Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Même avec un huitième album, Les Vieux Fourneaux ne baissent pas en régime… au contraire !
Wilfrid Lupano a toujours de nouvelles idées et Paul Cauuet, avec les couleurs de Jérôme Maffre, croque tout cela à merveille.
Dans ce tome 8, Graines de voyous, Sophie fête les 60 ans du Loup en slip, cette animation théâtrale créée par sa grand-mère, Lucette. Comme d’habitude, rien ne se passe calmement, sereinement… tout l’intérêt de la série.
À Montcoeur, l’été bat des records de chaleur. Monsieur Civrac, le châtelain, est interviewé par Fr 3 à propos de ses pomme bio. L’étang de la Gibelotte est presque à sec et les clients de La Chope n’arrivent pas étancher leur soif. Le patron, Gérard, refuse de mettre la clim alors que, l’hiver, il chauffe la terrasse !
Pourtant, c’est à Paris, au bar de la gare, que Pierre Mayou déclenche les hostilités pour une histoire de QR code. Désopilant !
Intrigant lorsque les clients voient débarquer Pierrot et qu’il file droit à l’église puis au cimetière… Inimaginable !
On retrouve aussi Mimile et le club de rugby local ainsi que le jeune et séduisant Vasco, adepte de MMA (mixed martial arts, arts martiaux mixtes).
De nombreux retours en arrière, à l’enfance, à l’adolescence, des principaux protagonistes, émaillent le récit, permettant de solder quelques conflits amoureux et c’est savoureux. Vieilles rivalités, coups en douce, rien ne manque. Heureusement, un gros orage vient rafraîchir tout le monde. Enfin !
Comme les coups de théâtre sont nombreux et que de nouveaux projets émergent, je parie que l’aventure des Vieux Fourneaux pourrait bien continuer… En tout cas, c’est tout le mal que je leur souhaite tellement je me suis régalé au cours de la lecture et même de la relecture de ces huit premiers albums.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2025/02/cauuet-et-lupano-les-vieux-fourneaux-8.graines-de-voyous.html
Berthe est plus que jamais le personnage le plus important des Vieux Fourneaux. Elle n’a rien oublié des humiliations passées et n’hésite pas à agir, même si ça doit bouleverser le « Pique-nique de l’amitié et du vivre ensemble ! »
Voilà un joli panneau qui ne laisse augurer rien de bon…
Organisée par Monsieur Larquebuse, le maire de Montcoeur, cette fête villageoise se déroule assez bien lorsque Berthe entre en scène, aux côté de Mimile. J’apprendrai, à la fin de ce tome 7, pourquoi elle a planté une pique à brochette dans les fesses du maire !
« C’est bien fait pour son cuuuul ! J’aurais dû en mettre une douzaine, comme à la corrida ! », hurle-t-elle aux gendarmes du PSIG venus arrêter cette dangereuse terroriste.
Avec ça, cet album ne manque pas de sel. Il y a la grande manif à Paris. Pierrot marche en tête avec les « anarchos » tandis qu’Antoine est avec la CGT, plus à l’arrière.
Comme pour les autres tomes des Vieux Fourneaux, Wilfrid Lupano ne laisse pas passer une page sans une réplique savoureuse, bien sentie, géniale souvent, excellente toujours, par rapport à la vie en société.
Il met par exemple en exergue ces travailleurs étrangers qui viennent ramasser les fruits, accomplir en général des travaux que les autochtones ne veulent plus faire. Chauds comme le climat montre leurs conditions de vie et leur situation particulièrement précaire avec la menace des extrémistes de droite comme ce jeune du village qui s’est laissé embrigader par des fachos de la ville où il étudie.
Sophie est là, bien sûr. Elle tente de colmater les brèches, de prouver que Berthe n’est pas foldingue.
Il y a, de nouveau l’usine Garan-Servier dont le fondateur vient de mourir. C’est l’occasion de montrer toutes les dérives de la mondialisation et de rappeler que ce sont ceux qui ne travaillent pas qui récoltent les bénéfices grâce à l’optimisation fiscale et à leurs actions.
Quant aux dessins de Paul Cauuet, mis en couleur par Jérôme Maffre, ils sont toujours aussi expressifs. Les scènes de bagarres, d’échauffourées sont bien sûr réussies mais qu’elle est belle cette image montrant une Berthe renfrognée arrivant au pique-nique aux côtés d’un Mimile hilare, avec une bouteille de vin rouge sous le bras ! Il ne se doute pas…
À nouveau, je me suis régalé avec Les Vieux Fourneaux, tome 7, intitulé Chauds comme le climat et j’attends de lire le tome 8.
Donc, à suivre…
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2025/01/cauuet-et-lupano-les-vieux-fourneaux-7.chauds-comme-le-climat.html
Plein de surprises, ce tome 6 de la mythique série Les Vieux Fourneaux, m’en réserve une belle : Gaston Couté (1880 – 1911) ! La chanson du gâs qu’a mal tourné, Les Mangeux d’terre…
Chanté par Gérard Pierron, Marc Ogeret, Loïc Lantoine, Marc Robine, etc… Gaston Couté ne doit pas être oublié. Si j’ai encore en tête quelques chansons, j’avoue que je découvre, grâce à Paul Cauuet et Wilfrid Lupano, Les Saisons dont je ne peux m’empêcher de citer ici la dernière strophe du poème consacré à l’automne, poème reproduit à la fin de ce tome 6 des Vieux Fourneaux :
Notre Société ressemble à la Forêt,
Nous sommes en Novembre et l’Automne est en elle.
