Tracy Chevalier déplace les éléments de la tragédie de Shakespeare dans la cour de récréation d’une école primaire...
Tracy Chevalier déplace les éléments de la tragédie de Shakespeare dans la cour de récréation d’une école primaire...
Avis très mitigé et plutôt déçue par cette lecture
Le temps s’écoule différemment à Venise ou à Murano, depuis des siècles.
A travers la vie de son héroïne, Orsola Rosso, née dans une famille de verriers à Murano, Tracy Chevalier nous conte l’histoire du verre, des perles, des ateliers, des artisans, de la fabrication d’objet, du façonnage du verre sous toutes ses formes, du savoir-faire qui se transmet de père en fils, de l’art de la création, du commerce bien sûr, des transactions, et des négociations, du rôle des gondoliers, des marchands, du XVe siècle à nos jours. Une immersion totale dans la lagune qui reste intemporelle malgré les siècles qui passent sur elle.
L’autrice utilise la métaphore d’une pierre ricochant sur l’eau pour passer des dizaines d’années ou même des centaines, pouvant ainsi garder ses personnages vieillissant lentement et traversant l’Histoire dans ses grandes lignes : l’isolement des verriers sur l’île de Murano dès le XVe siècle, Venise la Sérénissime en plein essor commercial, puis son déclin à la découverte d’autres routes maritimes vers l’est, Venise ravagée par la peste, sous le joug de Napoléon puis des Autrichiens, durant les deux guerres mondiales, Venise subissant les grandes inondations, l’arrivée en masse des touristes, l’impact du Covid, la concurrence chinoise, la désertion des Vénitiens qui ne reconnaissent plus leur île.
Tracy Chevalier trace un superbe portrait de femme en la personne d’Orsola Rosso. On voit Orsola s’émanciper, devenir fileuse de verre dans un monde où les hommes règnent en maitres absolus, passer de femme entretenant la maison, le linge, la cuisine et s’occupant des enfants à travailleuse de perles, ce qui sauvera la famille Rosso à la mort de son père, le patriarche du clan. Elle vendra ses pierres, ses créations de bijoux, négociera avec le bienfaiteur historique de la famille le signore Klingenberg, ouvrira sa propre boutique…
Un récit prenant, palpitant où le rôle des femmes prend de l’ampleur au fil des pages. L’histoire se déroule, on est happé par l’écriture ciselée et précise, on apprend beaucoup sur la fabrication des objets en verre et de perles. C’est pourquoi j’ai tant apprécié ce roman immersif, pour la découverte d’un métier vieux de plus de 600 ans et qui perdure même si les conditions ont un peu changé, pour ce magnifique portrait de femme forte, pour l’histoire de cette famille qui s’inscrit dans la grande Histoire. Encore un roman très bien documenté écrit dans une lisibilité absolue, comme Tracy Chevalier sait si bien les faire. Les mots et expressions en italien renforcent notre immersion dans l’Italie du XVe au XXIe siècle.
Une belle réussite, que je conseille à tous les amoureux de Venise, de Murano, de l’histoire des métiers manuels à travers les siècles.
La fileuse de verre de Tracy Chevalier est un roman historique qui relate la vie d'une famille de verriers du XVe siècle à nos jours entre Murano et Venise.
Tracy Chevalier nous fait découvrir plus particulièrement l'histoire d'Orsola, une femme qui va se battre pour s'imposer petit à petit dans le monde des verriers essentiellement masculin.
J'ai apprécié l'immense talent de conteuse de l'auteure. Une très belle découverte.
Sur l’île de Murano, dans la lagune de Venise, vivent des maîtres verriers et leurs familles. Tracy Chevalier a imaginé que pour ceux-ci le temps s’écoule beaucoup moins vite que pour ceux qui vivent sur la terraferma.
C’est ainsi que son héroïne, Orsola Rosso n’atteindra l’âge de 70 ans qu’au bout de cinq siècles.
Née dans la famille Rosso, réputée pour son savoir-faire, Orsola n’a que 9 ans lors du décès de son père, maître-verrier. C’est son frère Marco qui, aidé de sa mère, va devoir prendre les rênes de l’entreprise. Si les femmes sont interdites d’atelier, il y a toutefois un domaine où elles peuvent exercer leur talent, celui des perles de verre.
Orsola est fascinée par le travail du verre. Créer des perles va lui permettre d’aider sa famille financièrement et surtout de développer son talent créateur.
Traversant ces cinq cents ans, de l’apogée de la Renaissance où Venise règne sur le commerce jusqu’à l’après covid, Orsola vivra de grandes épreuves, surmontera des chagrins immenses. Toute sa vie, les perles qu’elle crée lui permettront d’avancer tout en gardant vivace au fond de son coeur son amour perdu, Antonio.
J’ai adoré cette histoire qui m’a permis de découvrir l’univers des maîtres verriers, l’évolution économique de Venise, les épreuves subies par ses habitants, notamment la peste. Les siècles défilent, la petite histoire de la famille Rosso dans la grande histoire de cette ville mythique est absolument passionnante.
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