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La période de Noël, c’est bien connu, est un moment de bonheur, d’échanges, de douceurs. C’est la raison pour laquelle, dans le train qui me ramenait à Montpellier le 24 décembre dernier, je me suis plongée dans un roman de Françoise Bourdin, "Au nom du père".
J’aime, de temps en temps, lire ses romans. Ils agissent sur moi comme un sas de décompression, un moment hors du temps, une parenthèse enchantée. Là, ça faisait très longtemps que ça ne m’était pas arrivé et ça m’a fait un bien fou. Alors, forcément on peut dire qu’ils se ressemblent tous, la composition, l’écriture, l’histoire. Mais l’objectif de l’auteure me semble être le plaisir du lecteur et on peut dire que ça fonctionne.
Dans cet ouvrage on rencontre une famille, en Sologne. Gabriel Larcher, le père, fut champion automobile. La mère, Albane, femme au foyer apeurée par les courses de son mari ne s’est peut-être pas contentée, comme on pourrait le penser de prime abord, de s’occuper de sa maison. Dan, l’un des fils a suivi les traces de son père mais n’a pas aussi bien réussi et a dû raccrocher sa combinaison suite à un accident. Il dirige désormais un circuit. Valentine, la fille, d’abord passionnée de kart s’est accomplie dans les rallyes où elle "cartonne". Reste Nicolas, médecin et amoureux de la nature. Je m’en tiendrai là pour ce qui est du pitch.
Les esprits chagrins pourront y dénoncer une écriture simplissime, un parfum d’eau de rose, une "happy end" trop conventionnelle, des personnages trop communs, une fragrance surannée. Pour ce qui me concerne, j’y vois une famille semblable à la plupart avec ses tensions, ses rivalités, ses coups bas. J’y vois des personnages dotés d’une part d’égoïsme, de faiblesses, de côtés sombres, mais capables aussi de bons sentiments e de remises en cause. J’y vois un lieu que j’aime, la Sologne. Françoise Bourdin se plaît à la décrire dans ses moindres recoins. On se balade alors dans des forêts enneigées, des sous-bois à l’odeur de feuilles mortes, des printemps plus souriants malgré des ciels changeants.
Rien d’ostentatoire, rien de hautement intellectuel, juste un petit quelque chose de limpide, une musique douce, presque un conte au parfum boisé qui procure un vrai moment de plaisir.
Après tout n’est-ce pas ce qu’on demande aussi à un roman ?
Au nom du père est un roman centré sur la famille, en l’occurrence de Gabriel Larcher, ancienne gloire de F1 aujourd’hui à la retraite. Il est obnubilé par son prestige et règne d’une main de maître sur sa petite famille. Son fils Dan, ancien champion automobile comme lui qui s’est reconverti moniteur sur un circuit après un accident. Valentine la plus jeune est dingue de rallye au grand désespoir de sa mère. Seul Nicolas, a choisi une autre voie, il est médecin et passionné de nature, il subit le mépris de son père. Albane, la mère, cinquantenaire occupée par ses multiples associations et sa bonne humeur fait tenir cette petite famille. Comme toujours dans les romans de Françoise Bourdin,il est question d’un secret de famille et de sentiments contrariés.Les personnages secondaires comme Justine, jeune avocate parisienne parachutée en province après un divorce malheureux, Mallaury la femme de Dan qui a réussit à lui faire arrêter la compétition, Boris le copilote de Valentine donne de l’épaisseur au récit.
Celui-ci se déroule entre les bois de Sologne où le personnage de Nicolas aime se promener, la ville d’Orléans et de la Ferté Saint Aubin. L’auteur réussit à donner vie à ces lieux avec des descriptions précises et les fait évoluer au fil des saisons.
La lecture est agréable, le roman se lit facilement mais je n’ai pas vraiment adhéré à l’histoire et même si les personnages sont sympathiques mis à part Gabriel caricature de l’ancienne gloire, je n’ai pas éprouvé d’empathie pour les personnages. Les péripéties étaient un peu trop visible à mon goût. Donc vous pouvez découvrir ce roman, vous passerez un sympathique moment de lecture mais ce n’est pas un de mes coups de cœurs.
http://eirenamg.canalblog.com/archives/2015/10/16/32783070.html
En fermant ces pages j’ai envie de dire : mais bousculez le ce père, remettez le à sa vrai place, celle d‘un retraité acariâtre, égoïste, méprisant tous ceux qui n’ont pas connu une carrière de champion comme lui, y compris ses propres enfants et en plus pas du tout sympathique. Il est centré sur sa vie au risque de priver ses enfants de leur jeunesse, de leurs ambitions, de leurs sentiments.
Albane, sa femme, a toujours vécu dans son ombre, à l’image de ces mères au foyer qui savaient s’effacer pour laisser leur mari vivre leur carrière en pleine lumière. Sans pour autant que ce dernier ne leur en soit reconnaissant d’ailleurs, comme si cette vie-là était normale, évidente. Enfin, si Albane a supporté toutes ces années difficiles dans l’ombre de son mari, à s’occuper de ses enfants, à avoir peur pour eux quand ils ont suivi les traces de leur père champion automobile, c’est parce qu’elle avait une vie parallèle avec Luc, un homme qui voyait en elle sa vrai personnalité et qui l’aimait pour ce qu’elle est. Nicolas découvre l’infidélité de sa mère. Il n’y a rien de plus terrible pour des enfants, même adultes, qui ne voient en leur mère qu’une mère, et jamais une femme.
D’aventures et banalités, l’intrigue se poursuit sur fond de famille apparemment harmonieuse mais qui se cherche. Nicolas n’est toujours pas marié et chacun s’empresse de lui présenter des « copines », ici c’est Justine, une amie de sa belle-sœur ; Dan fait tourner habilement le circuit créé avec son père, mais n’en est qu’un simple employé ; Valentine, la petite sœur, court les rallyes avec Boris en copilote, en qui elle ne voit qu’un très bon copain. Le jour où Valentine est blessée dans un accident particulièrement étrange dans ces forêts de Sologne plus propices à la chasse qu’aux longues promenades en famille, la vie tranquille d’Albane vole en éclat. Sa culpabilité, un peu tardive ? Un peu inutile ? Un peu forcée ? Va être telle qu’elle remet en cause son existence, quand chacun de ses enfants va enfin trouver son équilibre amoureux et professionnel.
Alors, comment dire, je pense que ce roman de Françoise Bourdin est toujours aussi bien écrit, mais un peu trop conventionnel dans l’intrigue. Peut-être aurait-il fallu le lire à la plage ou un jour de cafard, pour se donner le moral, mais certainement pas les uns à la suite des autres.
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