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Victoire et Liberté sont des mots pleins d’espoir pour un monde meilleur mais quand ils sont appliqués à l’histoire de Haïti, ils révèlent tant de problèmes qu’il faut absolument se plonger dans la lecture du dernier roman signé Yves Montmartin.
Après Calixte, j’étais impatient de découvrir le tome 2 de Hispaniola : Victoire. Pourtant, j’ai été vite désorienté par la tournure énigmatique que prend ce livre d’un auteur dont j’ai déjà apprécié La mauvaise herbe, Brindille et Le Code.
Ici, Yves Montmartin m’emmène à Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse, chez Amandine et Lionel qui ont une fille, Valérie. Ils l’ont adoptée tout bébé. Elle a grandi, heureuse, dans ce foyer plein d’amour et rentre au CP.
Comme d’habitude, Yves Montmartin est très pédagogue. Il ne laisse pas passer un mot, une expression rare sans l’expliquer dans une notre précise et complète, en bas de page. Par petites touches successives, il laisse apparaître un lien avec Haïti, lien qui devient de plus en plus fort, surtout lorsque Valérie commence à correspondre avec Ignatou qu’elle appelle « sa sœur de cœur ». Malgré cela, la vie lyonnaise du personnage principal s’impose de plus en plus, excellemment détaillée par l’auteur de façon très vivante.
C’est au cours du chapitre 2 que, brusquement, Valérie a pris la parole pour raconter ce qu’elle vit et parler de ses rêves, de cet homme qui vient lui raconter l’histoire du renardeau orphelin.
Le voyage en Haïti organisé par ses parents pour rencontrer Ignatou et sa famille est un merveilleux cadeau offert à Valérie à l’occasion du passage à l’an 2000. Auparavant, elle a appris, à l’âge de 8 ans, qu’elle avait été adoptée, que son pays d’origine est Haïti. Elle va donc le découvrir et Yves Montmartin offre déjà d’excellentes descriptions de l’ambiance locale. Il donne aussi beaucoup de détails sur la vie quotidienne sans occulter tous les problèmes qui ne font que s’accentuer.
Le retour en France me déçoit quelque peu mais il faut bien que Valérie grandisse, obtienne son permis de conduire à 18 ans et se forme au métier d’infirmière tout en restant connectée à la vie haïtienne. Comme je suis toujours impatient de retourner là-bas, je me demande, à cause de tant de chapitres sur la vie lyonnaise de Valérie, pourquoi Hispaniola ? Patience…
Enfin, alors qu’elle a été invitée à fêter la Saint-Sylvestre, à Chaponost, avec les Sapeurs-Pompiers du Rhône, une discussion est déterminante pour Valérie qui rencontre un responsable de Pompiers du monde. Alors, je me dis que l’auteur a bien su me faire piaffer d’impatience et qu’il a bien fait de mettre en place, méthodiquement, tous les éléments pour la partie la plus forte, la plus émouvante de son roman dont je ne peux révéler la suite.
Je peux simplement dire que Yves Montmartin fait prendre conscience du drame absolu que sont les conséquences du tremblement de terre du 12 janvier 2010, pour les Haïtiens. Il décrit parfaitement toutes les difficultés rencontrées par les sauveteurs, mettant en avant leurs émotions, leur ressenti et surtout leur dévouement sans relâche qui va au-delà des apparences.
Pour tous les lecteurs attendant des nouvelles du précédent tome (Calixte), que l’on se rassure : Yves Montmartin maîtrise bien son sujet et les derniers chapitres de Victoire répondent à toutes les questions… jusqu’à ce que le récit s’interrompe pour laisser la place aux extraits du journal de Victoire.
Ce journal fait défiler beaucoup de nouvelles à propos de Haïti mais confirme surtout la montée de la violence, de la prédominance des gangs, de l’insécurité, là-bas. Malgré tout, l’auteur que je remercie pour sa confiance, réussit une belle conclusion grâce à ces deux mots fondamentaux : Victoire et Liberté.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/11/yves-montmartin-victoire.html
Comme à chaque fois, j'ai été transportée par le style d'Yves Montmartin, un style plein de douceur, sur le ton de l'enfance, et qui contraste habilement avec la dureté des circonstances. Des descriptions qui nous forcent à l'immersion totale. Et toujours un fond de pédagogie et beaucoup de réflexion sur la société qui nous rendent plus intelligents à la fin de cette lecture.
Valérie est une jeune fille puis une jeune femme dont l'amour des siens et pour les siens est sans équivoque, et dont la quête de ses racines va révéler une audace et un engagement bienveillants aux côtés de la population haïtienne, sur la terre de ses ancêtres. Beaucoup de rencontres, la toute première avec Ignatou, celle qui deviendra sa sœur de cœur. On redécouvre Haïti, avec ses cataclysmes, ses drames humains, la corruption, la violence, la pauvreté, et malgré tout un peuple qui garde la foi en l'humanité.
Merci pour ce très très bon moment de lecture. Et vivement le prochain roman !
Une ode à la vie, à la famille mais aussi aux racines dont on a besoin, même si elles ne sont pas évidentes à déterrer lorsqu’on a été adopté.
