravité du propos et l'humour comme politesse du désespoir, parvient à transformer le déchirement en réparation, l'inconfort en force, l'inquiétude en réassurance et le doute en savoir.
Pas sure d’avoir envie de commenter après avoir lu certaines critiques, mais… comme on dit depuis le 7 octobre !
Ce livre , je l’ai acheté dès sa sortie, regardé la grande librairie où Delphine Horvilleur était « confrontée » pour dialoguer à Dominique Ebbé, dialogue ou plutôt deux monologues !! je l’ai trouvée anéantie, bouffie, tellement différente de ce qu’elle paraît d’habitude que je me suis dit qu’elle devait être vraiment malade, avoir perdu le sommeil et du coup j’ai pris le livre, l’ai ouvert et ne l’ai pas refermé !
J’ai lu et compris ce que j’avais ressenti en la voyant, bloquée, répétant les mêmes mots, elle était en état de sidération.
Je pense que son livre rend bien ses états d’esprit, ceux qui l’ont terrassée car si éloignés des idées qu’elle professe d’ordinaire, la liberté de ton, la bienveillance et la fraternité. Elle est tout cela, c’est certain, encore et toujours mais c’est la colère qui ressort le plus ; Contre l’horreur de ce jour mais également contre ses « frères et sœurs », amis de toujours mais pas à jamais ! qui l’ont trahie en prononçant ce MAIS. ... que l’on a tous entendu.
Avec ses arguments habituels, sa famille, le yiddish, son humour et sa foi elle a essayé de s’en sortir, Claude François, Anne Sylvestre sont venus à son secours, au nôtre aussi d’ailleurs, elle a enveloppé ce petit livre de deux poètes l’un arabe et l’autre israélien, a expliqué que le mot conversation était le même en arabe et en hébreu, elle a eu beau tout essayer, rien n’y a fait, la colère, le désarroi et la sidération sont présents du début à la fin.
Elle n’a pas fini de réfléchir, de chercher une issue à ce qui est la question de son livre : pourquoi cet antisémitisme car son sujet n’était pas le conflit Israélo-palestinien, mon Dieu non !! mais bien ce fléau séculaire.
La réponse, elle ne l’a pas, nous non plus, mais nous avons son livre que nous pouvons rouvrir !
Et personnellement, le 10 octobre, je me suis acheté une étoile de David, que je porte accrochée à mon bracelet et je ne suis pas juive !
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