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Dans le désert de cendre de l'Askja, au coeur de l'Islande, le corps d'une jeune femme assassinée reste introuvable.
Près de Reykjavik, des traces de sang et une bouteille de vodka brisée au fond d'un cratère, mais là non plus, pas le moindre cadavre. Et dans les deux cas, des suspects à la mémoire défaillante. Ces crimes rappellent à l'inspecteur Kornelius Jakobson, de la police criminelle de Reykjavik, le fiasco judiciaire et policier qui a secoué l'Islande au milieu des années 70 : deux crimes sans cadavres, sans indices matériels, sans témoins, que des présumés coupables finissent par avouer sans pourtant en avoir le moindre souvenir.
Après Heimaey, Ian Manook nous entraîne cette fois au coeur d'une Islande plus brute et plus sauvage, dans les rouages d'une machination politique qui révèle une toute autre facette de cette république exemplaire.
Avec Askja, je suis revenu en Islande grâce à Ian Manook, de son vrai nom : Patrick Manoukian. Après Heimaey dont Askja est une sorte de suite, puis À Islande, me voilà dans le désert de cendres de l’Askja, lancé dans un polar aux incessants rebondissements, aux nombreuses surprises comme Ian Manook sait si bien en réserver pour ravir et passionner ses lecteurs.
Réintégré dans la police après son coup d’éclat à Heimaey, Kornélius Jakobsson, flic hors normes de la criminelle de Reykjavik, se débat avec deux assassinats dont les corps des victimes ont complètement disparu !
Devant le socle du Herðubreið, la reine des montagnes d’Islande, notre héros au physique si impressionnant qu’on le nomme le troll, se retrouve devant un gosse qui manipule un drone. Or, ce dernier a filmé le corps d’une femme nue mais ce corps a disparu. De plus, ce gosse donne une leçon sur les mousses et les lichens à Kornélius qui se retrouve ensuite dans la seule maison de ce désert de lave, celle d’Olaf Eriksson, un ancien marin qui souffre de la maladie d’Alzheimer. Une certaine Nola entre ensuite en scène sans laisser notre héros indifférent.
Comme dans Heimaey, Kornélius travaille avec Botty, une collègue, et Ida, médecin légiste, mais leurs relations sont allées au-delà du simple travail…
C’est justement Botty qui appelle Kornélius depuis Reykjavik pour une autre disparition. Cela s’est passé dans la chambre magmatique vide du Thrinukagigur, un cône volcanique d’une centaine de mètres de haut à peine. Dans l’intérieur de ce volcan, véritable curiosité unique au monde, tout au fond, là où les touristes descendent, on a découvert une culotte et des taches de sang mais, comme pour le précédent cas, pas de corps !
Ainsi, Askja est bien lancé. Ian Manook excelle à me faire découvrir quantité de curiosités naturelles, de trésors qui ne manquent pas d’attirer beaucoup de monde. Au fil des pérégrinations de Kornélius qui a maintenant affaire à un sniper s’acharnant justement à effrayer les visiteurs sans jamais faire de victime, je découvre encore beaucoup de sites remarquables, déclenchant une forte envie d’aller découvrir tout cela sur place.
Kornélius Jakobsson, en plus de Botty et Ida, est régulièrement assisté de deux collègues : Komsi et Spinoza. Ce sont bien sûr des sobriquets car le premier ne peut pas faire une phrase sans y glisser « comme si » et le second ne cesse de philosopher. Malgré tout, leur rôle n’est pas négligeable et leurs interventions souvent empreintes d’humour.
Petit à petit, tout se complique et il faut, comme dans tout bon polar, aller au bout du récit pour que tout se dénoue et s’explique. L’auteur ajoute même un épilogue réussissant à m’étonner encore.
Difficile d’en dire davantage sans divulgâcher ce second polar islandais qui m’a régalé après le triptyque consacré à Yeruldelgger, autre flic hors normes, en Mongolie : Yeruldelgger, Les temps sauvages et La mort nomade. Dans un registre vraiment différent, ce même auteur m’avait emporté dans la terrible histoire de sa famille et du génocide arménien avec L’oiseau bleu d’Erzeroum.
Au cours de ce nouveau polar, Askja, Ian Manook fait intervenir la presse, les hauts responsables de la police et de la justice tout en utilisant remarquablement les applications des nouvelles technologies. C’est aussi bien documenté sur le plan touristique qu’au niveau des armes utilisées.
Je me suis encore attaché à ce personnage unique qu’est Kornélius Jakobsson, rendu très humain par ses qualités et ses défauts mais aussi pour son histoire familiale assez émouvante.
Émotions, érotisme, surprises, frayeurs, peur panique devant le peu de poids que représente une vie humaine, Askja m’a encore régalé jusqu’au bout.
Ian Manook, j’en demande encore !
Chronique illustrée à retrouver sur :https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Toujours un vif plaisir de lire cet auteur. Des descriptions merveilleuses, de l'humour, un vocabulaire précis et une écriture poétique.
Retour de Kornélius Jakobson sur une enquête compliquée. Scènes de crimes sans cadavre, des présumés coupables qui avouent mais ne se souviennent de rien. Un sniper dans la nature qui tire et joue avec la police. Des histoires de famille, d'amour, politique, tout est là pour un excellent polar.
