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Plus rien n'arrête le regard de Marie, ou presque. Ce jour-là, des hommes en haillons sont postés près du Monoprix ; sans savoir pourquoi, elle pénètre dans la tente, se joint aux bénévoles pour servir des repas à ceux qu'on appelle les « Kosovars ». Négligeant sa famille, indifférente aux attentions de son mari, à la tendresse de ses enfants, Marie se consacre à la survie de ces hommes en perdition.
Olivier Adam, né en 1974, est l'un des auteurs les plus doués de sa génération. Certains de ses romans ont été adaptés au cinéma. La plupart, dont Falaises et Poids léger sont disponibles en Points.
Roman fort .
Histoire de Marie qui bascule peu à peu dans la dépression avec une parenthèse quand elle s'occupe de réfugiés ..
Cette histoire me touche d'autant plus que j'habite dans le Nord et que régulièrement je vois des migrants qui tentent de regagner l' Angleterre sur des embarcations de fortune . Et oui parfois c'est en plein jour alors que moi je suis tranquillement en train d'admirer la mer
Dure réalité que décrit très bien O. Adam ;
plusieurs passages sont à la limite du soutenable .
A lire
Marie va mal.
Son petit pavillon, ses deux enfants, cette vie semblable à des milliers d'autres, vaines, dont elle ne voit pas l'utilité.
Les piles de linge à repasser, de choses à ranger....., elle n'en peut plus.
Elle est au bord du burn-out familial.
Jusqu'au jour où elle s'implique dans l'accueil des migrants
Mais elle est excessive Marie.
Elle s'investit trop, aux dépends de ses enfants, de sa famille.
Elle va basculer jusque dans la folie.
C'est un livre sombre , une histoire sans espoir.
On manque d'air même dans l'écriture (de longues phrases), même dans la mise en pages (peu de séparations.
C'est trop noir, entre l'état dépressif de Marie et le drame de la situation des migrants.
On ne peut pas dire que ce soit un livre qui donne la niaque et remonte le moral.
De plus, est-ce dû à l'écriture, au style, l'émotion ne passe pas vraiment et j'ai eu du mal à avoir de l'empathie pour Marie.
Ce soir je referme A l'abri de rien d'Olivier Adam.
Il est dans la liste des livres à lire de ma fille, en classe de seconde, alors j'en ai profité.
Ce roman est d'une puissance... pfiou !
Marie est une mère au foyer qui s'ennuie de ses journées routinières, malgré ses deux ptits loulous qu'elle aime par dessus tout. Son mari est de ceux qui ne supportent pas que leur femme puisse faire autre chose que de faire tourner la maison. Jusqu'au jour où elle devient bénévole dans un centre d'aide aux réfugiés qui n'attendent que pouvoir atteindre l'Angleterre. L'auteur y décrit leur misère... Elle en finit par délaisser sa famille. Ses enfants se font insulter et humilier à l'école, le regard des autres ayant atteint la phase de harcèlement..
De là s'enchaîne la violence de la misère, de l'investissement personnel.. et à quel prix ?!
L’héroïne de "a l'abri de rien" est une femme fragile, on entre de plein pied dans cette fragilité. Marie se perd pour sauver les autres, les « kosovars ». Fragilisée par la mort de sa sœur Clara, elle part à la dérive, frôlant sans cesse la folie. Elle délaisse sa famille pour aider les réfugiés, essayant maladroitement de donner un sens à sa vie. Elle nous émeut souvent, nous effraye parfois.
Ce récit est la rencontre entre l’ennui quotidien d’une vie sans espoir et la chasse d’exilés survivant dans un dénuement total, sur fond d’indifférence humaine et d’incompréhension.
L’auteur a réussi une peinture sombre d’un quotidien sans espoir, les pieds plantés dans la misère. Le drame rode, la folie est omniprésente avec la mort en filigrane.
Les personnages, avec une réelle consistance, sont à la recherche de sens dans une vie à l’avenir bouché.
C’est l’histoire réaliste d’une réalité sociale.
Ce récit désespérant et effroyable est servi par un style acéré, sans concession. On ne fait pas dans la dentelle ni dans le larmoiement. L’auteur ne cherche pas à apitoyer mais à bousculer son lecteur. Pas de misérabilisme ni d’apitoiements exagérés, c’est âpre, brutal et sans concession. Oui, la réalité dérange, et Olivier Adam sait appuyer là où ça fait mal.
