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Un récit universelle pour ce premier roman réussit, Sophie Berger aborde le deuil, les non dits qui jaillissent sur la next génération, une oeuvre touchantes, bouleversantes et passionnantes que nous n'arrivons pas à lâcher et que nous lisons d'une traite. Une plume fluide et infiniment délicat.
En débarrassant l'armoire de sa grand-mère, Alice tombe sur un article de presse relatant l'accident d'avion et la mort d'un jeune couple huit jours après son mariage.
Il s'agit de son oncle et de sa tante dont personne ne parle jamais dans la famille.
Aidée d'un de ses frères, elle va entreprendre une longue enquête dans les archives de journaux et de police pour comprendre cette histoire et surtout ce silence.
Elle questionnera des gens ayant connu son oncle.
Le plus simple aurait été d'en parler à sa mère, la sœur du disparu.
Mais elle s'en sent empêchée.
Ce silence est sans doute là pour préserver le chagrin pour emmurer la douleur.
Alice va tenter de dissoudre ce banc de brume qui pèse sur la famille.
Un beau premier roman.
J'ai tendance à penser qu'il est autobiographique, mais sans certitude.
Dans un premier temps, je ne comprenais pas qu'elle n'en parle pas à sa mère, tout simplement.
Mais il y a des silences qui protègent.
L'écriture est précise, réaliste.
Il m'a manqué un petit je ne sais quoi pour mettre quatre étoiles, mais ça reste une belle lecture.
Un premier roman sur le silence qui a recouvert le décès d'Olivier et Yvonne, tout juste mariés, dans un accident d'avion en 1976. Toute la famille a tellement été sidérée par le décès de ce jeune couple que leur nièce, Alice, n'a jamais entendu ses proches en parler.
De façon plutôt paradoxale, Alice, qui a grandi dans le silence mystérieux recouvrant ce drame, est devenue réalisatrice son. Elle a besoin de comprendre ce qui s'est passé en 1976, d'apprendre à connaître cet oncle et cette tante dont sa famille ne lui a jamais parlé.
Elle va donc se lancer dans une sorte d'enquête qui la mènera sur la piste de cet accident d'avion et lui fera remonter le temps. Quelques vieilles photos, des articles de presse, des archives, une bande-son des années 70 vont refaire surface et il y aura surtout des rencontres émouvantes avec celles et ceux qui ont connu les jeunes mariés.
Ce roman est une très belle façon d'aborder le délicat sujet des décès inacceptables, des deuils insurmontables que chacun gère comme il peut, parfois en s'enfermant dans le silence. La mère d'Alice voulait avant tout protéger ses enfants, mais les non-dits pèsent lourd et créent une sorte de malaise profond entre parents et enfants. Sera-t-il possible pour cette famille de communiquer sur un tel drame au bout de tant d'années de silence ? Je vous laisse le découvrir.
Ce premier roman est un véritable coup de cœur et je serai au rendez-vous pour les prochains romans de l'autrice.
Menée telle une enquête policière cette histoire nous laisse sur notre faim.
Très belle écriture où les mots sont des sons qui chantent à nos oreilles
Une recherche sur un drame familial menée comme une enquête policière. Telle une bobine de fil que l'on déroule l'auteur nous parle de deuil, de silence, des silences qui tels une chappe de plomb s'abat sur ceux qui restent et se transmet d'une génération à l'autre.
Un roman sensible et pudique dans lequel la douleur ne s'exprime pas mais se devine.
C’est, plongée dans la brume, qu’Alice se lance dans l’enquête sur la mort de son oncle Olivier décédé avec sa jeune femme, dans l’accident d’un petit avion de tourisme, moins d’une semaine après leur mariage.
Car la brume est partout dans cette disparition. D’abord avec cette « crasse » d’un jour d’hiver de 1976 qui a causé l’accident du jeune couple. Ensuite derrière l’infranchissable voile de douleur tendu sur le cœur de la mère d’Alice, à la mort de son frère. Puis face à l’épais brouillard dans lequel s’est emmurée toute une famille pendant 45 ans.
Mais Alice, preneuse de son, a l’habitude de « faire parler les silences » et plus son enquête avance, plus la brume se dissipe sur cette histoire de famille qui prend doucement corps.
Interrogeant les proches du couple, exploitant les informations données par les médias de l’époque et consultant les dossiers de la gendarmerie puis du BEA (bureau des enquêtes et accidents), elle redonne vie à son oncle et sa tante, dévoilant leurs envies, leurs folies, leurs projets et surtout, les extirpant de leur statut de lointaines victimes d’un crash d’avion.
