Quinze après le lancement de la C Series, après avoir accumulé des milliards de dollars de dette, Bombardier doit renoncer à la quasitotalité de ses activités.
D'une multinationale possédant des installations dans plus de 25 pays avec un chiffre d'affaires avoisinant la vingtaine de milliards de dollars américains, Bombardier est devenue aujourd'hui une grosse entreprise régionale possédant une demi-douzaine de sites production au Canada et aux États-Unis, dont les ventes annuelles avoisineront les 7 milliards. Comment expliquer ce triste dénouement?
Le lancement de la C Series, une décision certes audacieuse, mais pas suicidaire, n'est pas responsable de tous les problèmes de Bombardier. Ses ennuis résultent plutôt de cinq erreurs majeures de gestion et de stratégie de la part de la haute direction. Pour nos gouvernants, cet échec soulève des questions pressantes sur la politique industrielle à suivre. Faut-il continuer à subventionner Bombardier? Faut-il persévérer à jouer un rôle important dans le secteur aérospatial et ainsi préserver les dizaines de milliers d'emplois dans ce secteur? Si oui, quels sont les projets d'avenir à favoriser?
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