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Une résidence privée dans Varsovie, même si les gens y vivent sous cloche, cela n’empêche par le gardien de découvrir le corps dans vie de Zuza, une étudiante en journalisme. Elle partageait une colocation avec d’autres jeunes filles, leur propriétaire étant un politicien connu. L’inspecteur Jakub Mortka et son lieutenant la très « sèche » Suchoka sont sur l’affaire. On aurait pu penser trouver la solution rapidement et avec facilité mais ce serait méconnaître l’auteur qui sait construire ses personnages avec de multiples facettes. Plus on va avancer dans le récit plus cela devient complexe pour notre plus grand plaisir. Le fameux politicien se révèlera dans toute sa splendeur, un vrai pourri et le scandale n’est pas loin. Tout ce que la société polonaise a de pire est au rendez-vous. Ce ne sont pas les barrières qui manquent à chaque étape de l’enquête. L’auteur possède un véritable talent pour nous faire pénétrer dans différents milieux où il semble avoir beaucoup d’aisance. Je suppose que le fait qu’il soit lui-même journaliste de profession était aidant. Pour ceux qui suivent cette série Jakub Mortka , il s’agit du tome 4 qui pourrait bien être l’ un des meilleurs, personnellement j’avais lu le tome 1 Pyromane, mais pas les suivants. On peut bien entendu les lire séparément mais j’ai quand même senti qu’il me manquait quelques infos à certains moments. C’est toujours intéressant de voir l’évolution des personnages, les changements et les choix de l’auteur à leur propos. On retrouve aussi l’inspecteur Kochan qui sait se servir de ses poings entre autre sur sa femme et qui est relégué à un nouveau poste qui lui apportera peut être une nouvelle possibilité de rédemption. Un polar où les fils sont tirés adroitement pour nous mettre en haleine et toujours une vision sombre de la société polonaise. Un final qui laisse de belles ouvertures sur une probable suite. Bonne lecture
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/04/01/38070216.html
Quatrième aventure du Kub, et cette fois-ci, plongée dans le délicat et et tendre monde politico-médiatique. Wojciech Chmielarz ne fait pas dans le tous pourris et je lui en sais gré, ce serait trop facile. Le Kub mène son enquête, minutieusement ne voulant passer à côté de rien et, chemin faisant, d'autres histoires se font jour. Il y a aussi son collègue, Kochan, mis au placard et qui revient s'occuper des vieux dossiers qu'il parvient à résoudre rapidement, ce qui ajoute un peu de piment à l'histoire.
C'est la Pologne actuelle que décrit l'auteur, son pays qui est entré dans l'Europe, mais d'un seul pied, l'euro n'y est pas encore la monnaie officielle, ses relations tendues avec l'Ukraine, cette dernière ne voulant pas reconnaître un massacre de Polonais pendant la guerre par des nationalistes ukrainiens. Un polar et une série ancrés dans leur époque et leur pays qui nous le font découvrir, pourtant pas si loin de chez nous. C'est étonnant de voir qu'un polar polonais peut nous paraître plus exotique qu'un polar étasunien.
J'aime beaucoup cette série et son héros récurrent, Le Kub qui semble s'assagir un peu, sans quitter ses indignations et ses colères pour autant, il les canalise mieux. Il évolue au fil des livres et je trouve cette idée excellente. Je parierais, au vu de la fin de ce volume, que d'autres suivront. Chic. A noter le beau travail des éditions Agullo et la traduction d'Erik Veaux, qui s'y colle depuis le premier tome.
Troisième enquête du Kub et dépaysement polonais. L'inspecteur semble un peu assagi, canalise mieux ses colères et n'en veut plus à sa femme de l'avoir quitté. Il reprend le travail un peu plus tôt que prévu, un bras dans le plâtre, mais cette enquête paraît tortueuse et c'est l'homme de la situation.
