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En novembre 1841, Madison Washington prend la tête de la révolte des esclaves qui se trouvent sur le bateau nommé Créole et qui fait route vers la Louisiane. C’est sur ce fait historique que Thierry Maugenest s’appuie pour livrer un récit d’aventure palpitant et mettre en scène le personnage de Madison.
L’auteur remonte ainsi l’histoire du jeune homme, de sa naissance à cet épisode crucial de mutinerie. Madison est le fils d’une esclave en fuite, qui mourra à sa naissance. Il se retrouvera à son tour esclave au cœur d’une plantation où il va grandir auprès de Susan qu’il épousera. Mais la liberté appelle Madison. Il s’enfuira avec, à ses trousses, l’impitoyable John Hewell l’homme qui avait déjà poursuivi sa mère. Entre les deux hommes s’engage une lutte impitoyable pour la liberté et la vie. Mais la pensée de Susan va ramener Madison sur ses pas. Et c’est son amour pour la jeune femme qui va le conduire à prendre une décision qui va changer sa vie mais aussi celles des hommes et des femmes embarqués, comme lui, sur la Créole.
Le récit se lit très vite car le lecteur se laisse emporter par les aventures de Madison, ses rencontres et les différents rebondissements notamment ceux liés à sa lutte éperdue contre John Hewell. Thierry Maugenest jette un regard plein d’humanité sur cet homme pour qui l’amour de Susan est un moteur suffisamment puissant pour mettre sa propre vie en danger et fomenter une révolte qui pourrait être fatale.
C’est un très beau roman d’aventure et d’amour et un éclairage intéressant sur une page d’histoire des Etats-Unis, sans doute assez méconnue en France, et un bel hommage à ce personnage attachant de Madison Washington.
Ataraxia : depuis presque mille ans, une poignée d’hommes et de femmes a fondé une nouvelle humanité pour fuir la planète Terre à l’agonie. Celle-ci est pacifique, respectueuse et solidaire, régie par sept principes sacrés, de respect, de liberté et de tolérance. Les Ataraxiens mènent une vie simple et nomade, proche de la nature. Ce qui a précipité le déclin des Terriens est rejeté : les frontières, la monnaie, la technologie. Mais cet Eden est menacé. Amos de Slima, un jeune docte docile et rebelle à la fois, habité d’une étrange prémonition, tente de prévenir ses pairs du danger qui menace la planète. En vain. Rejeté, poursuivi, Amos finit par se rendre aux confins du monde habité, dans l’Océan Sud, sur l’île des Proscrits et y délivre Ezéa, une jeune femme, abolie des préceptes et principes ataraxiens. Ensemble, ils vont devoir lutter contre l’organisation souterraine qui veut rétablir l’ordre ancien, sous prétexte de progrès et d’évolution…
Malgré quelques appréhensions liées aux termes un peu « barbares », au sens premier du terme, je me suis acclimatée, très vite, à l’univers immersif créé par François Bournaud, Sur Ataraxia, fleure un air de liberté et de bien-être. Après la destruction de la Terre, au XXIIIème siècle, les hommes ont colonisé cette planète en se promettant d'y établir une société plus juste, hédoniste, bienveillante…heureuse. Nul ne pense à l'avenir, chaque jour est le recommencement du précédent. Une vie de nomade et d'apprentissage continuel. Seul, l’Ordre supérieur des Initiés, des Sages, veille au développement harmonieux de l’humanité et a autorité. Mais l'ombre de l'homme avide de progrès et de domination plane sur Ataraxia et Amos de Slima, en héros charismatique et, ma foi, fort sympathique, se doit de le découvrir au mépris des préceptes et principes sacrés qui régissent la planète et de la confiance innée et naturelle de son peuple.
