Robert Desnos

Robert Desnos est un poète français, né le 4 juillet 1900 à Paris et mort le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie à peine libéré du joug de l’Allemagne nazie.

Autodidacte et rêvant de poésie, Robert Desnos est introduit vers 1920 dans les milieux littéraires...

Autodidacte et rêvant de poésie, Robert Desnos est introduit vers 1920 dans les milieux littéraires modernistes et rejoint l’aventure surréaliste. Il publie avec Rrose Sélavy (1922-1923) ses premiers textes qui reprennent le personnage créé par Marcel Duchamp.

Dans les années 1924-1929, Desnos est rédacteur de « La Révolution surréaliste ». Il crée avec un grand succès le 3 novembre 1933, à l’occasion du lancement d’un nouvel épisode de la série Fantômas à Radio Paris « la Complainte de Fantômas ».

En 1940 il redevient journaliste et dès juillet 1942 fait partie du réseau de Résistance AGIR jusqu’à son arrestation le 22 février 1944. Il est déporté à Buchenwald et passe par d’autres camps avant de mourir à Theresienstadt, en Tchécoslovaquie. Il y meurt le 8 juin 1945, un mois après la libération du camp par les Russes. Robert Desnos est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.

Son œuvre comprend des recueils de poèmes publiés de 1923 à 1943 – par exemple « Corps et biens » (1930) ou « The Night of loveless nights » (1930) – et des textes sur l’art, le cinéma ou la musique, regroupés dans des éditions posthumes.

Avis sur cet auteur (3)

Couverture du livre « Poèmes » de Robert Desnos aux éditions Gallimard-jeunesse

Regine Zephirine sur Poèmes de Robert Desnos

« Comme le vent que rien ne peut soumettre ni réduire, la poésie souffle où elle veut et quand elle veut » nous dit Guy Goffette dans l’avant-propos de ce pétillant recueil.
C’est un petit livre illustré par Rémi Saillard, élaboré pour un public jeune mais ne boudons pas notre plaisir car Robert Desnos s’adresse aux amoureux du verbe de tout âge.
Il y a là des jeux de mots jubilatoires, des poèmes pleins de drôlerie et de fantaisie. Conteur prodigieux, il aime écrire pour les enfants. Ce recueil rassemble quelques poèmes et fables d’œuvres plus conséquentes comme « La ménagerie de Tristan » ou « Le parterre d’Hyacinthe » C’est un régal que de découvrir ou redécouvrir « La rose à voix de soprano » qui joue du piano la nuit ou encore le gourmand oiseau du Colorado.
Le merveilleux nous touche et, derrière l’humour on trouve aussi beaucoup de tendresse. Le thème de la mort est aussi abordé dans « Contrée » où le poète annonce « Ici sera ma tombe, et pas ailleurs, sous trois arbres »
Les dernières pages présentent une courte biographie de l’auteur. « Je ne crois pas que l’on comprenne vraiment une œuvre sans connaitre l’auteur » disait Robert Desnos. Voilà chose faite !

Couverture du livre « Corps et biens » de Robert Desnos aux éditions Gallimard

Sarah B.R. sur Corps et biens de Robert Desnos

Les vers revêtent ici un charme aussi singulier que celui du jeune homme qui les écrit.
Pour moi, c'est la beauté qui en ressort. Une beauté intriguante, surréaliste, mais prenante et apaisante. La liberté dont est épris Desnos se manifeste sur chaque page et résonne en nous comme un hymne à la...
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zenzibar sur Corps et biens de Robert Desnos

Robert Desnos n'a pas la notoriété d'iun Aragon d'un Eluard ou d'un Prévert, autres surréalistes historiques. Pourtant il a sans doute produit la poésie le plus belle qui soit.
Et sa disparition tragique en déportation ajoute à la dimension de ce poète exceptionnel