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Caliban et la sorcière est une remise en cause de la notion de reproduction chez Marx. Pour Silvia Federici, Marx ne prend pas en compte le travail domestique, expropriation de travail non-rémunéré. Au travers d'une nouvelle compréhension de ce qu'a été l'accumulation primitive, elle nous montre ce que le capitalisme continue d'être: un mode de production dans lequel l'extorsion de plus-value n'est pas uniquement exploitation du travail mais aussi appropriation des femmes, c'est-à-dire pour l'auteure, extorsion d'autres formes de travail que le travail salarié. Chasse aux sorcières, pillage des colonies, institutionnalisation du viol et de la prostitution, christianisation, torture, contrôle et médicalisation masculine de la reproduction et de l'avortement,... telles ont été les institutions de dominations qui ont dues être mises en place. Explorant le processus de la mécanisation du corps prolétaire et sa transformation, dans le cas des femmes, en une machine de production de nouveaux travailleurs, Caliban et la sorcière écrit une histoire du prolétariat au-delà du salariat et de l'homme blanc.
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