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"Ce livre en forme de témoignage est une invitation à la vigilance, à la résistance face aux discours démagogiques, racistes, xénophobes et antisémites qui représente un danger, toujours latent, de remise en cause de la démocratie."
Cette phrase qui clos l'avant-propos du livre résume sa raison d'être.
Génia est née en 1923 dans le quartier juif de Varsovie et deux ans plus tard sa famille a émigré à Bruxelles. Son enfance sent le bonheur simple de ceux qui n'ont pas grand-chose mais s'en contentent et sont heureux.
"Nous passons notre temps à inventer des jeux. Celui que je préfère est celui du tram : notre école étant située dans un tournant, nous ne le voyons pas arriver, alors dès que nous l'entendons approcher, nous essayons de deviner son numéro !"
Un monde qui n'existe plus…
Elle raconte ce qu'était sa vie avant les camps ainsi que celle d'Aimé, pourquoi et comment ils ont été déportés. Elle "coupable" d'être juive bien qu'athée, lui d'être communiste activiste. Auschwitz, Birkenau, les allemands hurlants, sauvages, cruels. Alors c'est vrai que tout ça, on connaît, plus ou moins, mais elle a une façon de raconter qui diffère des autres récits car étrangement je l'ai trouvé moins noir. Comme si une petite lueur l'éclairait.
Bien sûr il y a des moments d'horreur absolue, parce que, ce que les allemands ont osé faire est inimaginable. Les expériences pour stériliser efficacement ces femmes, ces médecins nazis sans coeur et sans âme, qui jouent aux apprentis sorciers sans scrupules ni sentiments, sur des cobayes humains, tout est glaçant.
Un jour elle rencontre Aimé parmi les prisonniers français. Ils chantent tout le temps au milieu de ce cauchemar, comme pour garder à distance la noirceur nazie. Lui qui a un moral à toute épreuve lui communique un peu de son courage.
Leur altruisme, leur générosité, leur humanisme les rapprochent inévitablement.
Le récit est plutôt factuel, pas de mélo ici ni de larmoiements, mais des faits, principalement des faits. Je n'ai pas eu le coeur serré quant au sort de ses proches car Génia raconte essentiellement les événements tels qu'ils se sont passés, assez froidement, sans chercher à nous tirer des larmes, mais juste pour nous rappeler que ce qui est arrivé peut se reproduire si on n'est pas vigilants.
Et puis à la fin quand-même une petite larme, quand c'est la vie qui gagne, car, que penser quand dans un lieu de torture et de mort on rencontre l'amour de sa vie ?
Merci aux Éditions Alisio et à Babelio Masse Critique pour m'avoir permis de découvrir cette histoire.
J'avoue que ce livre est resté longtemps sur mon étagère avant que je ne me décide à l'ouvrir. Et c'est une belle surprise. L'auteure a su alléger ce massacre en nous rapportant le témoignage d'un rescapé.
Dans les premiers chapitres nous faisons connaissance avec les protagonistes de cette histoire, on les suit dans leur vie quotidienne un peu loin de la guerre qu'ils suivent malgré tout grâce aux voyages à la ville et aux journaux.
Puis nous vivons cette triste journée du 10 juin 44 avec Robert et surtout à travers ses yeux, minute après minute avec toute l'incompréhension de ce qui se passe. Du coup nous sommes focalisés sur ce qu'il vit et voit et non sur ce qui vit le reste de la population.
Ce récit est vivant, on y ressent la fraternité, la cohésion et l'entraide mais aussi les interrogations, les inquiétudes des familles et des habitants plus éloignés du bourg qui interprètent les bruits et les feux.
Comme toujours dans cette collection, un dossier ouverture sur le monde rappelle les grands éléments du moment.
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