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Wiesbaden, 1945. La jeune Hilde a du mal à croire à sa chance : la guerre est finie, et le Café Engel a été miraculeusement sauvé. Hilde rêve de redonner à l'entreprise familiale le prestige qu'elle avait autrefois, quand ce café emblématique de la région réunissait artistes et personnalités influentes. Pour cela elle ne peut compter que sur elle-même et sur sa mère, son père et ses frères n'étant pas revenus du front français.
Grâce au marché noir florissant, elle parvient à rouvrir le café, et les clients affluent. Des soldats américains comme des Fräuleins, ceux qui ont réussi à garder leurs possessions pendant la guerre comme ceux qui ont tout perdu.
Contre toute attente, le père de Hilde est libéré et rentre chez lui. Mais, à peine retrouvée, la joie est de courte durée. Maintenant que son père est de retour, Hilde est reléguée à un rôle de serveuse. Et, lorsqu'une belle jeune femme réfugiée de Prusse orientale se présente au café comme sa cousine Luisa, c'est le coeur de tous les habitants de l'immeuble et de ceux qui fréquentent le café que la nouvelle venue va conquérir. Y compris celui de l'amour de jeunesse de Hilde...
Un roman choral passionnant dans lequel se croisent, au café Engel, une foule de personnages tous plus attachants les uns que les autres. On aurait envie d'y faire un tour et de compter parmi les clients et les amis des Koch... Irrésistible.
C'est le premier tome de la nouvelle saga d'Anne Jacobs. Traduit de l’allemand par Corinna Gepner. Il figure dans la sélection du Prix Harper Collins Poche 2025 dans la catégorie littérature.
J'ai bien aimé son point de vue plutôt inhabituel - lié à la nationalité germanique de l'autrice - car on a finalement assez peu l'occasion de voir l'histoire à travers le regard des Allemands. Il s'agit ici d'un focus sur une période déterminée, la reconstruction après la Seconde Guerre mondiale avec notamment le quotidien des villes allemandes occupées par les alliés.
À l'instar de sa consœur italienne Elena Ferrante, on a peu d'informations au sujet de l'autrice qui a initialement signé cette saga sous le pseudonyme Marie Lamballe (même si Anne Jacobs s'affiche ici clairement dans l'édition poche Harper Collins), elle tend sciemment à cacher sa véritable identité derrière lui (on a tout de même une courte biographie et des photos qui circulent, mais on ne connaît pas son véritable nom).
Anne Jacobs est abonnée aux galeries de personnages, comme pour La Villa aux étoffes (sa dernière saga familiale devenue depuis un best-seller mondial), elle déploie ici une cartographie de personnalités complexes et aux histoires qui finissent toutes par se rejoindre pour s'imbriquer l'une dans l'autre.
Il vous faudra peut-être revenir quelques pages en arrière pour situer le personnage en question (cela a été mon cas…) - chaque chapitre suit en effet un protagoniste en particulier.
Si dans la Villa aux étoffes, l'histoire débutait aux portes de la Première Guerre mondiale, ici Anne Jacobs a développé son histoire - ou plutôt ses histoires - après la Seconde Guerre mondiale.
Tout tourne, vous l'aurez compris, autour de ce fameux café Engel, repère d'artistes d'avant-guerre, tenu par une famille allemande à Wiesbaden en Hesse, ville qui, en 1945, est administrée par les Américains.
On ne coupera pas aux habituels poncifs de l'époque : retour des militaires dans leurs familles respectives, difficultés d'approvisionnement, histoires d'amour compliquées…
Au final, une histoire intéressante du fait de sa perspective inhabituelle, mais je ne sais pas encore si je suis tentée ou pas de continuer avec les prochains volumes car j'ai parfois eu le sentiment d'être un peu perdue dans cette lecture.
Un véritable plaisir de retrouver une saga d'Anne Jacobs, un regard coté Allemand après la défaite de la seconde guerre mondiale, nous plongeons dans le temps de reconstructions avec une galerie de personnages dont Hilde qui est attachante.
Une belle écriture qui met en avant la mentalité des habitants, leurs regards et le recul qui peuvent avoir. On prend plaisir de suivre Hilde qui tente de refaire vivre le café qui fût un passage emblématique de la région.
Historique, Guerre, Famille, Amour, un coup de coeur comme souvent avec cette autrice, lecture captivante et prenante.
"Avec le brouhaha des clients, les parapluies mouillés rangés à l'entrée, l'odeur du café et des tartelettes… Le Café Engel est une île, un endroit protégé, un refuge."
"Pourtant, très tôt, un certain nombre de faits lui ont ouvert les yeux. Le traitement réservé aux juifs, notamment. Personne ne savait précisément ce qu'ils devenaient. On disait juste qu'ils étaient envoyés dans des camps de travail. Mais ni lui ni Else ni avait cru. Il y avait des rumeurs. Tard dans la soirée, lorsqu'ils restaient seul avec les Koch, certains clients du café, surtout des soldats en permission, racontaient bien autre chose. Ils parlaient de famille et de misère, d'assassinats ciblés visant exterminer tout un peuple."
Une lecture-détente agréable et légère !
Café Engel déroule une saga familiale qui se passe
entre 1935 et 1945 . Elle a pour cadre le Café Engel situé dans la ville de Wiesbaden en Allemagne, un café très célèbre tenu par Heinz Koch et son épouse Elde , ils sont les parents de Hilde.
L'auteure bâtit habilement l'intrigue du roman en créant un contexte où l'on retrouve les éléments historiques de la période: le nazisme, la montée de l'antisemitisme, le conflit, la mobilisation, les blessés de guerre , les rationnements, le marché noir.
Alors que la guerre fait rage, la vie continue de façon plutôt romanesque à Wiesbaden loin du front la vie sentimentale bat son plein, peut-être la vie tout court .Et ce contraste plaît au lecteur.
Nous rencontrons des personnages hauts en couleurs , tout finit bien, dans la joie , à la Saint Sylvestre 1945.
Un prologue présente deux personnages essentiels de la narration : Hilde, 12 ans en 1935, à Wiesbaden au café Engel et Luisa en 1938 dans le domaine de Tiplitz près de Marienburg. Puis, la guerre nous précipite en 1945 où nous retrouvons les habitués du café Engel qui racontent ce qu’ils ont vécu.
La famille Koch qui tient le café Engel est encore incomplète, le patron Heinz est prisonnier en France et on est sans nouvelle des deux garçons willi et august, mobilisés dans l’armée allemande. Hilde devient le pilier du bistrot qui soutient sa mère Else non remise de l’absence de son mari et l’activité renaissante de l’établissement .
Les protagonistes se dévoilent peu à peu comme les pièces d’un puzzle qui prend forme. Les destins de Luisa, Julia, Hilde, Heinz, Jean jacques et Fritz se croisent et s’assemblent sans beaucoup de surprise, ce qui est prévisible advient tôt ou tard.
La vie de ce café qui reçoit les artistes du théâtre d’à côté, des soldats américains, des musiciens est agréable à suivre, mais retient un peu trop facilement le lecteur par son côté « feel good »
La narration est addictive mais un peu simpliste.
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