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Tout commence à Lisbonne, un trajet à bord du célèbre tram 28 mène le narrateur et sa compagne au cimetière où est enterré son ami, l'auteur italien Antonio Tabucchi. Il laisse un mot sur sa tombe, et c'est le prétexte pour revenir sur le cours de leur histoire commune...
L'HOMMAGE À L'AMI : « Les histoires ne commencent ni ne fi nissent mais arrivent ».
Cette phrase de A.Tabucchi est à la base du récit. La relation forte qui s'est tissée entre l'auteur italien et Roberto Ferrucci n'a ni commencé ni ne s'est terminée, elle est arrivée. Ces histoires qui arrivent brosse un portrait intime et rend hommage à l'un des plus grands protagonistes de la culture européenne, qui vécut simultanément à Venise, Vecchiano, Paris et Lisbonne.
A.TABUCCHI, LE PLUS EUROPÉEN DES ÉCRIVAINS ITALIENS : «J'ai tenté d'imaginer comment A.Tabucchi la raconterait aujourd'hui, cette Europe habitée par les populismes, les xénophobies, par ce sentiment de défaite et de résignation que l'on respire partout et contre lesquels il s'est battu à travers son écriture dans chaque page de son oeuvre.» R. Ferrucci S'il était de nationalité italienne, A.Tabucchi partait du principe qu'il avait «plusieurs chez lui» à travers l'Europe. Il était de ceux qui ouvrent les frontières intellectuelles.
Avec cette écriture qui le caractérise et qui off re d'infi nis allers-retours dans le temps, R.Ferrucci rapelle l'engagement de cet ami qui «n'aimait pas l'Europe des banques «, et qui était plutôt de ceux qui ouvrent les frontières intellectuelles.
Lien : http://www.livresselitteraire.com/2017/12/ces-histoires-qui-arrivent-de-roberto-ferrucci.html
Après l’Espagne, direction Lisbonne (mais l’Italie et la France aussi ne sont pas bien loin dans ces pages). Immédiatement Lisbonne et son tramway numéro 28, Lisbonne et ses rues étroites se sont rappelés à moi lorsqu’il y a trois ans je découvrais cette ville étincelante de couleurs, de vie, de parfums. C’est dans cette ville que le narrateur ou plutôt l’auteur lui-même part sur les traces de son maître et ami Antonio Tabucchi, celui que l’on surnommait également le plus européen des auteurs italiens. Le temps d’un voyage dans ce tramway jaune qui le mène au Cemitério dos Prazeres pour déposer un mot sur la tombe de son ami, Roberto Ferrucci photographie ces instants de vie qui défilent, observe sa compagne dans la fenêtre et laisse remonter les souvenirs à la surface. Les souvenirs tendres et drôle de Tabucchi. Les coïncidences étonnantes qui accompagnent son voyage et qui sont digne d’un Tabucchi farceur qui veillerait sur lui de là-haut.
De ces allers-retours fouillés dans une mémoire intacte, il tente d’imaginer ce que Tabucchi aurait pensé de notre Europe actuelle, de cette consommation publicitaire à outrance affichée de-ci de-là sur les plus beaux monuments de notre continent, de ces attentats, de cette Europe en décadence. Car le monde a-t-il seulement changé depuis sa disparition ?
Tel un pèlerinage, Roberto Ferrucci nous guide dans les pas de l’homme qu’était Tabucchi, dans cet engagement qui l’habitait et lui a valu bien des problèmes. Entre Portugal, Italie et France, nous réalisons un véritable voyage littéraire, autant que nous découvrons l'éloge d’un écrivain fait à un autre, l'hommage vibrant au talent, le cri d’amitié. Et l’on picore ces anecdotes, ces citations extraites des écrits de Tabucchi qui deviennent petit à petit une détonation tant ces mots prononcés, ces combats menés bien des années plus tôt sont encore et toujours d’une actualité frappante.
Je ne connaissais pas Tabucchi, en tout cas je ne connais pas ses écrits (pas encore) mais le découvrir par le biais de Roberto Ferrucci fut pour moi une belle introduction à l’homme qu’il était et qui demeure à travers ses livres et le regard bienveillant d’un ami. Je ne connais pas Tabucchi mais je connais un peu Roberto Ferrucci, grâce à la magie des échanges et du numérique, grâce aussi à ses mots prononcés lors d’une rencontre littéraire, et je peux dire que ce court récit est d’une sincérité et d’une rare tendresse envers cet homme qu’il porte dans son cœur et qu’il admire. Et il serait dommage de passer à côté de ce récit qui se veut être passation culturelle et passation littéraire. Qui sont … ces histoires qui arrivent.
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