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Danae quitte tout, mari, enfants, taches ménagères et canicule. Direction son premier amour, une sauvageonne indienne, au milieu d'une terre mystique.
Les narrateurs se succèdent, ils sont la valise de Danae, un arbre, un lamantin, la musique de la ville...
Zoé Valdes nous embarque dans sa poésie, avec beaucoup d'humour et d'engagement. D'abord pour son pays, Cuba, mais surtout pour les femmes.
Dans la première partie du livre, Naître, nous découvrons Mo Ying enfant. Ses parents, l'un célèbre chanteur d'opéra, l'autre calligraphe talentueuse. Un couple d'artistes, qui s'aiment follement. Ses deux soeurs, la plus jeune trop sensible au bruit, et la seconde acrobate qui se bande les yeux, pour ne plus voir, dont l'ambition est de voler.
Cette première partie est la construction de Mo Ying. L'héritage de spiritualité, d'arts, de sensibilité.
Mais les choses changent en Chine, et l'art est devenue une menace pour le gouvernement. Pour échapper à ce silence, le père de Mo Ying décide de quitter son pays en quête d'une terre promise.
Seconde partie.
Mo Ying est vieux. Il a cent ans. Et il se tait. Comme une dernière rébellion. Ne plus parler. Il a élevé seul ses enfants, pas aussi bien qu'il l'aurait voulu, alors il a fini par les rejeter. Ne connaît pas ses petits-enfants.
Pourtant, il va croiser la route de l'une d'entre elles, Lola. Et pour elle, il va rompre ce silence. D'abord spirituellement. Se souvenir, raconter comment il est parti de Chine, à la recherche de son père. Comment il a atterri à Cuba, comment il y a vécu.
C'est une quête initiatique, une épopée familiale. On y découvre la vie des chinois à Cuba, qu'ils furent longtemps esclaves en Amérique latine, rejetés, réputés pour porter malheur. Ces deux cultures mêlés, Cuba et la Chine, donnent un roman aux couleurs bien particulières, on en ressort ébloui, par l'écriture de Zoé Valdes, que j'aime énormément, et par toute cette magie.
Si vous aimez le loufoque, l'absurde, l'improbable, le burlesque, la fantaisie, voici un Zoé Valdes fait pour vous !
Dans un Miami plus proche de l'Enfer que de la Floride, vit Iris Arcane. La plus belle femme du monde. Et si cela ne suffisait pas, après les années de célébrité, elle épouse, par amour, un milliardaire. Et si vraiment, il fallait plus encore pour éveiller les jalousies, ses pouvoirs féeriques pourraient peut-être contribuer à faire pencher la balance. Peut-être.
Mais voilà qu'au milieu de ce bonheur sans nuage, de surprenants et maléfiques événements viennent tout bouleverser. Subitement, la température du corps de la belle se met à grimper dangereusement. Au point que sa famille décide de l'isoler dans un sanctuaire de glace. Et sur Miami, dans le même temps, s'abat une canicule meurtrière...
S'agit-il d'une vengeance de l'homme qui l'a découverte adolescente à Cuba ?
D'un maléfice jeté par une rivale jalouse ?
Ou pis, de forces occultes et incontrôlables ?
C'est ce qu'est chargé de découvrir un détective français, Tendron Mesurat, familier des mondes parallèles et autres sorcelleries.
De sa plume sans fioritures inutiles, avec son humour décapant, Zoé Valdes nous dépeint un Miami haut en couleur. Des personnages tous plus exagérés les uns que les autres, des scènes absolument hilarantes. L'auteure mêle tous les genres, tous les clichés, pour encore une fois, nous raconter la douleur de l'exil.
Quand on parle de Cuba, immédiatement, on pense aux cigares, à la villa Hemingway. Aux vieilles bagnoles américaines. Aux plages paradisiaques. La musique. La fête.
Fidel Castro.
Et si on brisait les clichés ? Bien jolis, tout ça, pittoresques, folkloriques. Mais pas la réalité. Si on laissait Zoé Valdes nous raconter Cuba. Son histoire. Sa vérité.
Arsenio, exilé aux Etats-Unis, decide de rendre visite à son ami Elbio resté au pays. Non sans raison. Dans ses valises, une partie de la thèse de sa petite-fille. Consacrée à l'histoire de l'île. Plus particulièrement à celle qui a précédée Castro.
Au rythme de témoignages, de souvenirs, se peint devant nos yeux le portrait d'un homme méconnu. Oublié. Volontairement. Cet homme, l'Homme, c'est Batista.
Celui qui a contribué à la Constitution de Cuba. Qui fut Président pendant quatre ans. Qui s'est battu pour l'éducation et la santé de tous. En ouvrant des écoles et des centres de soins dans les campagnes reculées.
Jusqu'à être chassé du pouvoir. Exilé.
"Batista n'a pas perdu Cuba, comme on ne l'a que trop répété ; c'est Cuba qui a perdu Batista"
Certains lieux vous fascinent, sans que vous ne sachiez l'expliquer. C'est le cas avec Cuba pour moi. J'en aime la musique, la littérature, une certaine désespérance également, peut-être en partie à cause de cette politique toujours en déséquilibre.
Et j'ai pour la plume de Zoé Valdes le même engouement. J'aime sa façon de raconter, de ne pas tergiverser, d'être brut. Elle qui a connu l'exil, qui a eu la force de continuer à crier pour son pays.
Ce livre m'a appris énormément sur Cuba, sur ce qui a animé ce peuple, sur ce qui l'a asservi aussi. C'était passionnant, intriguant, ça réveille inévitablement le révolutionnaire en nous.
Et vous ? Y a-t-il des lieux, des pays, qui vous incite à choisir un livre sitôt que l'histoire s'y déroule ?
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