L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Ce volume II de Chroniques est la réunion d'articles de fond publiés dans l'excellente revue Toros de 1962 à 1992, sous la signature de Jean-Pierre Darracq, El Tío Pepe.
Il a été dès les années trente, un critique taurin très actif. Enseignant de formation, il est didactique, sans être ennuyeux. Ces Chroniques reflètent la soif -la joie!- qu'il avait à transmettre son savoir aux autres. Les qualités rares du Tío éclatent à chaque page, mises au service de la défense du toro de combat, des principes de sa lidia et du désir d'une corrida pure et idéale.
C'est un régal pour l'aficionado, qui y trouvera outre une somme pédagogique incomparable, 60 années de tauromachie. On peut se pencher sur les années trente, revivre les sixties ou, si l'on préfère le présent et juger de l'évolution de la corrida, s'étonner des prémonitions de l'auteur et de la justesse de ses intuitions.
Les «entrées» comme on le dit d'un dictionnaire ou d'un fichier sont multiples, mais en fait il n'y a qu'un seul et même thème: le toro.
Il ne s'agit en aucun cas d'une étude austère pour aficionados avertis -les notes de Miguel Darrieumerlou et les dessins de Jacques Bacarisse sont là pour faire le quite quand il faut- mais de la vision d'un sage sur la Fiesta Brava. C'est souvent émouvant, toujours pertinent et perspicace, illustrant parfaitement cette phrase de Montherlant que cite Jean-Pierre Darracq: la plus haute fonction de l'esprit, c'est de comprendre ou de s'y efforcer.
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