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Caustique, absurde, jubilatoire, « L’aide à l’emploi » de Pierre Barrault est un miroir sociétal absolument satirique, déformé et caricatural.
Le carnaval de Diogène est quelque sorte.
Il faut un sacré côté libre pour écrire un tel livre qui tressaute dans nos mains.
Il prononce les travers de l’humain dans une plongée en eaux troubles.
« Artalbur » est un homme angoissé. Hypocondriaque, son intestin parle en son nom. Ce dernier est trop long !
Il habite une ville où tout est étrange, au paroxysme d’une folie douce. Cette ville est contrôlée par une intelligence artificielle nommée : « Cron ».
Nous sommes dans les arcades politiques, osées, et Pierre Barrault subtilement, pointe du doigt la bureaucratie, les hiérarchies et les donneurs de leçon. « Artalbur » cherche/pas, du travail.
Les fragments sont des séquences au ralenti. Nous sommes dans les mouvances d’un presque nihilisme.
On ressent un bien-être dans cette lecture. Pierre Barrault nous offre un livre porte-bonheur. Le garant des rires. Il vaut mieux se moquer de soi-même et du monde, afin de surfer au mieux sur la vague des arrogances gouvernementales et sociétales.
Ne pas boire la tasse. Tel est l’adage de ce livre pétri de signes et de paraboles, de nuances et de prouesses verbales. L’emploi tourné en dérision et ce livre est un contre-pouvoir.
Loufoque et dans un même tempo, sous l’écorce de ce récit atypique, « L’aide à l’emploi » est démystifiée. Les tabous tombent, tels des as de pique. On comprend la porte ouverte sur le vide et les sidérations sociologiques. Croquant et craquant, frénétique, « L’aide à l’emploi » est un pas de côté précieux et déjanté.
Pierre Barrault ose la marginalité littéraire et c’est tant mieux. Un livre d’averses et d’éclaircies. Dans une collection poche « Les Nomades » au doux prix de 7,80 €. Publié par les Éditions Quidam éditeur.
« Catastrophes » est un remède contre la morosité actuelle. Plus de Covid, plus de confinement ! Lisez ces échappées, ces morceaux d’architecture et vous verrez que tout peut changer au vent de la vie. Il fait un bien fou. Ose le pas de côté. Le style original, avant-gardiste est une réussite hors norme, tant Pierre Barrault semble « Le Diogène » d’une littérature décalée, cubiste. Une mise en abîme d’un champ littéraire époustouflant, curieux et captivant. Doué, Pierre Barrault affûte ses mots, à la limite d’une chronique qui flirte entre la dérision, la satire, le libre-arbitre. On devine un auteur empreint d’humour. Les signaux sont vifs, clins d’œil au conventionnel, qui, ici n’a pas sa place. « Je dois pour je ne sais quelle raison me rendre à Beaupréau, au sud-ouest du Maine-et-Loire. » Rappelez-vous ce nom d’une petite ville charmante que je connais… Elle est le point fixe de ces fragments, pavlovienne et réelle. « Pour avoir une chance de gagner Beaupréau je me suis offert les services d’un guide. Il ressemble à Frédéric Lopez. » « Catastrophes » est un patchwork de couleurs, de séquences, d’une subtilité rare. Des séquences qui sont des odes de surprises, des éclats de rire. Des tiroirs que l’on ouvre à fantaisie. Un pied de nez face à l’adversité, au pragmatisme. « Catastrophes » sous ses airs de détente, de folie douce, est la preuve des détournements d’un réel que l’on croyait inéluctable. On peut choisir Sa logique, l’image vue comme certifiée ou pas. « Notre toute petite fille a trouvé sur la terrasse un animal très étonnant. Il ressemble à une bogue de châtaigne sans châtaigne à l’intérieur. Il parle beaucoup… » On est en assise dans un livre qui rassure et pourvoit au doute. « Catastrophes » est un saut dans la flaque des aprioris qui sont les fléaux de notre contemporanéité. Il est bannière. Une traversée dans une littérature d’ouverture et de réenchantement de tous les possibles. Il est aussi un modèle d’écriture et de construction à analyser pour tous les étudiants en littérature. Original et crucial pour notre monde. Publié par les Editions Quidam éditeur.
Tardigrade est un roman déroutant, où il est question de tardigrade, mais surtout de tout autre chose.
On y découvre le monde tel qu'on ne l'a encore jamais vu, c'est à la fois rafraîchissant et déconcertant : les amis que l'on invite sont irrémédiablement aspirés par le vide s'ils ont le malheur de se rendre sur le balcon, les panneaux de signalisation ne sont pas toujours pris au sérieux, les boulangers vendent des branches mortes en assurant que c'est du pain, et en cas de coupure d'eau, il faut pleurer sous la douche pour pouvoir se rincer.
Une curiosité à découvrir!
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2016/05/tardigrade-pierre-barrault.html
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