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La mode médiatique n'est plus aux dissidents chinois aujourd'hui... Heureusement que libraires et éditeurs veillent encore sur la liberté d'expression lorsqu'un homme est emprisonné pour un poème ! Enfant rescapé de la famine du «Grand Bond en avant», victime collatérale de la révolution culturelle, Liao Yiwu était un jeune homme qui craignait de trop s'engager lors des évènements de la place Tian'anmen. Il préférait jouir de ses plus belles années et mener une vie de poète à la Kerouac. Un peu de scrupule et quelques lignes poétiques suffiront pour le priver de sa liberté. La cruauté d'un univers concentrationnaire surréaliste, où les supplices chinois ne sont pas qu'une expression, fut son quotidien durant quatre ans. Ce récit digne d'être comparée à celui d'un Soljenitsyne n'a failli jamais paraître en raison de l'acharnement de la censure chinoise. Sa publication peut se voir comme un camouflet à l'attribution controversée du dernier prix Nobel de littérature chinois.
Un livre magistral d'une grande sincérité, mélange de confession et de témoignage, entrecoupé de passages poétiques allégoriques. Liao Yiwu esquive en permanence la posture du héros, préférant se montrer tel quel, au risque de paraître antipathique. Une oeuvre appelée à devenir un classique de la littérature carcérale et que l'on referme avec respect.
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