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Je remercie Rémy GENET pour l’envoi de son premier roman « Dans le rouge ».
Expatrié, Antoine Guerre est directeur avant-vente chez GFY – leader mondial dans la fourniture de systèmes de surveillance vidéo – à Lisbonne. Mais pour atteindre et surtout conserver ce poste, il doit supporter un chef Hadrianus Yoder, inflexible, exigeant et hautain. C’est dans une fausse ambiance de bienveillance que ses collaborateurs se disputent la vedette. Victime de céphalées de plus en plus violentes et récurrentes, Antoine tente tant bien que mal de dissimuler ses douleurs. Il doit tenir le coup, coûte que coûte, d’autant plus qu’un nouveau défi se profile à l’horizon pour son équipe.
p. 37 : » Cette fois, Hadrianus n’a pas simplement convoqué ses directeurs pour le plaisir, GFY a été présélectionnée, ainsi que deux autres entreprises européennes, dans le cadre d’une réponse à l’appel d’offres lancé par le Centre National d’Art et de Culture Georges Pompidou pour équiper toutes ses infrastructures d’un nouveau système de vidéosurveillance couplé à un outil de reconnaissance faciale. «
L’enjeu pour la société portugaise est crucial. Antoine en a conscience et ses migraines quotidiennes désormais ne lui laissent plus aucun répit. L’annonce de la visite de sa sœur aînée Agathe, accompagnée de son mari et de leurs deux enfants laisse notre narrateur perplexe. Surtout que celle-ci a décidé de lui présenter une amie à elle, une certaine Emilie. Comme si Antoine n’était pas capable de se débrouiller par lui-même ! Alors certes, il apprécie toute la bienveillance de sa sœur, mais de là à passer un week-end entier à supporter son beau-frère et leur fils qu’il trouve franchement bizarre, c’est cher payé ! Mais il comprend l’inquiétude de sa sœur de le voir replonger. La mort de son meilleur ami Javier d’une overdose l’a plongé dans une dépression et une culpabilité dont il peine à se sortir.
p. 53 : » Les démons rôdant autour du souvenir de Javier émergent des confins de sa mémoire. Il tente encore d’y échapper ; ne pas y penser ne les empêche pas d’exister. L’idée de se perdre en les combattant le terrorise encore. «
A présent ses migraines s’accompagnent d’hallucinations, et la couleur rouge l’envahit et le submerge jusqu’à la perte de connaissance parfois. En effet, en faisant référence au tableau « Jaune, Rouge, Bleu » de Vassily Kandinsky , Antoine joue avec le lecteur, entre rêve et réalité, conscience et inconscience, retombant dans ses anciens travers. Non content d’être totalement asservi à son directeur, il laisse les effets dévastateurs de la drogue prendre le contrôle de sa vie.
p. 77 : » Je suis une bête furieuse, indomptable, incomprise, impuissante et l’expression de ma rage, dans cette bulle en apesanteur au-dessus de cette genèse de l’enfer, n’en atteint pas ses auteurs. Moi au contraire, je souffre de tout, je ressens tout et je perds le contrôle. «
Antoine trouvera-t’il la force mais surtout la volonté de se sortir de ce cercle vicieux infernal qui l’entraîne dans les abysses de la folie ?
C’est à la fois sarcastique et satirique, mais c’est surtout l’histoire d’un homme désabusé et blasé qui a perdu le contrôle d’une existence qui ne lui laisse plus guère d’espoirs heureux. Sujet ô combien contemporain de la quête de sens et de valeurs, » Dans le rouge « témoigne de cette réflexion, dans une société où la réussite professionnelle est mise en exergue.
Oui, le burn-out et la quête de soi sont aussi une histoire d’homme. Rémy Genet nous le démontre avec beaucoup d’humour dans son roman.
Antoine est un cadre expatrié au Portugal qui travaille dans une entreprise, leader mondial dans la fourniture de systèmes de surveillance vidéo (excusez du peu).
Placé sous les ordres d’un PDG tyrannique, Antoine se sent de moins en moins motivé par son travail et de plus en plus proche de la dépression. Et ses migraines chroniques ne sont pas faites pour l’aider à aller mieux.
De rivalités en petites mesquineries, nous suivons Antoine au cœur de ses relations professionnelles. Mais aussi au cœur de ses périodes d’immersions chromatiques qui reviennent à un rythme régulier et l’entraînent progressivement vers le rouge du titre.
Ce roman est plein d’humour, je l’ai dit, voire de cynisme. Il jette un œil sans concession sur le monde de l’entreprise.
Rémy Genet n’hésite pas à mettre en scène un personnage pas forcément très sympathique mais qu’il est tout de même bien agréable de suivre dans son déséquilibre et dans sa remise en question.
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