C'est donc sur cette planète apaisée, où toute évolution sociale ou technique semble figée, que l’on suit les tribulations d'Amos, jeune homme un peu tête brûlée. Forcé de prendre la fuite, il va vite se rendre compte qu'il a été victime d'un complot (chose impensable sur Ataraxia, où les notions d'envie, de violence, ou même de méfiance sont vues comme des tares). Amos va donc mener l'enquête à son rythme, sans se presser, au gré de ses aventures et de ses rencontres, tout en conservant un suspense intéressant et qui ne faiblit pas. Il va connaître, tour à tour, l’amitié fidèle et sans faille, avec Jens de Mariszka, un pisteur Majko et l’amour passionné et fusionnel avec Ezéa, jeune femme, rebelle dans l’âme, qu’il a sauvée de son île captive.
Un roman épique, fantastique, un univers utopique, féérique, tourné vers la nature avec un grand N, empreint de petites touches de spiritualité et de chamanisme, des personnages à la psychologie complexe, terriblement attachants… et on se laisse facilement transporter hors du quotidien.
Roman philosophique, utopie sociale ou roman d’anticipation, roman d’aventure, il est difficile de classer l’Odyssée d’Amos. Mais ce monde créé par François Bournaud, est un enchantement. Une épopée romanesque sur fond d'utopie écologique, qui nous fait réfléchir sur la philosophie de la vie. La société apparaît comme figée excluant tout progrès. Le prix à payer en quelque sorte pour préserver la terre et l’égalité entre les hommes. Mais cette société est-elle si idéale ? Les hommes sont-ils voués à dominer ou à être dominés ?
J'ai hâte de connaître la suite de cette Odyssée sous la plume de l'auteur. Le démon de l'homme va-t-il se réveiller et étouffer cette paix si précieuse qui règne sur Ataraxia ?
Ataraxia : depuis presque mille ans, une poignée d’hommes et de femmes a fondé une nouvelle humanité pour fuir la planète Terre à l’agonie, guidés par Karista, la première parnassienne d’une lignée d’individus capables de s’affranchir du temps et de l’espace pour veiller sur leurs semblables. Loenim de Laan, un vieil archiviste et Ysmäl de Kelm, son disciple, se nourrissent des légendes et des contes et suivent leurs traces.
L’humanité est pacifique, respectueuse et solidaire, régie par sept principes sacrés. Les Ataraxiens mènent une vie simple et nomade, proche de la nature, suffisant à leur bonheur. Mais Ezéa, grande mélodiste, née sur l’île des proscrits, en marge des préceptes et principes ataraxiens, ne se contente pas d’un bonheur simple et paisible et de son amour partagé pour Amos de Slima, jeune Initié de l’Ordre Supérieur. En quête d’absolu et de perfection, perpétuelle insatisfaite, la jeune femme cherche à se dépasser, à se découvrir, concepts étrangers pour cette société hédoniste, combattant toute idée de progrès et d’évolution, qui, selon eux, avait précité la chute des anciens Terriens.
Ezea n’est pas seule dans sa quête…Naxès, ancien proscrit, révolté contre l’immobilisme de cette société utopiste, stoppé dans sa lutte par Amos de Slima, concocte sa vengeance…
« L'odyssée d'Amos » ayant été une excellente découverte, j'étais enthousiaste à l'idée de retourner sur Ataraxia et d’y retrouver cet univers enchanteur, féérique, voire mystique, créé de toutes pièces sous la plume et le crayon de François Bournaud. Cet univers immersif, reste très accessible, y compris pour ce qui est de renouer avec l’intrigue du premier volume grâce à quelques touches subtiles de l’auteur.
Ce second tome, qui fait la part belle à la méditation et à l’initiation, plutôt qu’aux aventures rocambolesques, fut encore une bonne lecture.
