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De Thibaut Solano, j’avais lu et adoré Les noyés du Clain. Je poursuis ma découverte de l’auteur avec Les dévorés, dans le cadre du Prix Nouvelles voix du Polar des éditions Pocket.
Simon est journaliste à L’éclair, la gazette de Clermont-Ferrand. Nous sommes en plein mois de décembre et l’esprit n’est pas à la fête. Le corps d’un enseignant vient d’être découvert dans une voiture abandonnée. Quelques jours plus tard, c’est une fillette qui est kidnappée. Les villageois sont tendus, il règne un climat d’angoisse sur fond de gilets jaunes (nous sommes en 2018). En clair, tout le monde est sur les nerfs et l’équipe de police n’avance guère. C’est pour cela que Simon et ses acolytes journalistes mènent leur propre enquête.
Simon est décrit comme un anti-héros : un physique désavantageux, un penchant pour la boisson, des rencontres amoureuses qui ne mènent à rien… Mais on s’attache à lui et on a envie de le voir percer les mystères de l’enquête.
J’ai apprécié ce polar où la police est reléguée au second plan. L’intrigue est bien menée et l’immersion dans cette ambiance glaciale se fait aisément. La fin m’a plu, je l’ai trouvée assez réaliste et convaincante. Pour conclure, un polar local très prenant, j’espère retrouver Simon Magny dans une prochaine intrigue !
En ce mois de décembre 2018 à Clermont-Ferrand, les gilets jaunes occupent les ronds-points et, alors que l’agitation gagne les rues, deux cadavres sont retrouvés, sauvagement mutilés.
Comme la Police ne tient aucune piste sérieuse, c’est un duo de journalistes de L’éclair qui se lance dans une enquête parallèle sur ces deux meurtres.
Simon, fait-diversier et Martin, photographe, vont réinterroger les personnes liées aux deux affaires et remonter à deux cold-cases ressemblants qui datent de 30 ans.
Plus la neige tombe et plus le mystère s’épaissit, nous dévoilant une ville authentique où l’on passe de grandes artères animées à de petites ruelles sombres et mystérieuses.
De la vie d’un journal de province aux applications de rencontre, en passant par les lieux underground de la cité auvergnate, nos deux enquêteurs amateurs nous entraînent dans leur quotidien de trentenaires célibataires, buveurs et fumeurs désabusés, mais toujours prêts à s’enflammer pour une cause qui les sort de leur routine.
La crise sociale de cette période mouvementée plante un décor réaliste pour une enquête pleine de fausses pistes et de rebondissements.
Ce polar haletant nous réserve des surprises jusqu’au bout dans une ambiance saisissante et la tension monte crescendo sans nous laisser présager de son issue.
Dommage que la fin soit si déroutante car la précipitation des 5 dernières pages contraste avec l’enthousiasme des 370 pages précédentes. Mais si c’était pour laisser présager une suite, alors j’attends avec impatience le retour de ce duo attachant de journalistes clermontois.
Etrangeté dans ce roman : j’attendais quelques pistes venant d’un titre dont je cherche encore la signification.
Au final, sans m’arrêter à ces détails, j’ai beaucoup apprécié la lecture de ce polar que je recommande pour son suspense bien mené et que j’ai trouvé totalement addictif.
Polar inspiré de faits réels, nous découvrons le protagoniste Simon Magny, un journaliste pigiste à L'Écho, il enquête sur l'affaire des noyés du Clain où de nombreuses théories circulent.
Un cold case addictive, le rythme est soutenu et prenant, les pièces s'imbriques petit à petit avec une double temporalité. Une intrigue bien contextualisé par les événements de l'époque et des années qui s'écoulent, on plonge dans cette ambiance de true crime, de nombreuses piste alors quelle sera la bonne ?
"Je me souviens de la première fois où je me suis retrouvé seul dans mon studio d'étudiant. J'ai fermé la porte à clé, il n'y avait pas un bruit. C'était un studio de vingt mètres carrés, à peine occupé par du mobilier récupéré dans un bric-à-brac. J'étais si impressionné d'être là, en tête à tête avec moi-même, que, pour rompre le silence, je n'ai rien trouvé de mieux à faire que d'allumer la télé. Quelques jours avant, je zonais encore avec mes potes dans le patelin où j'avais grandi. J'aimais m'y ennuyer, en sirotant des bières sous l'abribus le samedi soir. On se racontait des blagues qu'on avait entendues, on parlait des films qu'on avait vus, des filles qu'on ne séduirait jamais."
"Mon premier reportage aurait sans doute constitué un excellent album de Gaston Lagaffe. J’ai coché toutes les cases du tableau des maladresses : caler au feu vert, se tromper de route, arriver en retard, choisir un stylo qui n’écrivait plus."
Après les noyés du Clain nous retrouvons le journaliste Simon Magny dans une atmosphère pesante, une lecture fluide et bien rythmé, des péripéties qui arrive à Simon et qui nous tiens en haleine, une disparition et un cadavre une double enquête, l'intrigue est addictive parsemé de fausses pistes et de rebondissements, la tension monte au fur et à mesure que l'on clos un chapitre.
Quelques réserve sur le final rapide et j'ai trouvé cette suite légèrement en dessous du premier tome.
" Chaque fois que Martin se sentait contredit, même pour une broutille, il retombait dans son complexe d’infériorité. Souvent, je sortais le numéro de la câlinothérapie, mais cette fois, il avait vraiment déconné."
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