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10 h 08 - KEVIN Mec, il se passe quoi ? Réponds-moi ! 10 h 09 - SYLVIA Tyler est revenu. 10 h 11 - MATT. Claire j'ai trop peur. Il tire sur les gens. Qu'est-ce que je fais ? CLAIRE DECROCHE S'IL TE PLAIT ! 10 h 27 - AUTUMN Ca ne peut pas être vrai. Ca ne peut pas être Ty. Ca ne peut pas être mon frère. 10 h 30 - TYLER Aujourd'hui vous m'appartenez tous. Aujourd'hui vous allez m'écouter.
C'est un roman très fort où l'on suit minute par minute le calvaire des élèves et enseignants d'Opportunity School. Les points de vues des différents personnages alternent, nous montrant ce qu'il se passe à l'intérieur du lycée mais aussi à l'extérieur, nous racontant des pans de vies de certains des adolescents, les humanisant pour qu'ils deviennent plus qu'un chiffre, qu'une statistique. On s'imagine ces adolescents terrorisés, le bruit des coups de feu, l'angoisse des proches... C'est glaçant, effrayant.
Alors forcément, vu le sujet, c'est pas une histoire où tout se passe bien et où tout est rose.
Honnêtement, j'ai été prise dans le bouquin. Je ressentais en partie la tension que les personnages avaient, et même si je ne peux qu'imaginer la terreur que ça doit être, cette tension était réellement présente pour moi.
L'auteurice y va franco, ce n'est pas une version soft et joyeuse qu'on a. Et c'est ce qui permet malheureusement de comprendre ce que ça peut être.
Concernant les personnages, on a des points de vue très différents, ce qui est intéressant. On a un proche de celui qui est l'acteur de cet événement, quelqu'un sur place, une personne à l'extérieur, ... On a ainsi des personnages confrontés à des situations et des façons de penser qui divergent durant le roman tout en ayant cet événement central.
J'ai plutôt apprécié ce bouquin. Parce qu'il montrait ce que ça peut être, ce que peuvent ressentir les personnes présentes. Je l'ai trouvé plutôt réussi pour ça.
Après coup par contre, je sais pas s'il me marquera indéfiniment
Dans 54 minutes, on va suivre via un roman chorale, une prise d’otages et une fusillade dans un lycée tranquille américain. Etrangement, ce roman apporte beaucoup de points de vue sauf celui du preneur d’otages.
On a à disposition tout un panel de personnages, chacun dans un endroit différent quand le drame commence. Ce choix donne une vision assez panoramique du drame. Il y a même le point de vue d’une lycéenne qui n’était pas dans le lycée « grâce » à l’entrainement d’athlétisme. Elle est donc en théorie sauvée mais dépourvue car elle aimerait aider les autres et en particulier son frère qui est à l’intérieur. Le panel de narrateurs va de cette fameuse sportive en passant par le petit caïd qui séchait l’amphithéatre tout en étant à l’intérieur du lycée et bien sûr certains présents sur les lieux…
Chaque narrateur est très différent des autres ce qui rend les pensées et questionnements de chacun variés même si chacun se demandent ce qu’ils ont pu faire au preneur d’otages pour qu’il en arrive là. Des flashback permettent de mieux situé ce lycéen mais aussi l’ensemble de la petite ville qui semble si unie.
L’écriture et la construction du récit marchent bien, c’est très difficile à poser. Le seul choix qui me laisse perplexe ce sont les retranscriptions de tweets qui coupent le récit et sauf pour l’annonce du drame n’apportent pas grand chose.
J’ai apprécié la nuance mise autour du preneur d’otages. Celui-ci est très souvent dépeint comme une personne harcelée à un stade ultime par un groupe de méchants populaires et on ressent qu’il suffit d’une goutte d’eau pour le faire basculer. C’est souvent très manichéen. Ici on évite cet écueil, on a un ado qui n’était pas intégré soit mais pas harcelé non plus, il était plutôt invisible, c’est une nuance appréciable.
Autre point que j’ai beaucoup aimé, c’est la présence d’un personnage qui ne fait pas parti des narrateurs qui a un handicap moteur avec des béquilles. C’est vraiment le petit plus apportée par cette autrice concernée.
Ca permet d’aborder une problématique souvent oubliée : se cacher, ramper, monter des marches, courir pour évacuer les lieux… c’est bien sur le papier mais que se passe-t-il quand on ne peut pas ? Outre le fait que c’est le personnage le plus attachant, le comportement de chacun dans cette situation est très bien pensé.
C’est une lecture dure, intéressante, impossible à lâcher une fois commencée. Maintenant, il faut aussi admettre que pour un roman jeunesse il y a peut-être un peu trop de points de vue pour que ce texte soit accessible au plus grand nombre.