O fumier d’aujourd’hui ! plus ton lit est épais,
Plus l’Avril sera vert dans la Forêt nouvelle !
Je reviens à nos si sympathiques Vieux Fourneaux dont Pierre Mayou est le héros dans ce tome 6, aux côtés de son compère Antoine Perron.
Une fois réglés les gags, les petites vengeances avec les flics, l’opération « Geneviève », voilà Pierrot et Antoine partant pour la Guyane. Après quelques soucis à l’aéroport, ils sont là-bas où Mimile et Errol les attendent pour plusieurs surprises.
Depuis le départ, Antoine est ravi alors que Pierrot ne fait que râler. Il y a un peu de quoi car il supporte difficilement la chaleur, les moustiques et voilà qu’un singe-araignée, un kwata s’acharne à élire domicile sur sa tête !
Ils sont à Apatou et. Mimile et Errol arrivent enfin. L’un est déguisé en Polynésien et l’autre en Grec antique, en Aristote. Les deux autres compères doivent aussi se costumer… en pirates car Sophie, la petite-fille d’Antoine est là, en tournée avec son spectacle qui a besoin de figurants et même d’acteurs.
Si un mot très peu connu fait sa place, ce n’est pas pour rien : la chrématistique, la tendance à l’accumulation de richesses, la soif de l’or. Passé une rencontre avec une certaine Blandine à qui Pierrot avait offert, il y a longtemps, un livre de Gaston Couté, nos gaillards se retrouvent au cœur de la forêt et découvrent avec stupeur ce que laisse, après abandon, une mine d’or. C’est l’occasion, pour les auteurs, de nous alerter sur les ravages causés par la soif de l’or puisqu’il faut 150 tonnes de cyanure pour extraire une tonne d’or, plus des milliers de litres d’eau.
Les Vieux Fourneaux sont motivés, bien sûr, pour agir, mais pas en Guyane, comme le leur demande Clémence Kousou, mais à Paris où, nouvelle surprise, le testament de Francine de la Rochebonnefoy, Fanfan, est lu par un notaire…
Avec ce tome 6, je me suis régalé à nouveau en découvrant beaucoup de répliques désopilantes et très pertinentes. Les dialogues sont toujours savoureux, percutants, hilarants, pleins d’à-propos, d’un humour caustique. Enfin, tout cela serait peu de chose sans les dessins de Paul Cauuet extraordinaires d’expressivité.
À suivre…
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2025/01/cauuet-et-lupano-les-vieux-fourneaux-6.l-oreille-bouchee.html
Mimile est décidément intenable ! Dans ce tome 5 : Bons pour l’asile, il oublie un peu Berthe et réalise un magnifique acte militant. Aussi, tout le monde le surnomme le Mimilitant.
Les Vieux Fourneaux sont donc revenus à Paris et ce tome 5 commence avec un énorme gag devant l’ambassade de Suisse. Ces réfugiés fiscaux demandant l’asile ne sont autres que nos Vieux Fourneaux superbement costumés.
Ce soir, il y a un grand match de rugby au stade de France et Mimile arrive à Paris avec Antoine, pour y assister. Hélas, Errol n’a pas pu venir.
La journée est très animée car ceux qui ont manifesté devant l’ambassade de Suisse sont en garde à vue au commissariat où Pierre Mayou, Pierrot, retrouve Patricia, devenue policière. Comme d’habitude, rien ne se passe normalement.
C’est toujours loufoque, déjanté et plein d’enseignements. Au fait, n’oublions pas qu’Antoine s’occupe de son arrière-petite-fille, Juliette, qui va rencontrer son Papi. Papi, Papoutch et Juliette, c’est fort !
Toujours très animé, ce tome 5 m’emmène d’un lieu à l’autre, d’une situation rocambolesque à une autre mais nos héros restent foncièrement des anarchistes : Ni yeux, ni maître ! Ils hébergent des réfugiés, maquillent L’île de la Tordue devenue le siège d’un fonds d’investissement. Lisez bien à haute voix ce qui est inscrit sur la plaque à l’entrée :
« Dave HIOCK & Demi GRANTS. Global trade investments expertise »
Merci Fanfan pour les explications.
Au fait, il y a bien le match de rugby France-Australie et là, Mimile va faire très fort pour rappeler ce qui se passe sur l’île de Nauru. À voir, à lire.
Ce tome 5, Bons pour l’asile, est encore une réussite démontrant par l’absurde toutes les incohérences d’une société où l’argent est roi.
Comme le dit si bien Fanfan, avant une dernière danse :
« Quand c’est le Qatar qui rachète les musées, les plages privées et les clubs de foot, personne ne crie à l’invasion arabe. Tout le monde est content. »
À suivre…
https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/12/cauuet-et-lupano-les-vieux-fourneaux-5.bons-pour-l-asile.html
Chronique illustrée à retrouver ici :
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...