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Dans virus, il y a Survi...
Qui aurait cru qu'un an plus tard nous soyons encore dans une crise sanitaire telle que notre quotidien soit tellement impacté ?
Comment on a fait, tous ces mois, alors que nous étions éloigné de nos proches, éloignés de nos centres d'intérêt, où l'économie, les petites entreprises, les emplois, les librairies, les petits marchés ont du survivre...
Il est bon de se dire que nous avons fais comme nous avons pu. Aussi bien que possible. Je pense à mes collègues soignants, à tous ceux qui ont permis un semblant de "normalité".
Mais je pense aussi à tous ces moments que Pierre Nabhan a su mettre en mot.
Ces moments où on se souviens, des moments un peu suspendus.
"Ils font leurs devoirs
Les enfants
Les médecins".
Ces moments de rassemblement, d'unité qui font du bien au moral et à l'humanité.
"Aux balcons
Quelques voix graves
Chantent l'Italie."
Mais aussi les comportements les plus aberrants.
"Les gestes barrières
N'arrêtent pas
Les braconniers".
Nul jugement mais des instants de vie ces moments seul ou partagé. Cette solitude qui freine, ces décisions indécentes, ces comportements d'un autre âge. Pierre Nabhan a résumé tous ces instants en petits textes Haïkus d'un quotidien...
Mais il y a aussi l'espoir, ces décisions d'aider les plus faibles, cette solidarité, cette bienveillance car oui il y en a eu. Ces moments où on se rend compte qu'entre voisins par exemple, on avait besoin de se voir, de se parler, un semblant de normalité.
Mais de la tristesse aujourd'hui, en regardant un an en arrière, en feuilletant encore ce livre et me rendre compte que des choses n'ont pas changées...
Mais de l'espoir aussi, car l'avenir nous appartient toujours. Certes il est rempli d'incertitude. Mais nous y sommes. Nous avons envie de plus, de retrouver nos musées, nos restaurants, nos cinémas, nos vies plus belles et enrichies.
Sans oublier les plus démunis.
Une triste époque. Une crise sanitaire qui dure. Mais du lien. Un livre très terre à terre qui m'a plu par cette simplicité et logique dans le texte.
Merci encore François pour cette lecture
Un thème très original.
Lors de ma lecture je me suis remémorée des scènes de films d'action ou de thrillers. J'ai pensé par exemple aux films mettant en scène des mafieux, des hackers ou encore des gourous fous.
Une lecture que je recommande à ceux qui ont une fascination particulière pour la figure du "méchant", du "bandit", et de l’antihéros.
Je lis ce recueil bientôt un an après le 1er confinement et grâce à ces haïkus de nombreux souvenirs heureux et malheureux sont revenus. J'ai ressenti beaucoup d'émotions à travers cette forme d'écriture courte et très souvent poignante. Je me suis surprise à rire. L'humour noir dans ce recueil est d'une belle finesse intellectuelle et particulièrement divertissant.
Vifs, encore brûlants, ces haïkus sont des marqueurs pour demain. Dévoilés dans ce lendemain en advenir, il n’y a pas le recul espéré pour se dire que c’est fini. La lecture est riche d’émotions. Nous ne sommes pas en phase de résilience. Ils sont tremblants de cet évènementiel qui n’a pas tourné le dos à l’irrévocable. Chacun (e) trouvera le sien. Ils sont une cartographie juste, impressionnante, pragmatique de ce temps angoissant d’un coucher de soleil à bout de souffle. D’un arrêt. Virus. Survi. Pierre Nabhan dévoile dans une rare écriture concise les heures imposées dans un huis-clos à modeler. « L’arrière-cour. Notre petit oasis. Tous les matins. Le nouveau monde. On y marche. Pour la première fois. Il n’a pas changé. » Chaque jour, le pain quotidien, écrire pour le mémoriel. Chercher l’issue de secours, l’exutoire. Fuir le trouble qui lézarde les murs. Le sociétal qui perd ses repaires. Le vivre-ensemble noyé par les turbulences. Les contraintes aux frontières floutées. La folie qui guette les gestes retenus. Pierre Nabhan est le peintre des jours qui ont risqué la chute. « Accrochés à la rambarde. Ils sont nombreux à se balancer. Nos cerfs-volants. » Pierre Nabhan observe, écoute, écrit. D’autres attendent ses mots, traversée du miroir. « Les corbeaux passent. A la délation. Français d’avant ? » « Avec mon fils. On lève les voiles. Dans le bain. » « Le soleil héroïque. Arrêtera-t-il. La pandémie ? » « Survi » est un recueil à glaner telles des graines pour les oiseaux qui cherchent la réponse, le copier-coller de leurs émotions. Contrer ces mois d’un corps à corps avec un virus assassin, proie indélébile qui a dévoré ses enfants. Croisons les doigts que ce magnifique recueil au plus juste du tous reste une lecture mémorielle, ce qui aura marqué le XXIème siècle sans rythme pavlovien. Edité par les Editions Envolume.
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