10 h 11 - Matt
Claire, j'ai trop peur. Il tire sur des gens. Qu'est-ce que je fais ? Claire décroche s'il te plaît.
10 h 27 - Automn
Ça ne peut pas être vrai.
Ça ne peut pas être Ty
Ça ne peut pas être mon frère
10 h 30 - Tyler
Aujourd'hui vous m'appartenez tous.
Aujourd'hui, vous allez m'écouter.
Choisis sur un conseil de critique sur un site littéraire, j'ai commandé le livre, si j'ai été surprise par la couverture, j'ai été plus surprise que ce livre soit un livre de poche jeunesse. Trop tard il était entre mes mains ...
Le début commence avec Claire, claire est à l'extérieur , son frère à l'intérieur . Puis tomas à l'interieur, mais avec les autres qui est le frère de Syl qui est à l'intérieur celle-ci est la petite amie d'Autom sœur de Tyler , Tyler qui est le tireur.
C'est sure, il faut suivre au niveau des personnages qui est qui, qui a vécu quoi (flashback nombreux dans le livre) ... J'ai trouvé les personnages sans vraiment d'intérêt (si ce n'est tomas) , tous vivent ou on vécu beaucoup de malheur, j'aurai apprécié en savoir plus sur Tyler, ses pensées à lui aussi pour essayer de comprendre comment il n'en ai arrivé là ... Mais cette absence de pensées était ce pour nous dire qu'on comprendra justement jamais ce qui fait qu'une personne passe à l'acte ? Mais si c'était notre frère, notre soeur , notre enfant serions nous plus a même de comprendre ou / et de pardonner ?
L'histoire ce lit vite, c'est écrit en gros, c'est des petits chapitres , une fin ou personne est épargné même si je trouve que quelques pages de plus pour approfondir comment ils en sont arrivés à " l'épilogue " n'aurait pas été de trop ...
Un livre que j'ai ferme avec cette phrase en tête de Marieke Nijkamp : "La terreur est notre plus grande force, parce que nous avons peur uniquement quand nous avons quelque chose à perdre - nos vies, nos amours ...Notre dignité " , on pourrait le placer dans différents contexte...même actuelle ...
Un sujet très connus: un lycéen armé qui vise ses camarade...pour une lecture très controversé.
D'un côté j'ai beaucoup aimé retrouver plusieurs voix dans ce roman, pour avoir les points de vus de tout le monde. Les personnages ne sont pas lourds de description, il est simple de comprendre qui et qui…
D'un autre côté, j'ai trouvé ma lecture un peu plate, je n'avais pas le souffle coupé par le suspens, ou par l'événement, ce que j'attendais.
Il faudrait que je trouve d'autres livres sur le même thème, si vous avez des idées ;), mais c'est peut etre l'écriture qui ne m'a pas emporté dans ce lycée.
Une lecture tout de même intéressante.
Vous avez sans doute entendu parler de ces tragédies évoquées dans les faits divers : un adolescent qui ouvre le feu sur ses camarades de lycée. C’est un sujet d’actualité qui a fait beaucoup de remous ces dernières années (et qui en fait même depuis deux jours, là). De quoi donner bien des sueurs froides. Marieke Nijkamp aborde ce sujet brûlant à travers son œuvre fictionnelle 54 minutes.
Dans ce court roman de 289 pages, nous suivons Tomás, Sylv, Autumn et Claire. Tous sont élèves à Opportunity School. Un jour, alors que deux d’entre eux assistent au discours de leur principale, un ancien lycéen fait son entrée, verrouille les portes et tire sur la foule. Il s’agit de Tyler, le frère d’Autumn. Mais alors que veut-il ? Pourquoi fait-il ça ? C’est à travers la voix de 4 personnages que les tourments de Tyler vont être révélés au grand jour. Minute après minute, nous allons marcher dans leurs pas et découvrir l’horreur de ce qui les attend.
C’était pour moi un vrai challenge de lire ce roman. Une amie m’en avait parlé, et si j’étais particulièrement attirée par le thème, je savais en revanche qu’il allait mettre mes nerfs à vif. J’ignorais si j’étais vraiment prête à le supporter. Finalement, j’ai tenté le coup.
Dès les premières pages, je n’ai pas pu m'empêcher d'avoir une boule dans la gorge, parce que je savais pertinemment ce qui allait se passer. Puis Tyler arrive et l’irréparable se produit. Là, on se sent étrangement claustrophobe. On se figure sans mal la détresse, le chagrin, la mort, le sang… tout cela nous explose en plein visage, et le lecteur n’est que l’impuissant témoin de cette tuerie de masse.
