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Abel Bac, flic solitaire et bourru, évolue dans une atmosphère étrange depuis qu'il a été suspendu. Son identité déjà incertaine semble se dissoudre entre cauchemars et déambulations nocturnes dans Paris. Reclus dans son appartement, il n'a plus qu'une préoccupation : sa collection d'orchidées, dont il prend soin chaque jour.
C'est cette errance que vient interrompre Elsa, sa voisine, lorsqu'elle atterrit ivre morte un soir devant sa porte.
C'est cette bulle que vient percer Camille Pierrat, sa collègue, inquiète de son absence inexpliquée.
C'est son fragile équilibre que viennent mettre en péril des événements étranges qui se produisent dans les musées parisiens et qui semblent tous avoir un lien avec Abel.
Pourquoi Abel a-t-il été mis à pied ?
Qui a fait rentrer par effraction un cheval à Beaubourg ?
Qui dépose des exemplaires du Parisien où figure ce même cheval sur le palier d'Abel ?
À quel passé tragique ces étranges coïncidences le renvoient-elles ?
Cette série de perturbations va le mener inexorablement vers Mila. Artiste internationale mystérieuse et anonyme qui enflamme les foules et le milieu de l'art contemporain à coups de performances choc.
Pris dans l'oeil du cyclone, le policier déchu mène l'enquête à tâtons, aidé, qu'il le veuille ou non de Camille et d'Elsa.
Le nouveau roman de Claire Berest est une danse éperdue, où les personnages se croisent, se perdent et se retrouvent, dans une enquête haletante qui voit sa résolution comme une gifle.
Abel Bac est un flic mis à pied pour une raison qu'il ignore.
Solitaire, il vit mal cette situation.
D'étranges faits en rapport avec son passé sont publiés dans la presse.
Mila, une artiste très en vogue mais complètement anonyme est en train d’exécuter un étrange plan.
Abel commence à presque perdre la raison.
Quelle imagination !
De la pure fiction qui part assez loin dans tous les sens.
J'avoue que même le livre terminé, certains faits m'ont échappé.
Une écriture aisée qui entraîne et donne envie de démêler tous ces nœuds.
Les chapitres alternés sur Abel et sur Mila, assez longs au départ, deviennent de plus en plus courts quand le lien entre les deux se resserre.
J'ai plutôt apprécié cette lecture et cette histoire, me demandant souvent où l'auteure allait chercher tout ça.
est-ce l'écriture très intellectualisée,mon peu d'appétence pour l'art moderne?,je suis passée complètement à côté de ce roman.
Syndrome de stress post-traumatique : jamais Abel, jusqu’à ces derniers jours totalement investi dans la routine absorbante de son métier de flic, n’aurait pensé que cela lui tomberait dessus, après tant d’années d’un équilibre en apparence à peu près stable. Le premier gros coup de canif à sa tranquillité est bien sûr sa suspension, pour l’instant inexpliquée, qui fait soudain tomber le paravent qui faisait écran entre son quotidien actif et les blessures anciennes auxquelles il pensait pouvoir tourner le dos. Soudain aussi vulnérable qu’un bernard-l’hermite expulsé de la coquille où il avait cru s’abriter, exposé sans défense à la résurgence de souvenirs torturants, le voilà de surcroît en butte à une série de troublantes coïncidences, qui, comme autant d’insidieuses allusions, ou alors de signes du vacillement de sa raison, ne cessent de pointer de plus en plus nettement vers ce passé terrible que rien ne semble plus pouvoir contenir.
Combien de temps Abel pourra-t-il tenir, entre les intrusions de cauchemars récurrents, qu’il rente d’oublier en déambulant dans Paris la nuit et en soignant sa collection d’orchidées le jour, reclus dans son appartement, et celles d’un monde extérieur bien décidé, semble-t-il, à lui arracher ses derniers lambeaux de santé mentale ? Elles sont trois à l’empêcher de refermer totalement les écoutilles : son envahissante nouvelle voisine Elsa, sa collègue Camille Pierrat qui s’inquiète de son silence, et surtout, de manière de plus en plus évidente, une dénommée Mila, déconcertante artiste anonyme devenue mondialement célèbre pour ses impressionnantes performances, à l’avant-garde de l’art contemporain.
Toute la tension de la narration provient de ce mystérieux drame, survenu deux décennies plus tôt, qui va peu à peu se dévoiler à la connaissance du lecteur, et de ses bizarres correspondances avec les spectaculaires et transgressives performances d’une artiste dont personne, si ce n’est son avocat et agent, ne connaît le visage. C’est donc dans un climat étrange et mystérieux, en compagnie de personnages de plus en plus manifestement les proies d’une grande et ancienne souffrance perturbant leur équilibre psychique, que l’on avance dans une intrigue puissamment construite qui tient le lecteur en haleine de bout en bout.
La souffrance peut rendre fou, mais avant d’éclater au grand jour, dans un paroxysme parfois aussi soudain que violent, la folie mûrit parfois lentement, hibernant longuement pour mieux frapper ensuite, ou demeurant plus ou moins discrètement tenue en laisse grâce à des dérivatifs capables de la canaliser. L’expression artistique devient ici exutoire et sublimation, dans un débordement d’émotions et de sensations, ici volontairement provocant, que le spectateur perçoit sans toujours le comprendre. L’oeuvre est un ressassement infini, une déclinaison travaillée de production en production, où reviennent en filigrane les mêmes obsessions, celles qui cristallisent les blessures de l’âme de l’artiste. Que serait devenue Mila sans cet antidote à sa colère ? Tout comme Abel, sans ses orchidées ?
