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Cavalier seul t.1 ; al teatro

Couverture du livre « Cavalier seul t.1 ; al teatro » de Stephanie Benson aux éditions Publie.net
Résumé:

  Tous les codes du polar, conspiration internationale, délits informatiques, diplomatie et barbouses, d'analyses sociétales et vue sur le dessous des villes, avec de bonnes rasades  de rire et la bonne dose d'érotisme et violence, dans un thriller fleuve, d'abord paru aux éditions de... Voir plus

  Tous les codes du polar, conspiration internationale, délits informatiques, diplomatie et barbouses, d'analyses sociétales et vue sur le dessous des villes, avec de bonnes rasades  de rire et la bonne dose d'érotisme et violence, dans un thriller fleuve, d'abord paru aux éditions de l'Atalante.
C'est le premier volet d'une tétralogie, Al Teatro, que Stéphanie Benson confie à la collection "noire" de publie.net, dirigée par Bernard Strainchamps, sous l'enseigne de son site légendaire Mauvais genres.

FB Milton - qui ne s´appelait pas encore Milton, qui, pour autant qu´il s´en souvienne, n´avait aucun nom à ce moment précis, n´était rien, inexistant, ou alors un tout, qui dépassait de loin une existence unique, étriquée d´humain - marchait en souriant quand la femme l´accosta... Sur le coup, il avait trouvé la femme plutôt classe. Plus tard, au moment de la tuer, il la haïrait à cause de sa laideur. L´être humain est profondément instable.

La banlieue de Cologne, Allemagne réunifiée. Calme, résidentielle. Un parfum résiduel de campagne, d´autrefois. Petit pavillon banal, ni trop modeste ni tapageur. On avait évacué (discrètement) les voisins, bouclé le quartier. Tomas Geist ne s´en tirerait pas. La question demeurait : combien en emmènerait-il avec lui ? Katz s´était décidé pour l´opération commando, uniquement les membres de son unité, afin d´éviter à tout prix le bain de sang et de ne lui donner aucune raison de tuer la fille... Iris entendait Katz respirer dans le micro. Une longue respiration maîtrisée. Puis une autre.


- Vas-y, Iris, dit-il très bas. La fenêtre des toilettes. Tu nous ouvres la porte, ensuite tu restes à l´entrée et tu nous couvres. Exécution.


L´Untergott. Putain, où était-il allé chercher tout ça ? Et ces hiéroglyphes, et la langue d´Io, et les êtres originels ? Sans parler de la fin de tous les mondes où l´Untergott remonterait de l´abîme pour séduire l´âme des faibles et récompenser ses fidèles. Et où lui, Los, sauverait une poignée de fidèles parmi les fidèles pour les conduire vers le nouveau monde. Seulement, fallait pas se planter. D´autres avaient déjà prédit la fin du monde, des tremblements de terre, la chute d´une station orbitale sur le Gers (pourquoi diable le Gers ?), et le monde continuait de se porter comme une fleur.



Rudi a tort : je ne suis pas un vampire. Je ne me nourris pas de l´horreur, je la dénonce. Je l´expose sur la place publique dans toute sa nudité sordide. Je démontre, photo après photo, que l´horreur est banale, un peu bête, très loin du flamboiement cinématographique ou littéraire qui voudrait en faire le nouveau héros de notre temps. Lermontov serait ravi.


La pluie le trempa en quelques minutes, s´insinua entre le col de sa chemise et la peau mal rasée de son cou. Mortimer Blakemann, quarante-neuf ans, célibataire, photographe de presse indépendant depuis douze ans, trempé jusqu´à l´os comme un chien qu´on vient de repêcher dans la Tamise. Ou un cadavre.

 S. B.

   

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