Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Un roman noir d’une intensité rare, ancré sur l’île de La Réunion, où plane l’ombre d’une malédiction à chaque page. Une fois ouvert, impossible de le lâcher ! Ce livre hante encore l’esprit bien après la dernière ligne.
Le cadre "idyllique" de La Réunion ne se contente pas d’être un décor : il devient un personnage à part entière. Après cette lecture, partir en randonnée sur l’île ne semble plus aussi anodin... L’auteur rend un vibrant hommage à la culture créole, intégrant des dialogues ponctués de répliques en créole, subtilement traduites en bas de page pour en préserver toute l’authenticité.
Parmi les figures marquantes du récit, Sitrane s’impose. Célèbre bandit devenu légende, il apporte à l’intrigue une profondeur historique fascinante et une plongée dans les croyances locales.
Le roman se construit sur une alternance de voix et d’époques, tissant une trame d’une noirceur implacable. Les chapitres courts insufflent un rythme haletant jusqu’au final renversant, où chaque pièce du puzzle trouve sa place. Ici, ce sont aussi les âmes tourmentées, les laissés-pour-compte qui prennent la parole, rendant leur destin d’autant plus poignant.
L’écriture, acérée et immersive, oscille entre violence suggérée et descriptions percutantes, évitant tout pathos. Si les crimes sont sordides, la plume les transcende, refusant toute gratuité.
Entre roman social, thriller poisseux et tragédie familiale, L'Envol du Papangue explore avec brio la transmission de la violence , l'héritage familial, la fatalité et la brutalité d’un monde où le destin semble inéluctable. Le thème de la malédiction familiale continue de fasciner et d'intriguer, offrant un riche terrain d'exploration à notre auteur qui confirme ici son talent et son exigence littéraire. Ce roman captivant, oppressant est un véritable coup de cœur, ne passez pas à côté.
https://latelierdelitote.canalblog.com/2025/02/l-envol-du-papangue.html
Philippe Morvan est un auteur que j'ai plaisir à retrouver depuis son premier roman "Ours" qui se passait aux États-Unis et qui nous parlait des Amérindiens. Aujourd'hui c'est avec les fils du ciel qu'il vient nous conter une saga dont l'histoire se déroule en Afrique du Sud, à l'époque des premiers colons blancs venus de Hollande, les afrikaners et qu'on a appelé les Boers. L'auteur a à cœur le thème de la colonisation. Nous sommes en pleine guerre des Boers, fin du XIXe siècle. Une guerre entre Britanniques et Boers. Ça c'est pour la grande Histoire, qui fait la trame de la petite histoire. Lorsque le patriarche d'une famille afrikaner, vient à fauter avec une servante zouloue, le fruit de leur union, a bien du mal à trouver sa place en ce monde. Même si son enfance se passe entre ses demis -frères, il comprend vite sa différence. Rejeter par les blancs, mal vus dans la tribu zoulou de sa mère, le jeune Abraham mènera une vie de combat pour trouver sa place et comprendre qui il est et d'où il vient. Le racisme est omniprésent et on comprend comment est né l'apartheid, mais la haine s'étend aussi entre blancs. Un roman historique qui nous enveloppe complètement avec un côté immersif intense. Une saga familiale que naïvement j'espérais suivre jusqu'à nos jours, j'aurais bien aimé savoir ce que sont devenus leurs descendants. Vous l'aurez compris pour moi, le roman aurait pu durer plus longtemps tant j'étais bien dedans. Les personnages sont forts et bien imaginés, j'ai vécu les peines et les joies, les hauts et les bas mais surtout j'ai adoré tout ce qui avait trait à la culture zoulou. Une fresque magnifiquement élaborée qui donne envie dans apprendre plus sur ce pays aux richesses infinies, dévoyé par la cupidité des blancs. On ne s'ennuie à aucun moment au fil des presque 500 pages, tant il y a de l'action et des rebondissements. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2021/03/29/38879546.html
Un fabuleux récit qui se lit comme un roman d’aventure mais surtout comme la quête d’un homme qui cherche le bien au milieu de la barbarie et des guerres.
Nous sommes à la fin du 19ème siècle. Gabriel Morange est auvergnat. Les disparitions de son père et de son frère morts à la guerre le convainquent qu’il doit aussi s’engager.
Mais ses illusions et son idéalisme se heurtent rapidement à la réalité de la guerre : les massacres et l’injustice.
De retour chez lui après avoir été blessé il prend la décision de devenir missionnaire, toujours poussé par sa soif d’idéalisme et sa volonté d’être utile. Mais là encore, la réalité est tout autre. Sa mission auprès des Indiens Navajos en Amérique se révèle bien différente de ce pour quoi il s’est engagé. Et c’est finalement auprès de ces indiens opprimés et massacrés qu’il combattra.
Un roman dur, âpre et remplit d’émotion qui se lit comme en état d’urgence, comme l’est Gabriel Morange, qui ne cesse d’essayer de se racheter, habité par une véritable rage. Le récit nous donne à vivre toutes les contradictions d’un homme livré à ses démons mais aussi en quête de rédemption.
Les personnages qui entourent Gabriel sont tout aussi bien campés et attachants, rendant l’histoire encore plus prenante.
Les chapitres courts ajoutent à l’intensité du récit.
Au final, un moment de lecture empreint d’humanité et une belle rencontre avec un personnage attachant dans ses contradictions.
Je me suis laissé emporter par ce roman d’aventures et son héros, Gabriel Morange. C’est une des qualités fondamentales de ce livre, le caractère attachant des personnages. La relation entre Gabriel et son fils adoptif est formidablement décrite. Les scènes de guerre sont poignantes et réalistes. En parlant de réalisme, il est clair que l’auteur a travaillé le sujet des tribus indiennes, ce qui rajoute à l’intérêt du livre. L’auteur est sans doute très influencé par la littérature américaine qui ne se perd pas dans des analyses psychologiques trop approfondies. Les sentiments et les réflexions des protagonistes se déduisent de leurs actions, ils ne sont pas surdéveloppés dans de longs paragraphes omniscients. Il en résulte une écriture fluide, juste, ciselée pour servir la narration, sans emphase. J’ai cependant quelques réserves. D’abord, j’ai eu l’impression d’avoir à faire à une synthèse bien digérée de tous les films que l’auteur avaient peut-être vus dans sa jeunesse : « Indochine », « Apocalypse Now », « Little big man », « La canonnière du Yang-Tsé » et surtout, « Danse avec les loups » dont tous les thèmes (respect des tribus indiennes, question de l’identité, amour universel…) sont utilisés dans le roman. Il y a peu de scènes vraiment originales, plutôt une remise au goût du jour de grandes classiques. Comme le moment où Gabriel se fait tirer une balle dans le dos par un officier de sa propre armée : déjà lu dans « au revoir là-haut » de Lemaître. Ensuite, l’auteur fait tenir à ses personnages des propos qui me paraissent anachroniques. Un prêtre, aussi cultivé et éclairé soit-il, peut-il dénoncer le colonialisme avec autant de lucidité et de discernement ? Comme si l’auteur faisait rentrer au chausse-pied ses honorables convictions… Mais ses intentions sont parfois trop visibles.
On ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments, mais on peut faire de la très bonne littérature avec de la sincérité. Or Philippe Morvan n’en manque pas. Est-ce son expérience personnelle, l’étude de ses ancêtres, ses élans humanistes muris toute une vie ? Toujours est-il que sa prose s’en ressent et qu’elle ne laissera personne indifférent.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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