Je suis entrée lentement dans ce roman, m’interrogeant sur l’utilité de la mise au jour de ce secret presqu’ordinaire et sur la démesure de son impact dans les relations familiales. Mais, au fur et à mesure que se dessinaient les personnages, je me suis attachée à eux et intéressée au déroulé de cet accident qui les a fauchés au seuil de leur vie d’adultes.
Avec ce premier roman mené comme une enquête criminelle du style True crime, Sophie Berger nous parle des ravages du silence lorsqu’il s’installe au sein d’une famille et de l’importance de la parole libérée. La profondeur du récit s’installe crescendo et ses phrases courtes allant à l’essentiel, en font une lecture qui capte l’intérêt.
Le confinement aura pemis à de nouveaux auteurs d’hémerger, pour mon plus grand plaisir.
Sophie Berger est réalisatrice son. Sa vie s’est construite sur un grand silence : la mort d’un oncle et de sa femme dans un accident d’avion, une semaine après leur mariage. Sophie ne les a pas connus, on ne lui en a jamais parlé, personne. Le genre de secret de famille qu’on tait en espérant l’oublier, en espérant atténuer la douleur de la perte.
Elle se lance dans une enquête sur cette disparition tragique, jusqu’à retracer tout le scénario de cette histoire familiale.
C’est passionnant, émouvant et on a plaisir à voir qu’une nièce qui ne les a jamais connus cherche à réhabiliter la mémoire de ces jeunes mariés.
Un texte travaillé où les silences sont abordés avec pudeur et les mots posés délicatement dans les espaces laissés vacants et qui les attendaient depuis des décennies.
Un excellent premier roman de cette rentrée.
Sophie Berger nous offre un bien joli premier roman. Alice la narratrice part à la recherche des souvenirs sur son oncle et sa femme trop tôt disparus en avion dans les années 70.
Alice rencontrera différents témoins de cette époque, remontera le fil du passé pour mieux comprendre les silences de sa famille autour de cet accident.
On suit Alice dans sa quête, dans ses rencontres. Peu à peu, on comprend son désir de sortir cette histoire du silence. La famille reste le lieu des secrets, des non-dits qui pèsent parfois si lourds. Même les générations futures ont besoin de mieux connaître, d'apprivoiser ceux qui ont disparu pour exister.
Nouvelle lecture liée à ma participation au "Coup de cœur des lectrices" de Version Femina, et nouvel immense plaisir. Le premier roman de Sophie Berger au joli titre porteur de mystère, "Banc de brume" est magnifique. Je ne crains pas de dire que pour un coup d’essai, c’est véritablement un coup de maître.
Tout y est dans cet ouvrage pour le plaisir de la lectrice que je suis. L’histoire : le décès, dans un accident d’avion, quelques jours après leur mariage, de l’oncle d’Alice, la narratrice, et de sa jeune femme Yvonne, et la chappe de plomb qui s’est déposée sur cet événement. La construction : entre passé et présent, entre recherches et rencontres de témoins, entre espoir et déceptions. L’écriture : multiple, magnifiquement travaillée, élégante et fluide et puis subrepticement plus nerveuse, syncopée qui traduit à merveille les sentiments, la peur, la déconvenue. Et le décor : la Bretagne, la mer, Groix et le Morbihan, Guidel, Le Guilvinec, et les noms qui sonnent, qui me parlent tant, Le Gall, Le Guen et Traoudec.
Bien sûr ce récit a des allures d’autofiction, mais il a une telle dimension universelle qu’on en oublie le côté personnel. Sophie Berger parle à merveille des secrets de famille qui rejaillissent sur la génération suivante, empoisonnent les enfants et encore après eux les petits-enfants. Elle parle avec un infinie délicatesse du deuil et du silence qui le recouvre très souvent. Elle décortique, mêle les sons au calme, étudie, réfléchit et explique par la voix d’Alice : "Tout m’apparaît enfin. Je reprends pied dans mon vertige. Cette histoire m’a forgée. Il y a tant de choses que je n’ai jamais pu expliquer dans mon comportement. Mon goût immodéré pour le secret découvre enfin sa racine. J’ai baigné dedans depuis l’enfance." Oui, la parole apaise.
Un premier roman émouvant et fort. Une réussite grandiose.
https://memo-emoi.fr
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