Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
Livre d'essai sur fond de témoignage, Delphine Horvilleur nous racontes ses histoires extraordinaires en partageant un sentiment profond, un ouvrage rare impressionnant. Elle aborde un sujet difficile et délicat. La narration est piquante, il y a parfois un soupçon d'humours, elle noue ses histoires à la sienne. Culure, Croyance, de l'empathie, de la sensibilité et de la délicatesse. De l'émotion, de la tristesse, de l'humanité, du rire et de l'effroi.
"Accompagner la mort des autres ne m’a pas immunisée contre l’appréhension de la croiser. Je me méfie de tous ceux qui disent que mourir s’apprend et qu’il existerait une méthode imparable pour se résoudre à l’accepter. "
"Ce matin-là, elle avait probablement choisi minutieusement chaque accessoire, chaque élément de sa tenue, comme une petite fille qui se déguise pour emmitoufler son chagrin dans un costume de grande dame."
Noé Debré et Benjamin Charbit adapte ce livre en série de de huit épisodes pour une sortie courant 2025 Avec Elsa Guedj, Éric Elmosnino, Manu Payet et Noémie Lvovsky.
Pas sure d’avoir envie de commenter après avoir lu certaines critiques, mais… comme on dit depuis le 7 octobre !
Ce livre , je l’ai acheté dès sa sortie, regardé la grande librairie où Delphine Horvilleur était « confrontée » pour dialoguer à Dominique Ebbé, dialogue ou plutôt deux monologues !! je l’ai trouvée anéantie, bouffie, tellement différente de ce qu’elle paraît d’habitude que je me suis dit qu’elle devait être vraiment malade, avoir perdu le sommeil et du coup j’ai pris le livre, l’ai ouvert et ne l’ai pas refermé !
J’ai lu et compris ce que j’avais ressenti en la voyant, bloquée, répétant les mêmes mots, elle était en état de sidération.
Je pense que son livre rend bien ses états d’esprit, ceux qui l’ont terrassée car si éloignés des idées qu’elle professe d’ordinaire, la liberté de ton, la bienveillance et la fraternité. Elle est tout cela, c’est certain, encore et toujours mais c’est la colère qui ressort le plus ; Contre l’horreur de ce jour mais également contre ses « frères et sœurs », amis de toujours mais pas à jamais ! qui l’ont trahie en prononçant ce MAIS. ... que l’on a tous entendu.
Avec ses arguments habituels, sa famille, le yiddish, son humour et sa foi elle a essayé de s’en sortir, Claude François, Anne Sylvestre sont venus à son secours, au nôtre aussi d’ailleurs, elle a enveloppé ce petit livre de deux poètes l’un arabe et l’autre israélien, a expliqué que le mot conversation était le même en arabe et en hébreu, elle a eu beau tout essayer, rien n’y a fait, la colère, le désarroi et la sidération sont présents du début à la fin.
Elle n’a pas fini de réfléchir, de chercher une issue à ce qui est la question de son livre : pourquoi cet antisémitisme car son sujet n’était pas le conflit Israélo-palestinien, mon Dieu non !! mais bien ce fléau séculaire.
La réponse, elle ne l’a pas, nous non plus, mais nous avons son livre que nous pouvons rouvrir !
Et personnellement, le 10 octobre, je me suis acheté une étoile de David, que je porte accrochée à mon bracelet et je ne suis pas juive !
Tout d’abord il y a la longue introduction par Delphine Horvilleur, sorte de méditation, de travail sur l’identité et la dualité Romain Gary, Émile Ajar, ce double qui n’existe pas mais qui a pourtant eu une véritable existence puisqu’il a écrit des romans, reçu le Goncourt, publié des ouvrages que n’aurai jamais pu écrire Romain Gary.
Comment ne pas être fasciné, troublé voire obsédé par ce personnage.
