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Marie est une petite fille qui est née prématurément. Elle parait si frêle, si fragile que son entourage l'appelle Brindille. Au rythme des saisons, avec ses amies Coccinelle, Neige et Vanille, elle nous raconte le monde qui l'entoure. Un regard plein d'innocence mais aussi de bon sens. Nous sommes en 1981 à la veille de l'élection de François Mitterand.
Un roman qui nous ensorcèle par la voix d’une enfant…
Je connais Yves Montmartin depuis ma chronique sur « La mauvaise herbe ». J’ai été heureuse d’accepter son invitation à recevoir son dernier roman, curieuse d’une écriture particulière animée par la lumière. Ce fut encore différent mais tout aussi surprenant.
La même année, quatre petites filles viennent ensoleiller un village ; nous sommes en 1981. Sous le regard d’une enfant et de ses amies, comme dans une bulle, le monde va se dérouler avec ses petits riens heureux et ses évènements dramatiques, qu’ils soient familiaux ou politiques.
Il y a une innocence, une insouciance dans l’écriture qui font de ce livre ce qu’a voulu l’auteur, je crois, un roman-poésie, un livre qui parle à tous, enfants comme adultes. Les yeux d’un gamin sont tellement emplis de grâce qu’ils peuvent donner libre cours à leur imagination sur tous les sujets, et les retrouver redonne une certaine virginité à nos pensées, trop souvent critiques et déstabilisantes.
Faire des câlins aux arbres, découvrir la première neige, recevoir un journal « naintime », fabriquer une boîte à rêves, chercher des synonymes, sublimer un rouleau de réglisse, etc… Tant de journées et de révélations qui sont ainsi traitées avec gentillesse, humour, gaieté, et respect. C’est un inventaire à la Prévert, une liste de « madeleine de Proust » offerts avec érudition et malice.
Si la vie enfantine occupe nombre de pages, ce sont des existences sur une vingtaine d’années qui sont présentées à notre lecture, englobant des vies de couples, des destins fracturés, des naissances et des morts comme chacun peut en connaître.
Avec Papi Chandelle, Brindille puis Myrtille, Neige, Coccinelle, Vanille et tant d’autres, je vous invite à remonter le courant de vos souvenirs ensoleillés par le récit d’une gamine pas comme les autres.
Pour une parenthèse poétique et légère, pour vous procurer de grands souffles d’air frais, n’hésitez pas à vous offrir ce roman d’Yves MONTMARTIN que je remercie très sincèrement pour avoir senti que j’aimerais son livre.
Yves Montmartin, artisan-écrivain, comme il aime à se définir, réussit magistralement à se glisser dans la peau de cette jeune et frêle enfant Marie, née prématurément, si fragile que son entourage l’appelle Brindille.
À Maucoules, petit village, naissent une certaine année quatre enfants, promesse d’une renaissance du village. Ces quatre filles, mascottes du village, vont devenir très rapidement inséparables. Souvent appelées les quatre saisons car chacune est née à une saison différente, toutes ont un surnom sauf Vanille arrivée d’une île en avion durant l’été et dont c’est le vrai prénom qui « correspond parfaitement à la couleur et à la douceur de sa peau ». Outre Vanille, il y a donc Neige, pour l’aînée des quatre filles car elle est née le 1er janvier, Coccinelle pour Camille, qui, pour son père Germain est une petite bête à bon Dieu et a apporté le bonheur dans leur maison et enfin Brindille, la petite Marie née prématurée en automne d’un père Vincent, menuisier-ébéniste et d’une mère Jacqueline, infirmière. Ce surnom lui va à ravir tant elle est la plus légère et la plus petite des quatre.
C’est elle qui, au rythme des saisons, avec son regard plein d’innocence mais ô combien plein de bon sens, nous raconte le monde qui l’entoure.
Grâce à ses parents mais aussi à son grand-père, cet attachant Papi Chandelle, à sa grand-mère, Mamie Confiture dont les joues sont de véritables pièges à bisous, Brindille va apprendre le goût des choses simples et des petits bonheurs qui font que la vie est belle.
D’autres personnages auront leur importance dans son éducation. Bien évidemment, l’école aura une place prépondérante avec ce nouveau maître qu’est Victor Massardier, d’autant qu’elle est certaine d’être avec ses trois amies, puisqu’il n’y a qu’une classe par niveau. Les réparties et les interventions de Jonathan, le fils du boucher, un peu lourdaud, de Nicolas, le fils du plombier, de Simon le fils du poissonnier ou de Maxence l’intello de la classe ne feront qu’apporter plus de profondeur et d’intérêt aux propos de l’instituteur et souvent beaucoup d’humour.
C’est avec grand plaisir que j’ai assisté avec Brindille aux résultats de l’élection présidentielle et revécu l’élection du 10 mai 1981 avec ce souvenir inoubliable de l’apparition de « ce crâne dégarni ».
