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Chronique précédemment parue sur la blog SambaBD.net
Après les 5 adaptations de 1984 parues d’un coup ces dernières semaines (merci le domaine public !), on pourrait croire que L’homme sans sourire en est une 6ème qui ne dit pas son nom. Que nenni chers amis, que nenni ! Comme vous le démontrera une fois encore cette BD, les apparences sont parfois trompeuses… Certes, il est ici question d’une société totalitaire particulièrement surveillée, certes, le pouvoir fait souvent preuve de cruauté pour arriver à se maintenir, mais, malgré tout, l’idée est ailleurs…
C’est un peu délicat de vous en parler sans dévoiler le mystère qui se cache derrière cette histoire (et ce serait vraiment dommage), mais, en revanche, je peux vous dire que j’ai beaucoup aimé le dessin d’Hirlemann et la mise en couleur de Vera Daviet. Côté ambiance, on est un peu entre La nef des fous, Horologiom et V comme Vendetta, avec parfois un chouilla de Cités obscures lorsqu’il s’agit de donner quelques perspectives sur cette ville écrasante au gratte-ciels interminables. Ça vous situe tout de même le niveau. D’autant que le Brazil de Terry Gilliam n’est jamais très loin…
Côté scénario, et donc, sans rien dévoiler, j’ai également aimé la vision des systèmes politiques totalitaires et, notamment, de leurs enchaînements aux dépens systématiques du peuple oppressé mais par ailleurs sournoisement manipulé. Le fait également qu’aucun personnage spécialement positif ne ressorte de cette histoire est assez intéressant dans la mesure où cela s’explique par la confession finale (Non ! Non ! Non ! je n’en dirai pas plus…).
Alors oui, c’est bien l’histoire d’un homme sans sourire, circoncis des zygomatiques à la naissance, qui rencontre la princesse dont il est secrètement épris depuis longtemps et qu’il va devoir secourir. Mais c’est en fait bien plus que cela…
Cette couverture, une des plus réussies de l’année dernière et ce titre m’avaient accroché dès sa première annonce de sortie sans connaître particulièrement le pitch de cet album d’un scénariste très éclectique et qui propose régulièrement des projets originaux. Les fables dystopiques sont souvent intéressantes par leur propos politique et contestataire en miroir de notre société.
Malheureusement sous le vernis tout à fait référencé (on pense évidemment au Roi et l’Oiseau ainsi qu’à la galaxie de paraboles sur le totalitarisme) se cache un projet tout à fait personnel (voir autobiographique) de l’auteur qui en oublie du coup ses gammes dans le déroulé d’une bonne histoire. Le projet porte une certaine ambition dans l’originalité du récit, basé sur un narrateur omniprésent et un jeu de rimes, pas forcément brillant mais qui donne une touche sympathique aux textes. Comme souvent dans ce genre de cas d’histoire simple la pagination ne fait pas forcément du bien, avec presque un double album qui étire ces effets de langue et ces architectures vertigineuses dans une ville rétro-futuriste.[...]
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