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J'ai aimé ce roman d'une grande beauté élégiaque, le portrait en miroir de Lady Slane qui à 88 ans et à la mort de son hiératique époux, ancien vice-roi des Indes, entend bien vivre désormais comme elle l'entend. Loin de ses 6 enfants qui cherchent à l'enfermer pour son bien.
Lady Slane n'a qu'une envie à son âge, renouer avec son jardin intime et son moi le plus vrai et le plus naturel, la Deborah Lee de sa jeunesse.
Regrets et graines d'amertume sont des légers nuages à chasser dans le ciel bleu de la vieille Lady.
Un joli bouquet d'élixir de souvenirs et de douce euphorie l'attend contre toute attente dans sa nouvelle maison à Hampstead.
Devant la douceur d'un été finissant qui semble éternel, je suis tombée sous le charme suranné de l'écriture et du portrait en légères touches pétillantes de Lady Slane comme devant un tableau impressionniste.
Un très très joli coup de coeur !
http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2022/01/24/39317600.html
Je ne sais pas si "Le Diable à Westease" tient la comparaison avec les romans d’Agatha Christie, ne connaissant qu’à peine les livres de cette dernière. Mais quoi qu’il en soit, on ne peut pas nier à l’auteure le talent de l’époque et tout à fait anglais, de faire une intrigue agréable avec trois fois rien et aucune action trépidante. En effet, point de pression, de chantage, de menace, dans ce roman policier tout va se jouer calmement entre les personnages ; Ici place aux ressentis, aux jugements de valeur, aux paroles échangées, etc., pour trouver qui a assassiné Mr. Gatacre le pasteur du village. Bon je ne vous cache pas qu’il y a un échange de main sans doute, mais ce n’est pas ce que vous imaginez là non plus…
Cela dit malgré ce calme, et même si parfois ce livre peut sembler un peu traîner en longueur avec la petite histoire d’amour, les dialogues qui font des grands détours, quelques longueurs, je dois dire que ce roman m’a été appréciable. Il est simple comme le décor et l’époque qui est son cadre, certes il n’est pas dans la profondeur mais pour ce genre de roman la profondeur n’est pas toujours nécessaire ni appréciable.
Bref, j’ai passé un bon moment de lecture anglais même si ce n’est pas lecture du siècle.
http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2021/11/19/39226834.html
L’héritier de Vita Sackville-West, est un livre pour celui qui aime la simplicité, la contemplation d’un rayon de soleil sur un bois ou l’odeur d’une fleur. Il n’est clairement pas un livre pour celui qui aime l’action. Dans l’héritier tout est calme, à l’image de Chase qui a récemment hérité d’un domaine appartenant à sa famille depuis des siècles. Des terres et une vieille demeure sans confort où il se sent étranger.
Mais le domaine doit être vendu, car selon le notaire de la vieille tante il semble que rien d’autre ne soit possible pour cette demeure et son passif. Mais le notaire est du genre hargneux et faux, le genre d’homme qui décide seul ; mais rien de particulier ne se passera avec ce notaire, si ce n’est une franche détestation entre lui et Chase.
Chase qui d’ailleurs laisse faire l’homme de loi, car il veut en finir vite. Du moins dans un premier temps… Car voilà que notre héros tombe sous le charme de ce jardin, de cette nature, de cette demeure, du vieux chien. De ces gens simples qui bichonnent leur jardin. Est-il encore possible pour notre jeune homme désargenté de se laisser dépouiller de ce havre de paix ? Si non ou oui à quel prix ?
Vous l’aurez compris, il ne se passera pas grand-chose dans ces pages, des simples rencontres, des discussions, de la contemplation, quelques pensées volantes et voilà. La vie. Non loin de la pipe et du tabac posés sur un coin de table, du chien qui dort devant la cheminé, un calme étrange et profond imprègne ces pages. A lire pour ressentir cet amour de la nature et des choses simples.
L’ère victorienne s’achève au tout début du vingtième siècle, avec le couronnement du roi Edouard VII en 1902 : encore très attachée aux sévères conventions de l’étiquette, l’aristocratie anglaise commence avec circonspection à sentir le souffle d’un vent nouveau, n’osant s’autoriser de libertés que soigneusement cachées derrière les apparences les plus traditionnellement respectables. Le jeune Sébastien, oscillant entre ordre ancien et émancipation moderne, se retrouve au coeur de déchirements sentimentaux où l’hypocrisie et la vanité pourraient bien l’emporter sur l’amour.
L’apprentissage de Sébastien n’est que le prétexte d’une virulente critique de la société édouardienne, que Vita Sackville-West connut durant son enfance : bien loin de se douter que l’ordre établi sera bientôt balayé par la première guerre mondiale, l’aristocratie britannique de l’époque s’accroche bec et ongles à la tradition, qui lui permet sans grande contrepartie de maintenir son prestige et ses privilèges, selon un mode de vie immuable hérité « du temps des Deux Roses ». L’auteur n’est pas tendre pour ses congénères et dénonce la mesquinerie quotidienne d’une coterie qui s’observe et dénigre impitoyablement le moindre travers derrière sourires et flatteries, la tartuferie morale d’adultères appliqués, envers et contre tout, à laisser sauve la façade de mariages respectables, tout comme l’hypocrisie sociale d’un paternalisme d’abord soucieux de préserver à son avantage une hiérarchie de classes inchangées depuis des siècles.
La plume acérée et sarcastique dessine les personnages et restitue leur contexte avec une précision et un réalisme qui donnent au lecteur l’impression d’évoluer dans leur quotidien. La lecture est fluide et passionnante, et amène à s’interroger sur la personnalité de l’écrivain : tandis que l’on est tenté d’imaginer Vita jeune se profiler sous les traits de Viola, la soeur de Sébastien, seule dans cette histoire à porter un regard lucide sur son milieu et à avoir le courage de s’affranchir de son hypocrisie, l’on ne peut également que sourire en se rappelant le conformisme social dont l’auteur fit preuve en menant sa vie amoureuse, homosexuelle et mouvementée, sous les apparences d’un mariage rangé.
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