Mai 1361.
Faisant fi des ravages de la peste, Venise s'affaire à la préparation de la Sensa, la grande fête qui célèbre les épousailles annuelles du doge et de la mer qui protège la Sérénissime. Et cette année, pour la première fois, Chiara y est conviée en tant qu'administratrice du Castelletto, la maison close gérée par l'État. Mais les célébrations tournent au drame quand une passerelle s'effondre, précipitant le doge dans les flots. Un bien mauvais présage en ces temps troublés... Bouleversée, Chiara s'évanouit... avant de découvrir la véritable raison de ce malaise : elle est enceinte. Comment l'annoncer à Nicola, si soucieux de garder leur liaison secrète ? Et surtout, comment élever un enfant dans sa position ?
J'avais lu le 1er tome de cette série historique récemment avec beaucoup de plaisir et j'ai trouvé ce 2ème tome aussi agréable à lire, dépaysant et fascinant. On retrouve les personnages avec joie, l'amour est un peu moins présent dans ce volume et le pouvoir tient une place plus importante mais la description de Venise à cette époque est toujours aussi intéressante. J'ai hâte de lire le tome 3 !
Souvenez-vous comme j'avais été surprise d'aimer le tome 1 de Castelletto ! Cela avait été un véritable coup de coeur, j'avais tellement aimé cette plongée dans la Venise du XIVème siècle. J'ai donc ouvert ce deuxième tome, très curieuse de connaître la suite des aventures de Chiara et Nicola.
Venise. Quelques mois plus tard. Une nouvelle épidémie de peste se propage dans la cité des doges. Mosca est malade. La guerre semble s'engager contre Gênes. Mais les festivités de la Sensa sont maintenues. Durant celles-ci une passerelle s'effondre dans la lagune. Nombreux sont les noyés. le doge Dolfin est sauvé des eaux, mais son état de santé est mauvais.
Mais surtout, l'évènement marquant de ce tome 2 est la grossesse de Chiara. Malgré toutes les précautions qu'elle prend à chacune de leurs rencontres, un bébé s'est installé au creux de son ventre. L'enfant de Nicola. de nombreuses questions se posent alors. A quel moment lui annoncer ? Comment gérer cette naissance qui va à l'encontre des moeurs ?
"Son corps endolori. Rougi.
Comme mâché par un monstre invisible.
Sa chair mortifiée par les privations."
Cette fois, on ne suit plus Chiara, mais Nicola qui est en proie à ses obligations politiques et de gestion du Castelletto. L'épidémie de peste et les conflits divers sont difficiles à gérer. Et dans le même temps, il doit aussi prendre soin de Chiara. (Je n'en dis pas plus, je ne veux pas spoiler ce deuxième volet).
Ce deuxième tome est tout aussi entraînant que le premier même si j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'intrigue. En effet, le début est plus lent, il se passe moins de choses que dans le premier où l'on entrait tout de suite dans le vif du sujet. Mais j'ai fini par plonger à nouveau dans la belle Venise et ma lecture est devenue passionnante.
L'immersion dans la Venise de l'époque est toujours aussi réaliste. On s'y croirait. Cependant, tout est beaucoup plus sombre dans cette suite. La peste fait des ravages, et l'acqua alta n'arrange rien aux sorts des vénitiens. La maladie se propage. Frédéric/Emma Mars nous décrit très finement toutes les facettes de l'époque.
Ce deuxième tome nous éloigne aussi un peu du Castelletto pour nous emmener dans une sombre histoire de complot visant Chiara l'Aragonaise. Et comme on voit l'histoire du côté de Nicola, sa personnalité se dévoile au fil des pages. On est avec lui, avec ses peurs et ses tourments d'homme, et c'est vraiment très intéressant de connaître son point de vue.
"Ladite solution revenait à jeter un filet aussi grand que la lagune toute entière pour pêcher une unique sardine. Un projet démesuré.
Insensé."
Le style de l'auteur est toujours aussi surprenant. le vocabulaire, les tournures de phrases. Chaque mot semble choisi avec soin. Et finalement, c'est le point fort de ce récit. Cela permet une immersion totale dans la lecture et dans les décors.
