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Un professeur d'université à la retraite, atteint de démence sénile, héberge dans son étroit logis du Quartier latin une jeune marginale au caractère bien trempé. Chacun trouve son intérêt dans ce quasi-concubinage platonique jusqu'à ce que les frictions du quotidien tournent au drame, mortel pour la jeune fille.
Deux autres décès surviennent parmi les proches du professeur, que la police a bien du mal à juger accidentels, alors que l'universitaire ne se souvient de rien. Ou pas...
Roman noir écrit d’une plume caustique, cette histoire suit en parallèle les prémisses de la sénilité de son personnage principal, de la courte déchéance vers laquelle il se destine et des disparitions mystérieuses qui ont lieu dans son entourage.
Professeur d’université à la retraite, sans réel prénom, il mène une vie sans grand intérêt jusqu’à sa rencontre avec une étudiante aussi paumée que lui, Delphine. Petit à petit, une cohabitation se met en place dans son appartement du Quartier latin et le professeur voit son quotidien chamboulé par cette rencontre inopinée. Alors que ses amis, P’tit Lu et Madeleine voient cette arrivée d’un mauvais oeil, un accident fatal a lieu. Et si tout compte fait, la mémoire était plus sélective qu’on ne pouvait le penser ?
Ce bouquin se lit rapidement vu l’écriture très fluide de l’auteur et le nombre de pages qui le compose. Un autre point appréciable est d’avoir pensé à « l’après ». Et là, la prise de conscience arrive sur la pointe des pieds car il y a de grands risques que nous aussi on y passe par ces petites pertes de mémoires au début, par des confusions dans les mots avec au final, un placement en maison de repos.
Un final déroutant m’a assez bien surprise. Dommage que le côté « policier » ait été fort mis de côté mais ce n’était peut-être pas l’essentiel non plus….
Parfois doté d’un langage assez cru, ce n’est pas vraiment le genre de livre à mettre entre toutes les mains. Ironie et humour très noir cohabitent dans cette histoire pas si fictive que cela. En effet, l’auteur a pu rencontrer ces protagonistes et comme il le dit lui-même, toute ressemblance avec des personnages imaginaires serait donc purement fortuite. Quand la réalité dépasse la fiction…
Je remercie les éditions French Pulp de m’avoir accordé leur confiance pour la mise en place de ce nouveau partenariat.
Clémence Sénile de Jean-Charles Fauque
Partir du postulat suivant « Tuer sous Alzheimer, est-ce assassiner ? » C’est tout l’enjeu de cette comédie policière particulièrement originale et bien amenée. Notre personnage principal est un vieux professeur d’université à la retraite qui commence à perdre la tête. Il va héberger pendant un temps une jeune femme marginale, en tout bien tout honneur, au moins au début, puis les choses se gâtent et finissent par la mort de la jeune femme. D’autres décès dans l’entourage du professeur feront que la police s’intéresse à lui pourtant, comment avouer quelque chose dont on ne se souvient pas ? J’aurais aimé que l’enquête prenne plus de place, avec un flic bien identifiable mais finalement l’auteur n’a pas choisi cette voie et on comprend qu’en fait dans la réalité il est fort probable que les conclusions de la Police eussent été les mêmes. J’ai pris beaucoup de plaisir avec ce petit livre de 192 pages qui nous brosse un tableau de la fin de vie particulièrement mordant. Les chapitres alternent entre l’histoire qui est racontée par notre vieillard à la première personne du singulier et de courtes réflexions de celui-ci dans un présent où son état et son statut se sont fortement dégradés. Il faut bien le dire, toutes ces réflexions de fin de vie se révèlent savoureuses, parfois drôles, parfois cruelles mais elles ne laissent pas indifférent. Le sort que notre société réserve à ses vieux dans les EHPAD est bouleversant. La prise de conscience se fait qu’à plus ou moins brève échéance, ce sera notre tour, ne peut qu’être source d’angoisse. C’est une vision acérée et une plume incisive qui nous font voir les institutions sous un jour peu reluisant et tristement réaliste. Un personnage attachant qui ne semble pas être vraiment responsable et pourtant le nombre de mort augmente. Un petit mot sur la couverture qui au-delà de la symbolique de la grande faucheuse nous montre le chemin de la vie au trépas. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/07/09/37439604.html
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