La Pologne change en ce début de siècle -l'action se déroule en 2010-, et pas toujours pour le mieux : la drogue envahit les rues, les riches s'enrichissent et les pauvres s’appauvrissent. La société est conservatrice qui a, par exemple, un rapport daté avec l'homosexualité, décrite comme taboue, Wojciech Chmielarz en parle comme on n'en parle plus dans un roman français ou alors dans certains types d'écrits, machistes voire homophobes. Depuis, la Pologne a élu un président très conservateur, Andrzej Duda. Wojciech Chmielarz décrit son pays comme un observateur, il ne prend pas position et ses personnages ont des avis variés qui englobent la société polonaise.
Pour ce qui est de l'enquête, Le Kub avance doucement, aucun indice, aucune piste, le travail de fourmi des policiers devra donc payer. A force de petites avancées, un profil du coupable va se dessiner, et j'ai bien aimé le détail, l'élément anodin qui va relancer l'enquête, faire rebondir les flics et accélérer l'action jusqu'à la fin.
Quatre cents pages qui passent vite, pointilleuses sur l'enquête, qui parlent de la Pologne et s'intéressent aux personnages, à leurs vies, notamment celle du Kub. Je me suis fait une joie de le retrouver et comme un quatrième tome est sorti, mon petit doigt me dit que je vais vous en parler très vite.
Muté, dans le cadre d'un échange de compétences, dans la petite ville de Kretowice, l'inspecteur Jakub Mortka est en fait sanctionné après une sale affaire qu'il a traitée à Varsovie (voir Pyromane).
Kretowice, petite ville sans histoire, sauf que bientôt, une fillette de onze ans disparaît, sans doute enlevée et tuée par un pédophile. Icelui est très vite arrêté mais ce qui semblait être une enquête rapide révèle d'autres aspects lorsque l'inspecteur Mortka, dit Le Kub entre dans les mines d'uranium à l'abandon.
Fin du suspense initié ici même il y a deux jours (voir Pyromane), voici donc le tome N°2 de la série avec Le Kub, dans sa livrée verte fluo, du meilleur effet et très simple à retrouver lorsqu'on ne sait plus trop où on l'a posé, si tant est que l'on se permette de le poser avant de connaître le dénouement. J'avoue l'avoir fait, car il souffre d'un très léger embonpoint pas rédhibitoire certes, mais un petit régime eut été une bonne idée. Ceci étant dit, Pologne oblige, le dépaysement est assuré, mais dans un cadre bien connu celui du roman policier. Vrai polar avec les codes du genre, le flic un peu bourru et solitaire, tête de mule, obstiné et parfois mal embouché, ce deuxième tome de la série ne remet en rien mon envie de continuer à lire les aventures de Mortka, au contraire, je sens qu'il y a là, un vrai bon filon. En plus de filer son enquête, de nous embrouiller, de nous perdre et dans le même temps de nous glisser des indices nous posant question, l'auteur a la bonne idée de parler de son pays. La domination russe est encore très présente dans les esprits, notamment lorsqu'un narrateur s'exprime sur l'histoire de Kretowice et de ses mines d'uranium largement exploitée par l'ex-URSS. L'intrigue est importante, les personnages aussi, chacun, même celui qui n'intervient que peu a le droit à quelques lignes descriptives et la Pologne l'est aussi, plutôt d'un point de vue social, ce que vivent au quotidien les Polonais, leurs humeurs, leurs idées, parfois reçues, parfois dures, mais assez parlantes quant à leur état d'esprit. J'aime bien lorsqu'un polar s'appuie sur un contexte qu'il explique ou qu'il expose.
Un conseil pour finir ? Voilà, nous sommes au mois de juin, l'été arrive bientôt, et les vacances, commandez ou allez acheter les deux tomes de Wojciech Chmierlaz car ils pourraient bien être vos polars de l'été, et cette couverture verte fluo qui fera sensation sur les serviettes sur la plage ou sur les transats, enfin partout où vous serez, à tel point qu'il vous faudra en conseiller l'achat, chose aisée à faire puisque vous inspirerez alors un excellent moment de lecture.
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