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Le commandant Lanester et son équipe enquêtent sur une série de crimes atroces. La victime est à chaque fois énucléée et vidée de son sang. Epouvanté et dépassé par la logique du tueur surnommé Caïn, Lanester va perdre littéralement la vue sur la scène de crime. Aidé de son second et d'un providentiel chauffeur de taxi, il va désormais mener son enquête à l'aveugle. Mais c'est grâce à Jacinthe Bergeret, une psychanalyste qu'il accepte de consulter avec beaucoup de réticence, que des réponses vont peu à peu émerger.
Éric Lanester est commandant au 36 quai des orfèvres et analyste en criminologie. Mais pour l'instant il est surtout un patient de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui passionne un ponte d'ophtalmologie, étant atteint de ce que le professeur appelle une cécité psychogène, ou fonctionnelle, sans cause somatique, ce qui veut dire en clair que personne ne sait pourquoi le policier s'est retrouvé dans le noir au sens propre du terme sur la troisième scène de crime d'un tueur en série surnommé Caïn en raison d'une façon symbolique de signer ses crimes.
La solution de son problème étant certainement d'ordre purement psychique, il consulte une psychanalyste qui va le faire remonter dans ses souvenirs d'enfance à une époque douloureuse, où son frère Xavier et lui ont été confrontés à un événement tragique.
Dans le même temps il fait appel à un chauffeur de taxi polonais, ancien syndicaliste dont le chat s'appelle naturellement Walesa. Ce brave Jacek prenant son rôle très à cœur se montre rapidement très envahissant, servant aussi bien de nounou que de garde du corps, avec une véritable obsession pour la canne blanche que devrait selon lui utiliser son protégé.
Dans la première moitié du roman, l'intrigue policière reste en retrait, le ton étant résolument humoristique, les situations cocasses s'enchaînant sur un rythme élevé avec des dialogues savoureux, la palme revenant à ceux entre Lanester et Guillaumet, cador de la BRI, les deux policiers ayant développé au fil des années une incompatibilité d'humeur à toute épreuve.
Officiellement dessaisi de l'enquête pour raison de santé sans l'être réellement dans les faits par un commissaire soucieux de préserver ses arrières dans une affaire relativement médiatisée, le commandant se trouve confronté à un tueur particulièrement redoutable qui arrive à fortement gripper la mécanique pourtant bien rodée de son équipe, et même à créer des tensions entres ses collaborateurs. L'atmosphère s'assombrit sérieusement dans la deuxième partie du récit, la traque du psychopathe prenant le pas sur la situation inhabituelle dans laquelle se trouve Lanester, qui se débat en plus avec des problèmes existentiels apparaissant au cours de ses séances d'analyse.
Le cheminement de l'histoire est quelque peu déroutant. Éric Lanester qui, en bon profileur, a pour fonction d'établir le profil psychologique du psychopathe, se retrouve le plus souvent à faire le sien, aidé par Jacinthe, sa psychanalyste. Mais peut-être doit-il en passer par là pour aboutir à l'arrestation de Caïn.
L'originalité de ce roman réside dans la facilité pour l'auteure de mélanger les style, utilisant avec aisance un ton léger dans un premier temps, avant de nous embarquer dans un polar plus psychologique et nettement plus sombre, jusqu'au tréfonds de la folie humaine.
Une belle découverte adaptée sans surprise pour la télévision.
4 heures du matin, je suis réveillée et plus du tout envie de dormir, impossible de fermer l’œil. Entre ce livre et moi, ce sera à la vie vue, à la mort jusqu’à la fin de ma lecture.
Lanester, profileur (ça existe en France ?) tombe brutalement et soudainement aveugle sur une scène de crime où un œil dessiné au plafond le regarde. L’œil de Caïn ? Le tueur en série aurait-il encore frappé ? Pourquoi cette cécité soudaine et brutale ? Voilà tout ce que Lanester doit découvrir aidé de son équipe.
Pourquoi cette cécité brutale alors qu’il n’y aucune raison physique ? Pour mieux comprendre, Lanester suit une psychanalyse auprès de Jacinthe Bergeret au parfum sucré et à la voix si douce. Ces séances lui permettront de mettre de l’ordre, d’essayer de voir plus clair (oui, je sais, c’est facile) dans le cheminement de sa pensée et de l’enquête. J’ai suivi page après page Lanester et son équipe, me suis heurtée aux mêmes meubles, aux mêmes questions. Françoise Guérin a su tisser une ambiance particulière à ce roman, les séances d’introspection auprès de Jacinthe n’y sont pas étrangères. L'essentiel est invisible pour les yeux
Lanester, dans cette enquête, Marche à l'aveuglette. Le policier-héros est bousculé, même si il gagne à la fin. La vérité lui a sauté aux yeux, aux nôtres aussi d’ailleurs.
Je l’ai lu avec beaucoup d’agrément d’autant mieux que je n’ai jamais eu peur (et oui, je n’aime pas les thrillers, ni vampires alors que je peux lire un livre violent tel Anima de Mawouad. Peut-être devrais-je consulter Jacinthe !!). J’espère que Lanester deviendra un héros récurent. J’aimerais beaucoup le voir évoluer, tout comme l’écriture de Françoise Guérin, à l’instar d’une Fred Vargas.
Je ne suis pas du tout experte en polar, mais j’ai apprécié celui-ci et je comprends qu’il ait obtenu le prix du premier roman du Festival de Cognac. Par ailleurs, un téléfilm en a été tiré avec Richard Berry dans le rôle de Lanester, un acteur que j’apprécie. Pour en savoir plus, allez sur le site de l’auteure : http://motcomptedouble.blog.lemonde.fr/2013/01/27/quand-le-verbe-se-fait-chair-lanester-du-polar-a-lecran/
Ce livre est un livre-voyageur que Françoise Guéri m’a gentiment adressé. Si vous voulez recevoir ce livre, adressez-moi un mail que je transmettrai à l’auteure.
Françoise Guérin, au plaisir de vous lire bientôt dans de nouvelles enquêtes de Lanester.
Découvert "par hasard" il y a quelques semaines lors du festival Sang d'encre de Vienne (l'auteur, très dynamique, m'a convaincue de le lire), je ne regrette pas du tout cet achat.
A la vue, à la mort est un très bon polar, avec tout ce qu'il faut là où il faut : des personnages fouillés et attachants, une intrigue tortueuse, des fausses pistes, de l'action... J'ai beaucoup aimé cette idée de "superflic" qui voit sa vie et ses certitudes remises en question par une cécité soudaine qui l'oblige à appréhender le monde différemment ; sa rencontre avec une psychanalyste le mènera notamment à se questionner sur ses choix de vie et à mieux comprendre son entourage... en même temps qu'il trouvera le tueur.
Le style est direct, les phrases sont courtes, les chapitres également ; ajoutez à cela une intrigue de qualité, vous comprendrez combien il est difficile de lâcher ce livre en cours de lecture !!
En conclusion, un très bon roman qui m'a donné envie de lire Cherche jeunes filles à croquer, le second volume des aventure d'Eric Lanester...
http://andree-la-papivore.blogspot.fr/2013/12/a-la-vue-la-mort-de-francoise-guerin.html
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