J’ai été profondément touchée par quelques magnifiques pages consacrées aux arbres et au respect que son père lui enseigne vis-à-vis de ces derniers.
C’est un roman d’apparence simple mais qui pourrait parfois quasiment s’apparenter à un petit traité de philosophie dans lequel la poésie aurait une place primordiale.
Impossible de ne pas être touché en effet, et emporté avec Brindille lorsque son père lui apprend à écouter le silence, à arrêter sa lecture quand elle lit un livre, à passer du temps à réfléchir et à rêver entre les lignes, ou bien lorsqu’elle découvre les bocaux de son papi dans lequel celui-ci dit avoir mis tous les petits riens qui font que la vie est belle…
Quelques échappées sur sa vie d’adulte entrecoupent le récit et montrent combien ces choses-là l’ont touchée et lui ont enrichi le cœur. Son souhait le plus cher étant de les transmettre à sa fille.
Brindille, cette charmante fillette qui a prêté son nom au petit roman de Yves Montmartin incarne de façon modeste mais réelle, ce que l’on nomme la sobriété heureuse chère à Pierre Rahbi, cette nouvelle pensée écologique, sobre et respectueuse de la planète tout en étant accueillante et conviviale avec l’ensemble du vivant, humain et non-humain.
Et comme me l’a aimablement noté dans sa dédicace Yves Montmartin que je remercie sincèrement : « Et si le bonheur était tout simplement de garder notre âme d’enfant » !
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2022/12/yves-montmartin-brindille.html
En 233 bouffées d’air frais pleines de poésie et de réalisme, Yves Montmartin qui se définit comme un artisan-écrivain, réussit à donner la parole à Marie, cette fameuse Brindille.
L’ensemble est plein de spontanéité, de franchise et d’amour. Brindille parle avec tant de cœur et de douceur de sa mamie Confiture et de son papi Chandelle que je ne peux qu’être captivé, fortement attaché à la lecture de ces moments de vie dans un village que l’auteur nomme Maucoules, quartier, hameau de Boursolles. Certains détails me font situer ces lieux aux noms imaginés par l’auteur dans un Forez que ce dernier connait si bien.
Original, ce roman sans prétention l’est depuis ses premières pages car la même année où Brindille est venue au monde, trois autres filles ont vu le jour : Neige née le 1er janvier, Coccinelle née le premier jour du printemps et Vanille, toujours bronzée, même en hiver, a été adoptée par des parents qui ne pouvaient pas avoir d’enfant.
Enfin, Marie, la narratrice, est née en automne, prématurément. Comme elle était la plus légère, la plus frêle, elle a été aussitôt surnommée Brindille. Sa maman, Jacqueline, est infirmière et son papa, Vincent, est menuisier-ébéniste, une tradition familiale.
Ces quatre fillettes, unies comme les doigts de la main, formule qu’elles adorent, se retrouvent régulièrement sur un banc, près de l’étang des bruyères. Pour l’atteindre, il faut suivre un sentier qui serpente dans la forêt. Ainsi, ce fameux banc devient leur repaire.
Comme le conseille l’auteur dans l’avant-propos, j’ai pris mon temps pour lire Brindille et apprécier toute cette poésie qui se dégage du roman.
Avec la poésie, ce sont tous les détails de la vie quotidienne que je savoure, de la vie familiale comme de la vie scolaire avec Monsieur Massardier, un instituteur qui sait parfaitement éveiller l’esprit de ses élèves. Dans la classe, il y a le fameux Jonathan, le fils du boucher, qui n’en rate pas une pour se faire remarquer. Heureusement, Maxence compense…
Ainsi, l’auteur réussit à dresser quantité de portraits en quelques lignes et rend son récit vivant. De plus, les chapitres sont courts avec, pour chacun, un titre toujours bref.
Les moments de bonheur sont nombreux mais la perte des êtres chers n’épargne pas Brindille, une enfant que les grands-parents savent parfaitement initier à la vie de la nature. Surtout, il y a ce fameux Petit Larousse illustré offert par papi Chandelle, dans lequel Brindille trouve toutes les significations des mots qui lui sont inconnus.
Au passage, j’ai bien aimé l’épisode consacré à Noël et celui qui permet une déferlante de gros mots. Brindille en recense un maximum mais je doute de leur utilisation.
Au passage, Yves Montmartin glisse quelques informations sur la vie future de Brindille mais ne s’attarde pas pour revenir au quotidien plein de surprises et de moments délicieux, malgré quelques coups durs.
Brindille est un roman qui m’a fait souvent sourire mais qui m’a plus fréquemment ému car je suis plus prêt de papi Chandelle, ce grand-père qui sait admirablement transmettre son savoir à sa petite-fille et sculpte admirablement bien le bois. L’avantage de la proximité des grands-parents de leurs petits-enfants, comme cela était le cas autrefois, est ainsi démontré.
Je remercie sincèrement Yves Montmartin pour ces moments de douceur et de poésie que j’ai totalement appréciés.
Chronique illustrée à retrouver sur :https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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