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Arrêtez-vous sur vos chemins ; notes d'un aumônier de prison à, Moscou

Couverture du livre « Arrêtez-vous sur vos chemins ; notes d'un aumônier de prison à, Moscou » de Gleb Kaleda aux éditions Syrtes
  • Date de parution :
  • Editeur : Syrtes
  • EAN : 9782940523405
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Professeur de géologie et de minéralogie à l'université de moscou, Gleb Kaléda (1920-1994) est devenu, en 1972, prêtre orthodoxe et aumônier de prison. Dans cet ouvrage, le Père Gleb témoigne de son engagement dans les prisons russes, et dresse le portrait de détenus, de gardiens, de directeurs... Voir plus

Professeur de géologie et de minéralogie à l'université de moscou, Gleb Kaléda (1920-1994) est devenu, en 1972, prêtre orthodoxe et aumônier de prison. Dans cet ouvrage, le Père Gleb témoigne de son engagement dans les prisons russes, et dresse le portrait de détenus, de gardiens, de directeurs - hommes avant tout. un document rare, lumineux, une flamme d'espérance dans les ténèbres des lieux de détention.
« J'ai vu (et je n'étais pas le seul) comment Batiouchka travaillait avec les détenus :
Les prévenus et les condamnés. mais son travail avec les condamnés à mort se passait sans témoins : nous ne le connaissons que par ce qu'il en a raconté lui-même, et c'était très peu. il passait de nombreuses heures dans les cellules des condamnés à mort, il restait avec eux seul à seul. il en a baptisé certains, et ils ont reconsidéré toute leur vie passée. Le père Gleb a dit souvent qu'il n'avait vu nulle part ailleurs une prière aussi fervente que dans les cellules des condamnés à mort. ce qu'il y avait vu le convain- quit encore plus qu'il fallait abolir la peine de mort car, disait-il, «nous condamnons à mort un homme et nous en exécutons un tout autre.» » Alexandre Dvorkine « Quand le directeur de la prison m'a introduit pour la première fois dans le cou- loir n° 6, le couloir de la mort, j'ai vu des murs gris vert, un plafond voûté et des portes étroites à trois verrous. Personne dans ce couloir. Les portes métalliques se sont refermées derrière nous.
Quelque chose m'a touché au coeur, quelque chose m'a touché, et j'ai chuchoté sans le vouloir : «il y a une autre atmosphère ici, un autre esprit», j'entendais : par rap- port au reste de la prison. «oui, bien sûr», m'a dit tout bas le directeur de la prison.
Les juges condamnent un homme à être fusillé, et les bourreaux en fusillent un autre, c'est vrai qu'il porte effectivement le même nom.
Mes condamnés du couloir de la mort sont toujours avec moi. »

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