Considérée comme un champ de recherche assez florissant, la littérature de l'exil s'est intensifiée en s'imposant aux yeux des théoriciens dès le XXe siècle, reconfigurant ainsi la notion de « récit d'exil », développée dans les siècles précédents. Cette nouvelle reconfiguration du phénomène déconstruit sa conception uniquement politique en lui donnant de nouvelles représentations en relation avec la société postcoloniale. Une étude thématique et biographique de Nirgendwo in Afrika et Irgendwo in Deutschland de Stefanie Zweig nous permet d'observer que l'Afrique a constitué une terre d'accueil pour les refugiés du Nazisme. De fait, l'exil est présenté dans ces deux romans comme une rupture quasi-brutale du pays d'origine, ce qui laisse entrevoir, chez cette auteure, une peinture de l'égarement. De plus, du quotidien exilique au retour, c'est une véritable gageure de la part des protagonistes. Ce retour apparemment joyeux des protagonistes dans leur pays d'origine laisse place dès l'arrivée à une autre phase de l'errance. Cet ouvrage s'oriente vers les chercheurs qui s'intéressent aux nouvelles formes de l'exil, au rôle de l'Afrique vis à vis des refugiés du Nazisme.
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