Je ne suis pas sortie indemne de ce récit, il m’a habitée longtemps après avoir tourné la dernière page.
Le style d'Olivier Adam laisse rarement indifférent.
Cette fois encore, il façonne des personnages écorchés vifs, éprouvés par la vie, confrontés à des situations que chacun de nous pourrait connaître. On entre dans la peau de ces anti-héros que l'on côtoie chaque jour, qui nous ressemblent tant. Entre fiction et réalité, une forte impression de déjà-vécu interpelle: à qui s'adresse vraiment l'auteur? Serait-ce une introspection?
Au détriment de sa famille, Marie s'investit corps et âme pour porter secours à des immigrés clandestins. On s'attache à cette femme blessée, obnubilée par le défi qu'elle s'est lancé. Elle se cherche et... se perd en repoussant ses limites toujours plus loin. Son courage émeut, son inconstance agace, son insouciance révolte.
Mais qui sommes-nous pour la juger, Marie la dévastée, aussi sincère que naïve, dont seul l'auteur pourrait nous révéler le passé, s'il l'a imaginé en lui à travers ce récit brut et poignant?
« On s’aimait mais c’était planqué sous la graisse du quotidien et des emmerdes, une couche épaisse comme on en a tous. » Marie décrit ainsi son couple, elle qui est au chômage après avoir travaillé comme caissière dans un supermarché. Stéphane, son mari, est chauffeur de bus scolaire après avoir espéré être footballeur professionnel au RC Lens.
Le ton est donné dans ce roman en prise directe avec la misère sociale, dans cette ville où ceux qu’on appelle « Les Kosovars » attendent de passer en Angleterre. L’embellie arrive soudain lorsque Marie se jette à fond dans l’aide aux réfugiés, trouvant enfin un but à sa vie. Elle s’attache aussi à Isabelle qui devient son amie et son seul repère. Son mari est furieux car il y a quand même deux enfants à la maison…
Après la distribution des repas, de vêtements chauds, de gants, de bonnets, le récit s’emballe à cause des interventions brutales des policiers, des expulsions, des arrestations, du rejet de Marie par sa famille alors qu’elle ne cherchait qu’à faire le bien autour d’elle. La chute est vertigineuse, les dégâts considérables.
Seule, au bord de la mer, elle se voit ainsi : « … j’étais un corps qui marche et rien d’autre, un corps qui vole un corps gazeux un corps en suspension, invisible, incolore indolore absent fondu élémentaire. » Le souvenir de sa sœur, Clara, tuée dans un accident de la route, la hante et la fin d’un tel récit pourrait être tragique mais Olivier Adam laisse la porte ouverte à un certain optimisme :. « Dehors la lumière sera la même. Et moi aussi je serai la même. Ni neuve ni recommencée. Rafistolée à peine »
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Nous faisons connaissance avec Marie, dans son quotidien bien morose. Une vie de beaucoup de femmes, elle vient d’être licenciée, se retrouve à la maison avec ses deux enfants et son mari avec des fins de mois difficiles. Mais rien ne la motive, le ménage, le repassage, les courses, elle néglige tout. Elle vit dans le nord de la France, là où des immigrés essayent désespérément de partir pour l’Angleterre. Quelle détresse dans cette jeune femme, sa sortie de secours est d’aider les « Kosovars » comme on les appelle, mais est-ce vraiment une bonne idée. Elle va trop s’investir, aller jusqu’à l’extrême, jusqu’à la folie… Un court roman, des phrases courtes, percutantes. La misère de ces hommes et la sienne. Une histoire malheureusement bien ordinaire et d’actualité.
mon émotion a été vive lors de cette lecture (Lille n'est pas loin de Calais!) J'ai aimé le rôle du père discret et efficace, désemparé quand même; j'ai adoré cette Marie attachante mais bipolaire comme on dirait maintenant...elle est dans la phase maniaque de sa maladie: elle se sent invincible et a un tonus d'enfer! elle se jette dans l'humanitaire à fond, prenant tous les risques.. oubliant enfants et mari; elle arrête les médicaments et se retrouve dans une clinique pour un bon moment. A la télé, cela a donné: "Maman est folle"
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