L’aviateur, l’écrivain, l’ambassadeur Romain Gary, celui-là même qui a réalisé tous les rêves qu’avait placé en lui sa mère, celle-là même que nous avons tous rencontrée dans La promesse de l’aube, est un homme double. Et comment ne pas vouloir comprendre, avoir envie de le rencontrer, d’échanger avec lui, comme nous l’explique l’autrice dans ce long prologue.
Dans le texte proprement dit, nous sommes en présence de Abraham Ajar, fils légitime de Émile Ajar. Aussi irréel que l’était son père, il est le vecteur qui permet de poser ce long monologue de recherche d’identité. Qui sommes nous, qui sont-ils.
Du talmud à aujourd’hui, Delphine Horvilleur interroge, le passé, la religion l’humanité sur le sujet majeur qu’est l’identité, pour ou contre. Sommes nous unique, sommes nous multiples, sommes nous ce que nous représentons, ce que nous pensons, ce d’où nous venons.
Un texte qui s’écoute avec attention, qui est empreint d’humour, de vivacité, jeux de mots, retour dans le passé ou clin d’œil au présent, tout est bon pour se poser, nous poser la question de cet être unique ou pas.
L’écriture est travaillée sans être trop complexe, le style est très agréable.
La voix de Johanna Nizard est déstabilisante au départ, surtout après avoir écouté Delphine Horvilleur présenter l’introduction de sa belle voix posée et dynamique. Mais très vite l’intérêt est là, les mots dansent, la voix nous emporte et nous interroge. Et si nous aussi nous étions double ?
Bien sûr en filigrane mais toujours présent, la notion de religion, qu’est-ce qu’être juif hier et aujourd’hui, elle évoque le racisme, l’intégrisme, fait appel à notre sens des valeurs universelles. Le tout écrit avec talent et justesse, compris dans cette dérision et cet humour parfois terrible dont elle sait faire preuve. Je suis très heureuse d’avoir pu écouter ce monologue contre l’identité, et pas pour ou sur l’identité. Comme si au final il était impossible d’être un autre ? Malgré ce que nous si bien démontré Romain-Émile ?
https://domiclire.wordpress.com/2024/01/13/il-ny-a-pas-de-ajar-monologue-contre-lidentite-delphine-horvilleur/
Delphine Horvilleur est rabbin, et dans cet ouvrage, elle souhaite faire comprendre que la mort d'un proche peut être une leçon de vie pour celui/celle qui reste. Elle estime que la mort n'est qu'un interruption de vie et que nous vivons tous avec nos morts car les fantômes des disparus sont toujours parmi nous du fait de notre histoire, de notre vécu non seulement à titre individuel mais aussi à titre collectif.
Cet ouvrage décliné en onze chapitres tente de rendre la mort plus légère, moins sombre. Il propose une démarche dans l'acceptation du départ et précise qu'il est préférable de se souvenir de ceux qui sont partis dans leur meilleur moment mais aussi qu'il faut continuer à les faire vivre en nous via l'affection, la joie, la bonté.
J'ai lu cet ouvrage qui a été proposé dans le cadre d'un rendez vous mensuel littéraire mais j'avoue être assez hermétique au message que l'auteur a tenté de transmettre. Cela est sûrement lié à mon parcours et à ma conception de la vie : je suis là, je meures, je ne suis plus. J'accepte seulement qu'il faut garder en mémoire les bons souvenirs que l'on a eu avec la personne qui meurt, et surtout avoir toujours en soi ce qui fait qu'on a aimé cette personne.
De moi-même je ne serai pas aller vers ce type de lecture car quand je lis, j'ai avant tout besoin de m'évader et non pas de me poser des questions existentielles telles que comment je vais survivre à la mort de l'un de mes proches et comment je vais gérer leur absence. Comme on n'a pas le choix de ce qui va advenir, je pars du principe qu'il faut vivre avec ces évènements tout en continuant à avancer.
https://quandsylit.over-blog.com/2023/06/vivre-avec-nos-morts-delphine-horvilleur.html
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