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Camus l'archipel ; ressac sur Patmos

Couverture du livre « Camus l'archipel ; ressac sur Patmos » de Jean-Pierre Millecam aux éditions Ovadia
  • Date de parution :
  • Editeur : Ovadia
  • EAN : 9782363924216
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Ami lecteur, ces quatre ou cinq dialogues vont-ils mettre un terme a` mon oeuvre? Celle-ci de´passe aujourd'hui une trentaine de volumes. Ma plume s'acharnera-t-elle a` de´border un chiffre qui pour- rait clore toute une vie - la mienne ? Je vais laisser faire cette plume, ce pre´cieux outil.... Voir plus

Ami lecteur, ces quatre ou cinq dialogues vont-ils mettre un terme a` mon oeuvre? Celle-ci de´passe aujourd'hui une trentaine de volumes. Ma plume s'acharnera-t-elle a` de´border un chiffre qui pour- rait clore toute une vie - la mienne ? Je vais laisser faire cette plume, ce pre´cieux outil. Car si je me penche sur ce tsunami charriant l'encre du rhapsode, je retrouve les lieux et les e´poques ou` l'e´norme vague a e´te´ conc¸ue.
Les textes ont e´te´ e´crits, soit a` Oran, soit a` Rabat et Casablanca, au diapason des personnages qui les hantaient. Lorsque j'ai quitte´ ces rivages pour m'e´tablir a` Nice, ma plume a poursuivi son travail d'entrailles a` la mode du Maghreb, puis elle a entame´ les oeuvres d'un versant supple´mentaire-oeuvres dont le de´cor a e´te´ Paris. A part Louis XIV et la Reine Christine (Greta Garbo) qui, tels des spectres, se tiraient d'une immense tapisserie surplombant mon lit, les person- nages n'en e´taient pas moins originaires du Maghreb: Pieds-noirs, Oraniens, depuis les Aure`s jusqu'au De´troit - jusqu'aux ergs mouvants du de´sert. Un de´tail, cependant: a` Paris, ma plume rencontrait bien moins de Parisiens que d'Africains-cette fois elle se laissait caresser par l'argot, surtout quant a` l'accent ou le de´bit. Pour le fond, il s'agissait surtout de donner une vieille fesse´e a` ceux qui avaient jadis complote´ contre moi - autant les assassins patente´s de l'e´poque coloniale que les jaloux litte´raires, assoiffe´s des lauriers qui ne m'ont pourtant jamais coiffe´. Cette petite revanche, ce knout miniature, parfaitement justi- fie´s, me permettaient une migration qui, sur la Co^te d'Azur, me don- nait l'illusion de me trouver chez moi, en Afrique, dans mon royaume.
J'y suis donc, et j'y reste...Ami lecteur, ces quatre ou cinq dialogues vont-ils mettre un terme a` mon oeuvre? Celle-ci de´passe aujourd'hui une trentaine de volumes. Ma plume s'acharnera-t-elle a` de´border un chiffre qui pour- rait clore toute une vie - la mienne ? Je vais laisser faire cette plume, ce pre´cieux outil. Car si je me penche sur ce tsunami charriant l'encre du rhapsode, je retrouve les lieux et les e´poques ou` l'e´norme vague a e´te´ conc¸ue.
Les textes ont e´te´ e´crits, soit a` Oran, soit a` Rabat et Casablanca, au diapason des personnages qui les hantaient. Lorsque j'ai quitte´ ces rivages pour m'e´tablir a` Nice, ma plume a poursuivi son travail d'entrailles a` la mode du Maghreb, puis elle a entame´ les oeuvres d'un versant supple´mentaire-oeuvres dont le de´cor a e´te´ Paris. A part Louis XIV et la Reine Christine (Greta Garbo) qui, tels des spectres, se tiraient d'une immense tapisserie surplombant mon lit, les person- nages n'en e´taient pas moins originaires du Maghreb: Pieds-noirs, Oraniens, depuis les Aure`s jusqu'au De´troit - jusqu'aux ergs mouvants du de´sert. Un de´tail, cependant: a` Paris, ma plume rencontrait bien moins de Parisiens que d'Africains-cette fois elle se laissait caresser par l'argot, surtout quant a` l'accent ou le de´bit. Pour le fond, il s'agissait surtout de donner une vieille fesse´e a` ceux qui avaient jadis complote´ contre moi - autant les assassins patente´s de l'e´poque coloniale que les jaloux litte´raires, assoiffe´s des lauriers qui ne m'ont pourtant jamais coiffe´. Cette petite revanche, ce knout miniature, parfaitement justi- fie´s, me permettaient une migration qui, sur la Co^te d'Azur, me don- nait l'illusion de me trouver chez moi, en Afrique, dans mon royaume.
J'y suis donc, et j'y reste...Ami lecteur, ces quatre ou cinq dialogues vont-ils mettre un terme a` mon oeuvre? Celle-ci de´passe aujourd'hui une trentaine de volumes. Ma plume s'acharnera-t-elle a` de´border un chiffre qui pour- rait clore toute une vie - la mienne ? Je vais laisser faire cette plume, ce pre´cieux outil. Car si je me penche sur ce tsunami charriant l'encre du rhapsode, je retrouve les lieux et les e´poques ou` l'e´norme vague a e´te´ conc¸ue.
Les textes ont e´te´ e´crits, soit a` Oran, soit a` Rabat et Casablanca, au diapason des personnages qui les hantaient. Lorsque j'ai quitte´ ces rivages pour m'e´tablir a` Nice, ma plume a poursuivi son travail d'entrailles a` la mode du Maghreb, puis elle a entame´ les oeuvres d'un versant supple´mentaire-oeuvres dont le de´cor a e´te´ Paris. A part Louis XIV et la Reine Christine (Greta Garbo) qui, tels des spectres, se tiraient d'une immense tapisserie surplombant mon lit, les person- nages n'en e´taient pas moins originaires du Maghreb: Pieds-noirs, Oraniens, depuis les Aure`s jusqu'au De´troit - jusqu'aux ergs mouvants du de´sert. Un de´tail, cependant: a` Paris, ma plume rencontrait bien moins de Parisiens que d'Africains-cette fois elle se laissait caresser par l'argot, surtout quant a` l'accent ou le de´bit. Pour le fond, il s'agissait surtout de donner une vieille fesse´e a` ceux qui avaient jadis complote´ contre moi - autant les assassins patente´s de l'e´poque coloniale que les jaloux litte´raires, assoiffe´s des lauriers qui ne m'ont pourtant jamais coiffe´. Cette petite revanche, ce knout miniature, parfaitement justi- fie´s, me permettaient une migration qui, sur la Co^te d'Azur, me don- nait l'illusion de me trouver chez moi, en Afrique, dans mon royaume.
J'y suis donc, et j'y reste...

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