L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Impertinentes, insolentes, féroces, mais surtout dangereuses : désormais, à Alger, les généraux et les islamistes s'accordent au moins pour condamner les chroniques de Y.B., « Comme il a dit lui », rendez-vous phare du quotidien El Watan, organe francophone de la libre expression.
Depuis un an, « Comme il a dit lui » n'épargne rien ni personne. Des mentalités à l'actualité, du terrorisme aux élections, du peuple aux puissants, tout et tous passent au fil d'une plume trempée dans l'humour noir. Et ses lecteurs se recrutent partout, dans les provinces éloignées comme dans les cercles du régime.
Cependant, le 29 octobre 1997, à la suite d'un papier des plus virulents, les événements se précipitent : porté disparu puis interrogé par la police, Y.B. ne réapparait que pour être accusé, avec Omar Belhouchet, patron d'El Watan, d'outrage à l'Etat et d'appel à la désobeissance civile. Ecrites au péril des sa vie, ses chroniques n'en restent pas moins un tableau véridique, unique et libertaire de l'Algérie d'aujourd'hui, qui tranche avec ce que l'on dit et écrit habituellement. Un exemple radical de journalisme. Un document crucial.
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