Dans ce monde, où l'homme vit en harmonie avec la nature, en paix, en insouciance, on suit en chassé croisé, la quête d’Ezéa, compagne d'Amos de Slima, personnages issus du premier tome, devenue une mélodiste accomplie, en recherche d'absolu, de son moi véritable, s'éloignant de plus en plus de son amant qui en souffre. Et celle d’un vieil Archiviste, Loenim de Laan, et son disciple Ysmäl de Kelm, à la recherche d'un ordre secret supérieur, constitué d’Ataraxiens, aux capacités mentales exceptionnelles, qui semblent défier les lois du temps et de l'espace, ne faire qu’un avec la Nature, leur donnant notamment des pouvoirs de prémonition. Les indices vont les mener sur la route de la forteresse de sable au cœur du désert du Téhama. Mais Naxès, l'ennemi d'Amos de Slima, rode car il s’est juré de prendre sa revanche...
Si dans le tome 1, au terme d’une histoire épique et haletante, le héros était aux prises avec une organisation souterraine sapant l’ordre immuable établi de paix et d’harmonie, ce deuxième tome se révèle un voyage plus initiatique, une fantasy méditative, axés autour du besoin de s'accomplir, dans son art, la communion avec la nature, la connaissance de la vie…une lecture, tout en douceur et en introspection qui ne m’a pas autant exaltée que dans le premier opus, mais qui m’a permis de m’évader en ce monde imaginaire et apaisant.
En bref, si vous êtes fan des univers entre Indiana Jones et la Terre du Milieu de Tolkien, je ne saurais trop vous conseiller les chroniques d’Ataraxia, tome 1 et 2, sous la plume à la fois poétique, philosophique, métaphorique, aux accents lyriques de Thierry Maugenest qui réussit le pari de nous faire partager l’incroyable, l’étrange, l’irréel, comme un quotidien somme toute banal.
L'odyssée d'Amos a été une excellente découverte bien que le format n'ait pas joué en sa faveur.
Si je lis en numérique depuis des années, je suis une lectrice qui a besoin d'un minimum de confort pour entrer dans une lecture numérique : chapitrage pour accéder facilement au glossaire voire lien direct vers le glossaire, police d'écriture assez grande… Ici, l'ebook reçu ayant eu un soucis (mauvaise prise en compte de la présence de deux colonnes), j'ai du switcher et passer au pdf. du coup c'était écrit un peu petit pour moi et j'ai du chercher page par page pour accéder au glossaire.
Pourquoi parler de ça? Parce que c'est le type de situation qui peut me faire arrêter une lecture. Un mauvais confort de lecture m'avait par exemple fait arrêter le Château des Millions d'Années le temps d'avoir la version papier. Ici je me suis accrochée, preuve que la lecture valait la peine.
Ataraxia est un univers de dingue avec un travail sur la faune et la flore super poussé et crédible. L'univers est vraiment le point fort de cette lecture mais il est talonné par la philosophie de vie.
Dans ce monde, l'homme vit en harmonie avec la nature, la paie et l'absence de possession et de monnaie permet à l'insouciance d'être l'état normal de penser/vivre. Dans ce monde utopique, Amos a vécu quelque chose enfant qui le rend méfiant. Cet état d'esprit le rend anormal donc à bannir voire tuer et pourtant c'est ce qui risque de sauver son monde.
La quête d'Amos pour comprendre ce qui cloche et survivre est passionnante. Ce héros bourré de principes auxquels il tient plus qu'à sa vie peut le mettre dans des situations qui nous paraissent ubuesque. Il n'y a que sur Ataraxia qu'en pleine fuite pour sauver sa vie on s'arrête pour aider à reconstruire un pont. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, ils sont très bien construits, ont des comportements en adéquation avec leur caractère et leurs opinions. Même le « méchant » de l'histoire a une raison d'agir qu'on comprend et accepte.
Je mets juste un petit bémol sur certains titres de chapitres qui annoncent trop clairement ce qui va se passer et gâchent la découverte mais c'est vraiment pour chipoter.
Si ce roman est un roman d'anticipation/une utopie, il peut aussi être pris comme un roman de fantasy (il est facile d'oublier le côté anciens habitants de la Terre). du coup, il peut parler aussi bien aux amateurs de SF que de fantasy.
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