Dans ce nouveau recueil, Charles d'Estève nous livre son rapport vécu à l'Être ou à la vie, qui est « un bien » si l'on sait en jouir. Pour cela, il faut dépasser la difficulté de vivre, avec le temps qui passe, nos errements ou, tout simplement, notre inattention à la beauté de nos expériences. Il convient alors, comme il nous y invite, de jouir de nos émotions, par exemple celles que nous procure directement le spectacle de la Nature, mais tout autant celle qui vient de son expression par les mots de la poésie, laquelle ne se contente pas de décrire les choses mais en transmet l'effet subjectif qu'elle nous font, à travers son langage propre. Cela n'exclut en rien une inquiétude métaphysique sourde devant le réel et dans la vie que nous y menons. Mais la beauté aux multiples visages, dont celui de l'art, nous permet d'y échapper, sans la supprimer. C'est ainsi que nous parle un poète qui est aussi, à sa manière, un philosophe, de et dans la vie.
Ce livre tiré sur un beau papier, bénéficie d'une belle finition avec une couverture au papier velouté et avec des rabats. Il est également illustré de quelques iconographies, de Marie d'Estève, sublimant la poésie de l'auteur.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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