"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'avais acheté ce roman l'an dernier lors du festival Cidre & Dragon, la couverture et le côté steampunk m'ont fait craquer. J'ai mis du temps à l'ouvrir à cause d'une PAL trop grande mais cet été, j'ai décidé d'alterner entre les SP et les livres qui attendent dans ma bibliothèque. Donc me voilà avec ce roman, prête à voyager, et malgré quelques points qui m'ont un peu chagriné, ce fut une bonne lecture. D'habitude, je vais la chronique presque immédiatement après avoir fini et je peux enchainer sur un autre roman, là, il m'a fallu une petite journée pour redescendre tellement la lecture a été prenante.
Histoire : La colbatinose est une maladie qui touche beaucoup de Parisiens à cause de la cobaltine, un minéral qui sert à alimenter la ville. Lylie, dont le neveu est atteint, doit renouer avec Azémia, une amie qu'elle a perdue de vue depuis le décès du père. Seulement voilà, Azémia a disparu et Lylie va devoir la retrouver malgré un parcours semé d'embuche.
J'aime beaucoup l'histoire de base : Lylie part retrouver Azémia, elle va croiser pas mal de contre-temps, elle va se faire un allié avec Fergus Forge, et un peu d'énigme à résoudre. Cependant, durant une bonne partie du roman, cette histoire est laissée de côté pour faire place à une révolte contre l'utilisation de la cobaltine, avec les Casseurs Cuivre. Je trouve dommage car on perd le fil de l'histoire principale qui est de retrouver Azémia pour sauver Aurel, certes cette partie alimente la première histoire mais finalement, ça lui dessert puisqu'elle devient l'élément principal. À plusieurs moments, je me suis dit qu'on allait reprendre le cours de l'enquête et puis non. Malgré cela, j'ai bien aimé tout lire même si au bout d'un moment, on se mélange un peu les pédales et on s'égare. Les deux histoires sont tellement denses que l'on perd également la temporalité du fil. On sait que c'est une course contre-la-montre car Aurel va de plus en plus mal et que s'ils tardent trop pour trouver Azémia, il va mourir. Comme il y a tant d'aventures annexes, je ne savais plus si beaucoup de jours s'étaient écoulés ou non.
Un petit plus que j'aurais aimé, c'est d'être plus impliqué dans la résolution de l'énigme, qu'on nous montre l'objet, la formule obtenue, etc.
Personnage : Comme il y a beaucoup d'axes d'aventure, il y a aussi trop de personnages importants. Au départ, on pourrait penser que seule Lylie est le personnage principal vu qu'elle doit retrouver Azémia, eh bien non. Rose, la sœur de Lylie devient importante à son tour, Fergus aussi, puis Anton, puis le magicien, etc. C'est trop dense. Chacun apporte son lot de surprise et de révélation, mais c'est lourd. Ou alors, on nous présente un personnage, en lien avec la première histoire, on se dit cool, il va apporter un plus dans la recherche d'Azémia et en fait non, c'est dommage, pour le coup, de ne pas l'avoir mis plus en avant. On n'était plus à un personnage près ^^
Après, c'est un choix de l'auteur, et je le respecte bien sûr, mais donner de l'importance à trop de personnages, c'est perdre le lecteur dans ce qui doit être essentiel. Malgré cela, chaque personnage est bien construit avec ses forces et ces faiblesses.
Sinon pour parler de quelques personnages : je déteste Lylie, je ne sais pas pourquoi pas ou du moins comment l'expliquer, mais son côté naïve, blanche colombe m'a assez agacé, il faut vraiment attendre la fin du roman pour la voir évoluer et encore.
Par contre, deux personnages que j'adore :
Smug : tellement énigmatique, on n'en sait pas trop sur lui, mais comme par magie, il est toujours là où il faut (ou pas). Très intrigant.
Jaz, le demi-frère de Fergus : à la fois méchant et gentil, droit et empathique. J'adore. Et la scène de torture avec Rose ? Un régal, même si c'est une scène pas très glorieuse.
Plume : Très belle plume et très riche. C'est peut-être là le second point négatif pour moi de ce roman. Tout est très bien décrit, tout est dans la précision, voire un peu trop, mais le vocabulaire utilisé n'est pas forcément celui que l'on utilise actuellement et habituellement, j'ai eu du mal à accrocher parfois, ne comprenant pas les mots utilisés du style : lapis-lazuli, alabandine, propylée, gargousse, alcyonien etc. Ajoutez à cela un emploi abusif du conditionnel passé 2ᵉ forme. Pour moi, c'est trop chic, trop dans le "je connais plein de mot" Après, c'est juste mon ressenti car l'auteur sait choisir les bons mots, mais cela a freiné ma lecture. Et malgré de nombreux axes d'aventure, l'auteur nous a amené jusqu'au bout de l'aventure sans souci. La fin est une belle porte ouverte à d'autres aventures.
J'ai bien aimé le petit plus après la lecture, un code à trouver. Bon pas évident quand on n'a pas de papier calque, mais on s'invente McGyver et hop, le tour est joué pour le découvrir ! Évidemment, je ne vous le dévoilerai pas !
Pour résumer, malgré un livre bien dense par toutes les histoires, c'est une bien belle aventure à lire. Donc si vous avez envie
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