Pour sa seconde aventure, Kornelius ne fait pas dans la dentelle et le facile. Deux meurtres, pas de cadavre. Des témoins qui disparaissent. Une équipe qui fait bloc autour de lui jusqu'à un certain point. Ida, la légiste et amante du flic n'en peut plus de l'attendre et supporte de moins en moins ses incartades avec d'autres femmes, car Kornelius plaît et est bien incapable de résister aux tentations. Elle n'en peut plus non plus des nombreuses entorses au règlement du flic, ni Botty la collègue de Kornelius, plutôt pointilleuse et très procédurière. Restent Komsi et Spinoza, deux flics décalés et désopilants qui philosophent sur tout et tout le temps ; leur duo fonctionne parfaitement et met un peu d'humour dans cette enquête sombre. Il y a aussi Alma, la fille de Kornelius qui revient après cinq années d'absence...
Enquête à tiroirs ou à rebondissements qui ne laisse pas de répit. Les grands thèmes mondiaux du moment sont abordés : immigration, violence, attentats, peur... Ian Manook parle aussi de certaines méthodes d'interrogatoires contestables, du fonctionnement de nos mémoires. On pourrait coire qu'il part dans tous les sens, mais son récit est maîtrisé et dense. Aucun ennui éprouvé sur les presque 500 pages. Moins de descriptions de paysages que sur le roman précédent, Heimaey, cette fois-ci les personnages sont privilégiés. Et comme Ian Manook est un malin, je suis bien incapable de dire si Kornelius sera le héros d'une seule autre -puisque le romancier aime les trilogies- ou d'autres aventures. J'en reprendrais bien une nouvelle -au moins-, mais je laisserais bien Kornelius en paix également. Il faut bien que les héros se reposent...
Des scènes de crimes mais pas de cadavres, des témoins qui disparaissent ou n'ont pas toute leur tête, un sniper qui sème la panique dans les lieux touristiques sans jamais ne faire de victimes, voilà à quoi Kornelius est confronté. A celà s'ajoutent : le retour de sa fille après presque20 ans d'absence, la jalousie de sa compagne et les révélations de son père. Beaucoup de choses à gérer et au final aussi beaucoup de choses à emmagasiner pour nos lecteurs.
Eric Chantelauze nous maintient en alerte et il faut bien ça quant à la richesse des événements qui s'enchaînent.
On se s'ennuie pas une seconde avec ce roman, où l'on va rebondissements en machinations, de révélations en découvertes touristiques et légendaires. Les personnages sont un peu caricaturaux mais néanmoins attachants.
J'ai aimé ces grands espaces et apprécié de me retrouver dans des lieux que j'ai eu le plaisir de parcourir.
Dans l'Askja, au nord-est de l'Islande, une femme est assassinée mais son corps disparaît, tout comme les témoins. Sur un site touristique près de Reykvavik, une scène de crime est découverte, mais le cadavre n'est plus là.
Dans le même temps, un sniper semble s'amuser à effrayer les visiteurs sur différents sites touristiques majeurs, sans jamais faire aucune victime. Que cherche t'il ?
Sur tous les fronts, et empêtré dans sa vie privée, l'inspecteur Kornelius Jakobson ne sait plus où donner de la tête. Les deux cadavres manquants lui rappellent cependant une affaire et un fiasco judiciaire qui avaient secoué l'Islande des années 1970. Y trouvera t'il la clé de l'énigme ?
Entre enquête policière et mystification, Ian Manook nous promène sur les routes d'Islande à la poursuite d'improbables coupables. Comme à son habitude, l'intrigue musclée, en fait une double intrigue ici, sert de prétexte à l'auteur pour nous faire découvrir un pays.
Le premier tome de la série, Heimaey, nous promenait de sites touristiques en sites touristiques. Ce deuxième tome s'intéresse un peu plus aux habitants et aux traditions. Que nous réserve le troisième, puisque Manook travaille généralement par trilogies ?
Un récit bien ficelé, en chapitres courts et rythmés, agréable à lire et qui tient en haleine jusqu'à la fin. Une balade noire et sanglante en Islande.
http://michelgiraud.fr/2020/02/22/askja-ian-manook-albin-michel-balade-noire-et-sanglante-en-islande/
!Ce n'est pas l'intrigue tortueuse à souhait qui prévaut dans cette deuxième aventure de Kornélius Jakobson ,le troll-policier mais la qualité des descriptions plus littéraires que touristiques,un vocabulaire précis,parfois scientifique,qui nous touchent.Que dire de l'humour de l'auteur,de l'inventivité dont il fait preuve dans les nombreuses péripéties qui émaillent cette enquête où ,d'abord les crimes sont sans cadavres,où les suspects deviennent victimes,où les potentiels coupables s'amoncellent au fil des pages.Prenez des notes:qui est qui?qui fait quoi? car "on s'emmêle vite les pinceaux"!On touche à beaucoup de domaines:le monde politique,les méthodes policières,le couple,les liens filiaux,les croyances islandaises etc...
Je le répète c'est le style de Ian Manook qui fait que l'on suit cet embrouilliamini;beauté des paysages!!!!Les mots donnent à voir.
L'un des policiers,Spinoza nous dit:"Quelqu'un a écrit que pour ne vieillir jamais,il suffit d'une plume,d'un peu d'encre,de papier,et surtout d'un coeur de saltimbanque."
à quand le troisième volume de cette saga islandaise?
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