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Une intrigue classique qui alterne deux temporalité, le temps présent est plus captivant que celle des années 70. Un polar glaçant, oppressant, les pièces s’emboîtent. Une autrice que j’affectionne.
Cette nouvelle enquête de la psychologue pour enfants Freyja et du policier Huldar fait partie d’une série mais peut être lue indépendamment sans aucun risque pour notre compréhension. On sent bien à quelques rappels qu’il y a eu un « avant » mais ce n’est en rien perturbant.
Nous sommes en Islande, à Reykjavik, un bébé disparait de son landau et est remplacé par un autre, mort celui-ci. La mère porteuse était en conflit avec les nouveaux parents . Onze ans plus tard, une petite fille de dix ans vient de mourir de la rougeole. Son père, fou de chagrin décide de rechercher celui ou celle qui lui a transmis le virus afin de se venger. Dans un autre quartier, un corps démembré dont il manque la tête est retrouvé dans le coffre d’une voiture mal garée. C’est la brigade d’Huldar, dirigée par Elra enceinte de neuf mois qui est chargée de mener ces différentes enquêtes plus complexes les unes que les autres qui leur tombent dessus en cascade.
« Le silence » est un thriller prenant et addictif qui nous emporte dans une course contre la montre semée d’embûches, de surprises, de fausses pistes et de suspense. Le rythme est soutenu, l’écriture est fluide et entrainante.
Le scénario machiavélique extrêmement bien construit et maitrisé opère un renversement inattendu aux deux tiers du livre, et, alors que l’on pensait avoir tout compris, on repart à zéro. Il n’y a plus qu’à tenter de trouver les petits cailloux que n’a pas manqué de semer l’autrice tout au long des chapitres.
Un final stupéfiant qui ajuste avec maestria la dernière pièce de ce puzzle.
Comme l’indique le titre, tout dans ce thriller est la conséquence néfaste et dramatique du silence, des non-dits et des secrets de famille.
« Le silence » est déjà le sixième tome de la série initiée par l’autrice islandaise, Yrsa Sigurdardóttir avec comme personnages centraux la psychologue pour enfants, Freya et le policier Huldar.
Grande amatrice de littérature nordique et surtout de polars et thrillers, je connaissais bien ladite série pour en avoir lu deux que j’avais – déjà à l’époque – beaucoup apprécié. Comme j’avais à lire la sixième aventure, c’était l’occasion de tous les sortir de ma pile à lire afin de pouvoir apprécier l’évolution des protagonistes mais aussi le travail d’écriture de l’autrice.
Il est incontestable que la plume d’Yrsa Sigurdardóttir a évolué et s’est améliorée, tout comme ses personnages. Où dans le premier tome, « ADN », certaines longueurs alourdissaient le récit et freinaient le suspens – petit à petit – au fil des tomes, ce problème s’est dissipé et rend ainsi la lecture beaucoup plus attractive.
Même si pour ma part, j’ai préféré commencer toute la série et lu préalablement les deux premiers tomes, ce livre, « Le silence » peut se lire indépendamment des autres. Les intrigues principales sont complètement indépendantes les unes des autres. A chaque nouveau thriller, les enquêtes « police » sont distinctes. Par contre, si vous appréciez comme moi pouvoir observer comment l’autrice a évolué dans son style ou dans sa plume mais également l’historique des acteurs principaux alors, bien entendu, débutez avec le tout premier !
J’ai trouvé que l’histoire était vraiment bien ficelée et que l’autrice s’était particulièrement ingéniée à jouer avec les nerfs du lecteur. Huldar et Freya sont un duo qui fonctionne et l’enquête policière s’en trouve bonifiée. Comme à chaque tome, le récit démarre de façon quelque peu « alambiquée », laissant en somme le lecteur dubitatif. Mais en progressant au fil des pages, les différentes pièces du puzzle se mettent, l’un après l’autre, en place et là, le lecteur ne peut être que stupéfait par la complexité de l’intrigue.
C’est vraiment agréable de constater que des auteurs et autrices ne tombent pas dans la facilité pour écrire un énième ersatz de leur précédent succès. Même s’il faut attendre un peu pour que le récit prenne son rythme final de croisière, les détails révèlent en définitive tout leur intérêt.
Tout cela pour dire qu’Yrsa Sigurdardóttir est l’une des plumes majeures de la littérature noire islandaise et si vous ne la connaissiez toujours pas, vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Dur dur! Mais j'ai beaucoup aimé.
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