En bref, j'ai beaucoup aimé retrouver les personnages du premier tome. Chiara est certes moins présente dans ce deuxième volet, mais voir l'intrigue du côté de Nicola est très enrichissant pour le récit. Un peu moins d'action peut-être dans ce tome 2, mais toujours du suspense, de l'amour et une intrigue passionnante.
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À la suite de ma lecture du tome 1 Castelletto, j'avais très envie de découvrir la suite. Bien que nous suivons toujours Chiara, l'histoire est cette fois-ci plus centrée sur Nicola. Ce dernier devra faire des choix importants, parfois contre lui-même et son éthique. Venise est encore une fois ravagée par la peste. La maladie se répand comme une nuée de poudre et elle ne s'arrête pas touchant les pauvres comme les riches. Au milieu de cette épidémie, nos protagonistes évoluent dans une atmosphère de tensions : une guerre prochaine se prépare, l'antisémitisme fait rage et le Castelletto n'est pas épargné par ce remue-ménage.
Si l'opus précédent était assez introductif, ici nous sommes dès les premières pages lancés dans le vif du sujet. Spéculations, tactiques de guerre, chantages, trahisons, corruptions, révélations et rebondissements sont présents durant les 300 pages du roman. Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer et je n'ai pas vu les pages défilées. À la fin d'un chapitre, j'avais envie d'en lire un autre. J'ai été emportée dans le Venise du XVème siècle malgré sa dureté. J'ai suivi nos personnages avec exaltation. J'ai vécu les événements avec eux. Arrivée à la dernière page, je me suis dis : « Déjà ? ». J'ai vraiment hâte de lire le dernier tome de cette trilogie car il se passe dans une ville que je connais très bien puisque je vis à proximité de celle+ci. Je veux découvrir la cité des Papes durant le XVème siècle.
Lors de la soirée de lancement du premier tome, j'ai eu la chance de pouvoir échanger quelques mots avec l'auteur, – très sympathique par ailleurs -, il m'a donné un aperçu de ce qui allait se passer par la suite et il n'a pas menti. C'est trépidant et exaltant. Nous suivons toujours Chiara qui se retrouvera malgré elle mêlée à une sale affaire de vengeance. On lui en veut et on cherche à lui faire payer. J'aimais déjà beaucoup son personnage mais ici mon ressenti s'est confirmé. Toujours aussi forte, battante et elle a les pieds sur terre. J'aime sa force et sa bienveillance. Nous nous en apprenons un peu plus sur Nicola. J'ai beaucoup aimé son évolution. Orgueilleux au début, il prend en compte les remarques qu'on lui fait et se remet en question et change pour le bien-être des personnes qu'il aime et notamment de Chiara, quitte à être douloureusement blessé. Il ne se laisse pas abattre et va jusqu'au bout des choses malgré ses réticences et qu'il sache d'avance que la cause est perdue.
Autour de nos deux héros gravitent d'autres protagonistes notamment Angela, Mauro et Gina. Ils ont tous trois une place de choix dans mon cœur. Tandis que les plus rufiants, les menteurs, les vils et les sadiques font des ravages dans la ville de Venise. Ils sont toujours aussi mauvais et dans leur méchanceté ils prennent de plus en plus le pouvoir n'obéissant qu'à leur égoïsme et répondant à leur soif de vengeance et de pouvoir.
Encore une fois, Emma Mars ne cherche pas à nous épargner. Il nous montre le monde tel qu'il est à cette époque, brut et dangereux. Les faits et les personnages historiques se mélangent admirablement à la fiction. C'est très intéressant de s'instruire tout en s'évadant. Une sorte de glossaire est disponible à la fin pour savoir quels personnages ont réellement existé.
En bref, ce tome-ci est encore meilleur que le précédent. Si j'ai été quelques fois perdue par la mise en place du récit, ici cela n'a pas été le cas. Finit l'introduction et faisons place à l'intrigue palpitante. J'ai été prise dans l'engrenage tournant les pages avec frénésie. Chiara et Nicola nous font vivre diverses émotions et surtout nous les suivons sans hésiter dans leurs péripéties. Le rythme du roman est très bien mené. Chaque fin de chapitre en appelle un autre. Encore une fois en terminant cet opus, j'ai très envie de me jeter sur la suite mais il me faudra attendre encore un peu...
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