J’ai trouvé que le tome 2 d’Hispaniola, la suite de Calixte, nous emporte davantage que le tome 1, vers nos questionnements aussi bien que vers nos rêves d’humains ; ceux qui nous portent toute une vie durant. Yves Montmartin, qu’on ne présente plus sur la planète Babélio nous a déjà charmé lors de la lecture de ses précédents ouvrages, mais je trouve que celui-ci est plus abouti en tant que roman. Il fait voyager, il fait réfléchir et il fait du bien. Il peut se lire indépendamment du tome 1.
Avant de plonger dans l’histoire de Valérie ainsi que dans la trame du livre, je voudrais noter la place toute particulière que l’écrivain donne aux soignants et aux humanitaires.
Yves Montmartin a tenu à mettre en avant « l’engagement des humanitaires auprès des populations durement touchées par des catastrophes naturelles » et l’ampleur de la tâche qu’est celle des soignants. La reconnaissance de l’écrivain envers les soignants ne peut qu’être réelle tant il transcrit précisément ce qu’ils vivent, jour après jour, aux côtés de personnes en souffrance, et ceci dans des milieux particulièrement inhospitaliers (terme qui ici reproduit tout particulièrement son double sens).
La trame.
Valérie est à la fois la narratrice mais aussi le personnage principal. Elle est une enfant adoptée. Elle est née à Haïti et a été adoptée par Amandine et Lionel Masson qui vivent à Lyon. Etape après étape sa vie se construit, sans anicroches et sans réelle préoccupation. La seule chose d’un peu inhabituel c’est qu’elle est visitée toutes les nuits par un homme, à priori un Haïtien. Comme beaucoup d’enfants adoptés elle finira par le savoir à l’âge de 8 ans et rêvera d’aller sur cette île. Ses parents finissent par l’y emmener en 2000. Débute aussi une correspondance avec Ignatou Kinam, une jeune fille haïtienne âgée de 12 ans habitant à Port-au-Prince. C’est grâce aux échanges épistolaires dans le contexte de l’association L’AILE (association internationale pour la lecture et l’écriture) qu’elles vont devenir d’excellentes amies et que Valérie va apprendre à connaitre l’essentiel de la vie à Haïti.
En 2000 arrive le fameux voyage caribéen avec ses couleurs enchanteresses, ses lumières, son soleil, la vie communautaire, le marché. Elle connaitra la vie des gens que sa famille elle rencontreront, avec ces vies si différente des nôtres, leurs désirs de progresser, que ce soit par les études ou par tout autre biais.
Nous voyageons à leurs côtés dans de vieilles Volkswagen côtoyant les habitants, de Port Salut à Piéton-Ville en passant par bien d’autres lieux si plaisamment décrits par l’auteur. Mais il repasse aussi en photos les terribles moments traversés par les Caraïbes : les révolutions passées, les ouragans, les tremblements de terre.
L’autre très beau thème est celui des soignants et des humanitaires. Yves Montmartin observe et dessinent des personnages en y mettant son coeur, son admiration, voire sa reconnaissance face à ces humains nous donnant une belle leçon de vie.
Lecture agréable, à la fois onirique du fait des couleurs de cette ile et de la beauté des personnalités des personnages.
Genre : Roman policier
Avis : ADDICTIF
Bonjour les curieux,
Quand l’assassin est un homme bien raisonnable…
Quelle surprise de retrouver Yves Montmartin que j’ai le plaisir de lire et de chroniquer régulièrement, avec un thriller, un vrai, un qui marie meurtres et profil psychologique du tueur. C’est jubilatoire de suivre l’homme et le hasard qui met les victimes sur son chemin ; elles ne savent pas qu’avoir un prénom commençant par J ou H peut être dangereux.
Après avoir été un enfant harcelé, l’adulte à la bonhomie reconnue se cherche un terrain de jeu où esprit pratique et intelligence mènent la danse ; il décide qu’il sera tueur en série ! Mais pas n’importe lequel… Un de ceux qui ne laissent rien au hasard, d’ailleurs pour cela, il décide de ne commettre que cinq meurtres. Il jouera aussi avec les policiers en laissant un numéro de téléphone sur chaque scène de crime. Mais que serait la vie si elle ne nous réservait pas des surprises… Code ou pas !
Quelle maîtrise ! C’est ce que je me suis dit régulièrement au cours de la lecture. Pourquoi ? Parce que le livre est parfaitement organisé, les actions sont crédibles, les environnements bien définis, la stratégie du tueur bien établie. Le mystère du code à déchiffrer est bien installé et suscite l’envie de le découvrir.
Il y a des vies relatées avec passion, de nombreux personnages que l’on découvre et que l’on laisse aussitôt puisque au moins cinq meurent, des relances qui font mouche, et des départements français que l’on a plaisir à visiter surtout que le tueur aime bien manger et bien boire. J’ai ainsi découvert le Saint-Joseph de chez Guigal et le château d’Ampuis.
Bref, c’est un polar de tous les jours, très bien écrit, au langage châtié, au suspense garanti car comment trouver qui pourrait se mettre en travers du chemin d’un homme si normal… Le lecteur avance alors que les policiers pataugent, c’est prenant, on aimerait leur donner des indices et que les belles jeunes femmes restent en vie.
Merci Yves Montmartin pour cette nouvelle preuve de confiance, je sais que je vous lirai encore.
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