Le Club des Explorateurs permet chaque semaine à deux lecteurs de lire un même titre et de confronter ainsi leur point de vue.
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J'ai adoré ce 2e tome qui commence par un résumé du 1er (TB idée !) et qui est passionnant.
Tout comme le 1er tome ce roman se lit facilement même si, à l'instar de moi, le jargon de la physique et des sciences ne fait pas partie du quotidien. Pierre est très pédagogue dans sa façon d'amener et d'expliquer des termes savants.
Et encore une fois, j'ai accroché à cette histoire de SF, alors que ce n'est pas du tout du tout mon style!
Ce roman est plus profond tant dans l'exploration du système découvert dans le 1er tome, que dans la connaissance des personnages.
En effet, sous couvert de politique et de géopolitique, une seconde mission spatiale est lancée pour découvrir ce système et ses trésors.
Le suspense est maintenu tout au long des pages car les Bernados sont toujours aussi vindicatifs et malins (le coup de l'espion embarqué est top), les représentants au pouvoir sont également prêts à tout pour défendre leurs intérêts, quand, à plusieurs milliers d'années-lumière, 14 personnes filent vers un Nouveau Monde.
Au cours de ce 2nd tome, on apprend également à mieux connaître les personnages, leurs passés, notamment de Mia et de Slow. J'ai apprécié le changement de Mia et j'ai hâte d'en savoir encore davantage sur Slow et son secret.
On voit aussi comment la vie en communauté se passe loin d'ici dans un environnement restreint et inhabituel où cohésion,loyauté doivent exister pour le bien de tous et toutes.
Je n'ai qu'une hâte : me procurer le 3eme tome car la fin de ce tome me laisse en plein suspens.
La Terre est à bout de souffle. Les humains essaient de maintenir un certain niveau technologique grâce à des extractions dans l'espace et ils cherchent l'anti-matière à tout prix. C’est une recherche qui coûte cher mais permet de garder une certaine cohérence dans la population grâce à l’objectif commun qu’elle entretient. Ca suit le même principe de la quête de l'espace pendant la guerre froide, c’est le point qui permet d'oublier un son quotidien donc qui permet au plus grand nombre de se tenir tranquille et sous contrôle via son programme prestigieux. Les personnes sur les vaisseaux de recherche ont une aura qui commence à s’atténuer pour une raison très simple ça coûte cher cette cochonnerie pour un résultat inexistant. Un jour, un vol spatial a un souci. Il faudrait lui venir en aide en théorie. En pratique, ça va être un petit peu plus compliqué que prévu. C’est là que l'aspect géologue ressort et si je ne vais pas trop vous en dévoiler mais j’en ai marre de cette représentation des géologues même si c’est justifié et très bien fait. D’un côté on va suivre les manigances politiques autour du fait de sauver ou non le vaisseau en détresse. Et de l’autre on suit les proches, l’équipage du vaisseau en détresse et celui du potentiel sauveur. J’ai vraiment apprécié cette variété de points de vue où tous ne sont pas honorables. Le duo de corvée potentielle de sauvetage ose se demander s’ils vont vraiment y aller et pourquoi. Ce genre de questionnements est osé et fonctionne très bien.
Du côté de la famille on découvre en particulier les réflexions de la fille adolescente de la pilote. C’est un sacré bouillonnement qui se passe dans sa tête face à la potentielle disparition définitive d’une mère trop absente pour elle. J’aime la vision d’ensemble et la finesse de la psychologie des personnages. Toutes les contradictions qui les traversent sonnent justes. Est ce vraiment une grande perte une mère jamais là ? Est ce que ça devrait car ça reste sa mère ? Entre sentiments et rancoeur, pas facile de trouver comment réagir et si on ajoute une bonne dose de mauvaise foi pour se protéger, on obtient un mélange détonnant de justesse. Tout est très bien amené, pertinent et vraiment chouette. L’équilibre entre les aspects humains et les politiques est réussi. C’est une excellente lecture.
Quel premier tome haletant ! Aussi rythmée qu'addictive, l'intrigue est un savant mélange de voyages dans l'espace, de complots politiques et de dérives technologiques liées à l'utilisation de robots domestiques.