Hommage à Marina Abramovic et à son art unique et éphémère de la performance, ce fascinant roman est tout autant l’occasion de découvrir cet angle extrême, souvent très dérangeant, de l’art contemporain, que de se plonger dans un récit addictif qui nous fait quitter subrepticement les rivages incertains de la santé mentale. Un livre original et fort, et un nouveau coup de coeur pour cet auteur.
Abel Bac est un policier qui a été suspendu de ses fonctions récemment. Il fait connaissance de sa voisine Elsa, une nuit alors qu'elle a trop bu.
En parallèle, il se passe des choses bizarres dans les musées de Paris. Encore un coup de cette fameuse artiste Mila...
Mais pourquoi, alors qu'Abel est suspendu, il s'intéresse tant à ces tableaux chocs ? Sa collègue, Camille, va tout faire pour le savoir.
Encore une fois, Claire Berest réussit à nous happer dans son roman sans aucune difficulté.
Ses personnages sont bien campés, nous les découvrons au fur et à mesure des pages que nous tournons. Structuré en roman choral, les chapitres alternent entre les différents protagonistes de l'histoire.
Quant à l'histoire justement, elle tient très bien la route. Je n'ai trouvé aucun temps mort. Bien au contraire, je n'avais qu'une envie : en savoir plus et tout de suite.
Et en même temps, cela me faisait de la peine de tourner les pages trop rapidement et de devoir quitter ces personnages une fois le roman fermé.
Claire Berest nous montre,en version romancée, comment un simple fait divers peut saccager un nombre incroyable de vie.
L'autrice m'a encore une fois bluffé dans un roman totalement addictif. Merci.
Version audio
Abel est un policier solitaire et insomniaque qui vient de se faire suspendre. Ses longues promenades dans Paris n'arrivent pas à effacer ses cauchemars. D'étranges happenings sont organisés dans des musées et il semble qu'il y soit lié. Pourquoi ? Son instinct le pousse à enquêter discrètement, tout en revenant sur son douloureux passé. Camille, son ancienne collègue, s'impose pour lui apporter son aide. Il y a aussi Elsa, sa voisine, qui se trouve toujours sur son chemin.
Une nouvelle fois Claire Berest nous emmène dans le monde de l'art contemporain avec les étranges installations de la mystérieuse Mila. Claire Berest connaît bien ce milieu et je pense que de telles artistes peuvent exister. J'aurais aimé voir la mise en scène imaginée à Orsay.
L'intrigue est bien menée. Les courts chapitres donnent successivement la voix aux différents personnages. Anne Berest s'est amusée a leur donné pour titre des morceaux de la fable de La Fontaine Le renard, le loup et le cheval (les dernières lignes du roman en donnent la raison). Les ficelles de ce polar sont peut-être un peu grosses et j'ai pressenti le lien entre les personnages avant la fin, mais j'ai, tout de même, passé un bon moment avec cette histoire.
La lecture par Thierry Blanc s'adapte très bien au roman de Claire Berest. J'ai aimé son ton juste, et sa voix agréable qui incarne bien les différents personnages.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2022/06/07/artifices-de-claire-berest/
Claire Berest est une magicienne.
Après avoir découvert sa très belle plume avec rien n'est noir, j'ai eu un immense coup de cœur pour son dernier roman, Artifices, lu par Thierry Blanc.
Abel, flic taiseux et solitaire, vient d'être mis à pied. La nouvelle de l'irruption d'un cheval dans un musée parisien, semble le suivre partout, à l'image de sa nouvelle voisine Elsa.
Mila est une artiste renommée et anonyme à la fois, qui prépare sa dernière performance, son apothéose, celle qui donnera un sens à son œuvre.
Quel lien existe-t-il entre Abel et Mila ? Vont-ils exorciser leurs vieux démons ou s'enfoncer dans la folie ?
J'ai été totalement happée par cette écoute, "lisant" ce roman en ne m'interrompant qu'une seule fois, impatiente que j'étais de retrouver les personnages, de comprendre ce qui les reliait, de savoir ce qui allait leur arriver.
A l'oral, la plume de Claire Berest est toujours d'une beauté intense, sublimée par la lecture de Thierry Blanc, qui donne corps aux personnages comme aux descriptions.
J'ai tellement aimé ce roman que je pense doubler le plaisir prochainement en lisant la version écrite.
Je viens tout juste de terminer l'écoute de ce roman.
Quel magnifique moment de lecture audio, une histoire comme je les aime, addictive, pleine de charme, de suspense, personnage bourru,, une artiste connue et inconnue à la fois, une collègue flic qui s'inquiète pour son binôme, des événements invraisemblables, tout y est pour passer un superbe moment.
Thierry BLANC et sa voix ne nous laisse pas indifférent. Je l'adore, elle nous transporte dans l'histoire, son timbre, sa diction, une lecture audio génialissime
Je me suis lancée dans cette lecture avec hâte et plaisir.
Et après des débuts intrigants, j'ai été totalement prise dans l'intrigue. Qui est Abel ? Ce flic, apparemment parfait, destitué pour une histoire dont on ignore tout... Qui est Mila, artiste anonyme, dont on nous parle ? Pourquoi Abel se retrouve embarqué dans cette histoire de cheval enfermé à Beaubourg ?
Beaucoup de questions, de mystères et une histoire qui happe avec plaisir son lecteur.
Mais soudain... c'est la fin et... bah c'est tout. Si on a quelques réponses, il manque quelque chose. Je reste avec un goût d'inachevé et une déception face aux derniers chapitres. C'est dommage parce que j'ai vraiment beaucoup apprécié toute ma lecture jusqu'à la toute fin. Après on peut partir du principe que c'est une sorte de "fin ouverte". Mais ce n'est pas mon truc les fins ouvertes... J'aime savoir ! Haha
Malgré tout je lui mets une belle note. C'était une bonne lecture !
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