Mitsuba a aujourd'hui treize ans. Sa mère Yûko a conçu cette enfant lors d'une nuit passée avec un homme qui l'aimait follement mais ne pouvait pas l'épouser. Elle vit une existence calme et sereine depuis que, enceinte, elle a épousé Takashi Sumida. Pendant la fête d'anniversaire, Yûko rencontre une femme dont le mari est bisexuel, et c'est en discutant avec elle qu'elle pressent que son époux, dont elle a appris la stérilité au début de leur mariage, a peut-être de bonnes raisons de l'avoir épousée aussi rapidement.
C'est la force des histoires d'Aki Shimazaki que de lever le voile sur ces vies tranquilles où la tragédie s'abat avec une brutalité sèche. Ce quatrième volume de son second cycle romanesque ajoute une pierre importante à l'édifice de son projet littéraire. Avec l'écriture discrète, élégante et pleine d'empathie qu'on lui connaît, elle met en évidence, à travers le silence mensonger des hommes, l'insondable douleur de vivre dans le secret et la violence des lois sociales au Japon.
Dans ce quatrième volet du cycle de Yamato, on retrouve Yûko, la belle et jeune réceptionniste de la firme Goshima, dont Takashi Aoki était tombé amoureux dans le 1er tome du cycle.
Yûko, suite aux différentes pressions de sa famille, avait renoncé à cet amour réciproque pour épouser le fils du directeur de la banque Sumida, actionnaire principal de Goshima ...
Elle a eu une fille, Mitsuba, de sa liaison avec Takashi Aoki, mais son mari l'a toujours considérée comme sa propre fille.
Le jour de la fête des 13 ans de sa fille, Yûko trouve une jolie boîte d'allumettes, publicité d'un bar ...
Tout doucement, comme dans ses autres romans, Aki Shimazaki va nous dévoiler les secrets de ce couple, les souvenirs de Yûko qui remontent à la surface à l'occasion d'un voyage où elle croise un ancien cadre de chez Goshima.
Avec douceur, tendresse, presque sans un bruit, les vies se déroulent, se croisent, se mêlent et s'entrecroisent au fil de ces quatre (et bientôt) cinq romans que j'aimerais voir durer bien plus longtemps ...
Yûko et takashi se reverront-ils dans le dernier tome ?
A suivre ...
Dans ce court récit, j’ai eu plaisir à retrouver Yuko l’héroïne de « Tonbo » le premier volume de la série « Au cœur du Yamato ».
Lors de l’anniversaire de sa fille, Yuko se souvient de T. Aoki, son premier amour qu’elle devait épouser jusqu’à ce que brusquement elle décide de se marier avec Sumida Takashi, le fils du patron de la banque qui l’employait alors.
Les secrets et les mensonges sont dans ce livre comme dans tous ses autres ouvrages au cœur de l’intrigue.
Tsukushi est mon neuvième rendez-vous avec Aki Shimazaki. Et au risque de me répéter, je dois dire qu’une fois de plus la magie a opéré. Sa plume à la fois poétique et réaliste fait merveille pour peindre le Japon à la fois moderne et tellement attaché à ses traditions.
Même si parfois l’intrigue est mince, je suis à chaque fois envoutée par la musicalité d’une l’écriture qui ne ressemble à aucune autre !
Nous retrouvons ici Yuko, la petite amie de Aoki, dont l'histoire est relatée dans le livre "Mitsuba".
Ce livre traite des "non-dits", des secrets bien enfouis qui surgissent un jour et peuvent remettre en question toute votre vie. Un mariage précipité, provoqué par de multiples pressions que Yuko ne pouvait contrer à l'époque, et elle se retrouve, 13 ans après, face à une situation et une vérité qui la prennent au dépourvu.
Bien qu'intéressant, je n'ai pas retrouvé le charme de "Zakuro", le premier livre de la série que j'avais lu. A noter toutefois les traditions japonaises toujours évoquées.
Quand une vie de couple est basée sur une imposture, il ne faut pas s’étonner que tout le reste le soit également. Yûko est une femme japonaise qui est victime : victime des traditions, victime des conventions, victime de la pression sociale, victime d’elle-même surtout. Elle accepte un mariage plus ou moins arrangé, plus ou moins de raison, pour pouvoir satisfaire ses parents, pour donner un nom à l’enfant qu’elle attend, pour ne pas être seule. Elle ne s’étonne guère que son mari, averti de cette grossesse, ne s’en offusque pas. Alors qu’elle aurait dû. Elle, comme chacun d’entre nous, ne connait pas réellement son conjoint, celui qui partage son lit, ses nuits, sa vie de famille. Si bien qu’elle devra prendre une décision, même s’il faut briser (ou non) le sceau du silence.
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