Certains lecteurs pourraient regretter les explications scientifiques qui parsèment le récit mais, personnellement, elles n'ont fait qu'accroître mon intérêt pour ce futur situé à la fin du 22e siècle. De plus, rassurez-vous : même si vous ne saisissez pas tout (comme moi d'ailleurs), vous ne perdrez jamais le fil de l'histoire qui demeure la priorité de l'auteur.
Enfin, si les personnages sont un peu stéréotypés au début, ils gagnent rapidement en profondeur, ce qui me les a rendus attachants. Bref, je n'ai qu'une seule hâte : connaître la suite, d'autant que ce premier volet s'achève sur un vrai cliffhanger.
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Retrouvez d'autres avis sur mon blog spécialisé en imaginaire : https://lesfantasydamanda.wordpress.com/
Des hommes et des robots
Dans ce second tome, toujours aussi passionnant, Pierre Raufast va nous raconter l'expédition des Orcas vers une exoplanète. Une mission délicate pour un équipage qui n'est pas au bout de ses surprises. Haletant!
Quel plaisir de retrouver l'univers et les personnages imaginés par Pierre Raufast dans ce second tome de sa trilogie baryonique! Précisons toutefois d'emblée qu'un large résumé du tome 1 permet à ceux qui voudraient attaquer d'emblée leur lecture avec ce second volume de le faire, quitte à revenir ensuite à cet épisode initial.
Le système de la tortue s'ouvre sur un épisode dramatique. La jeune Slow est très perturbée par la découverte qu'elle vient de faire. Les plafonds de Tao, le théorème sur lequel repose leur société n'est pas juste. Slow a repéré une faille dans la démonstration. Mais consciente des implications de sa découverte, elle préfère confier ses doutes à son père, un professeur de renom. Conscient des enjeux, ce dernier lui demande de garder le silence. Et va prévenir les autorités. Convoquée par le président, il lui annonce que son père sera exilé et qu'elle sera mise aux arrêts avant de rejoindre l'école des cadets en vue de missions dans l'espace. Cet éloignement lui interdira de dévoiler une découverte qui remettrait en cause son pouvoir. Un moindre mal en somme, car l'alternative envisagée était sa mise à mort.
On retrouve Slow un peu plus tard, au moment où son vaisseau s'apprête à regagner sa base afin de préparer la grande expédition vers Tortue-B. À nouveau convoquée par le président Kamal Narkami, elle choisit de ne pas rentrer et de rester en orbite.
Pendant ce temps, Kirsten Golovine a remporté le duel entre les deux agences rivales et dirigera les opérations au sol, même si la politique et les intérêts du fabricant TT-Bot doivent être pris en compte.
Un accord est finalement trouvé. «Le M-Orca aura huit modules, dont sept habités. Sur les quatorze équipiers, les rôles sont désormais tous définis. À part la commandante et son second qui navigueront dans un Explorer-Orca, il y aura pas mal de spécialistes pour l’exploration de Tortue-B. Une botaniste, une géologue, un bactériologiste et un zoologiste se partageront des Lab-Orcas. Trois Orcas standards seront utilisés par la physicienne, la chimiste, l'ingénieur systémique, l'analyste signal, le médecin et la logistique. Un autre E-Orca sera occupé par deux militaires. Le dernier module est traditionnellement inoccupé, car réservé pour les parties communes, les réunions et les repas. Il servira aussi de refuge au cas où et sera équipé d’un dortoir.»
Mais très vite, ce plan est remis en question, car on découvre que Mia et Slow font partie de l'équipe et qu'il est trop tard pour stopper la mission.
Une mission qui va occuper la seconde partie du roman et nous réserver bien des surprises, entre tentatives de sabotage et première mondiale.
Pierre Raufast, avec sa virtuosité déjà dévoilée dans le premier tome, sait tenir son lecteur en haleine, vulgariser au mieux son savoir scientifique et remettre au goût du jour les principes d'Isaac Asimov avec ses trois lois de la robotique qu'il n'est pas inutile de rappeler ici: 1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger ; 2. Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres entrent en contradiction avec la première loi ; 2. Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi. Ces lois seront-elles toujours valables en 2176? C'est l'une des interrogations qui vont accompagner notre équipage jusqu'au Système de la tortue. Inutile d'ajouter avec quelle impatience on attend le troisième volet de cette trilogie!
NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024».Enfin, en vous y abonnant, vous serez par ailleurs informé de la parution de toutes mes chroniques.
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