Ce qui fait la force de 54 minutes, c’est son rythme. À la fois effréné et terriblement lent. Le temps est comme ralenti. On est suspendu à un fil, passant minute après minute aux côtés des personnages. Et en même temps, la vitesse avec laquelle les éléments s’imbriquent donnerait presque le tournis. C’est finement amené de ce côté-là et ça ne fait qu’alimenter le caractère anxiogène du récit.
Marieke Nijkamp a décidé de donner la parole à 4 personnages. Tous sont des adolescents à l'aube de l'âge adulte. Ils ont des rêves, des aspirations, des fêlures et des secrets. Beaucoup de secrets. Leurs voix s'élèvent à l'unisson pour reconstituer l'histoire. Les témoignages, les sentiments et les émotions de chacun sont mis à nu. De temps à autre, des messages Twitter viennent agrémenter le récit pour nous rappeler qu’en dehors de ce huis clos, la vie continue, les gens s’agitent. Ça ne fait que renforcer la crédibilité de l’histoire.
54 minutes repose sur un thème actuel. En sachant que de réelles personnes ont dû vivre un calvaire similaire, l’histoire n’en est que plus glaçante. Et l’auteur se sert de ça pour apporter plus de poids encore à son intrigue. Même si dans l’ensemble celle-ci m’a paru assez convenue, j’ai trouvé la plume d’une simplicité tranchante, presque chirurgicale. Cette absence de fioritures rend le rythme plus percutant encore.
La fragmentation des points de vue pour un livre aussi court est un risque en soi. Chaque témoignage tient sur 3 à 4 pages avant de passer au suivant, ce qui, pour ma part, m’a empêché d’être entièrement dans l’empathie avec les personnages. Je les ai trouvés émouvants dans leur fragilité, mais le roman se focalise sur l’instant ou sur des aspects très précis du passé de certains. Il est évident que le roman n’a pas pour portée de s’attarder sur tous les personnages en profondeur. Il y a plutôt un sentiment d’urgence et une rapidité dans les actions qui permet à la machine de s’emballer très vite pour nous laisser essoufflés en fin de course. D’ici quelques années, je ne pense pas me souvenir encore des personnages ; en revanche, je me souviendrai du thème de ce roman et ce qu’il m’a poussé à éprouver.
On peut également être tenté de se demander quelle est la morale d’un livre pareil. Je suppose qu’en plus de chercher à nous décrire l’horreur de l’acte, Marieke Nijkamp a également voulu nous expliquer ce qui pouvait se jouer dans la tête du tueur. Comment peut-on en arriver à tirer sur ses camarades sans autre forme de procès ? Qu’est-ce qui se cache vraiment derrière le masque d’un meurtrier ? Est-ce qu’il existe des raisons valables qui puissent justifier un acte aussi barbare ? Elle nous laisse nous faire notre propre avis sur la question…
En résumé, j’ai passé 54 minutes au cœur d’une tuerie. J’y ai rencontré des personnages fragiles et vulnérables. J’ai eu mal, mais pas autant que je le craignais. J’ai réfléchi, aussi. Parce qu’on a tendance à oublier que tout peut partir en vrille le temps d’un battement de paupières. Je n’ai jamais trouvé le temps aussi long et en même temps aussi rapide… Et n’oubliez pas : 54 minutes peuvent suffire à changer votre vie à jamais.
Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult/54-minutes-marieke-nijkamp
Dans un lycée américain, lors du discours de la proviseure dans l’auditorium, un adolescent prend en otage avec une arme à feu l’ensemble des élèves de l’établissement qui se retrouvent ainsi pris au piège. S’ouvre alors sous nos yeux un effroyable massacre…
Avec ce roman, l’auteure aborde un sujet difficile, malheureusement trop souvent au cœur de l’actualité, et elle le traite de manière percutante.
Ces 54 minutes m’ont paru interminables car la tension est à son comble dès les premières pages, et cela, jusqu’au dénouement.
54 minutes haletantes, oppressantes, qui m’ont scotchée par leur réalisme. Quatre voix nous restituent cette fusillade et elles nous permettent d’avoir différents points de vue aussi bien à l’intérieur du bâtiment, dans lequel se déroule le drame, qu’à l’extérieur.
Certains défauts parsèment la lecture comme la présence de quelques longueurs dans les flash-back ainsi que quelques clichés mais je les ai rapidement oubliés grâce au suspens et au rythme du récit.
Un roman prenant, addictif qui nous entraîne avec réalisme en plein cœur d’une tuerie dans un lycée américain. Une lecture remuante et inévitablement poignante.
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