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Philippe De La Genardiere

Philippe De La Genardiere

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Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Mare Nostrum » de Philippe De La Genardiere aux éditions Actes Sud

    Amandine Cirez sur Mare Nostrum de Philippe De La Genardiere

    lien : https://www.livresselitteraire.com/2019/02/mare-nostrum-de-philippe-de-la-genardiere.html

    Mare Nostrum démarre comme un long spleen autour de l'amour, celui des livres dont Adelphe aura fait son métier, celui de la musique qui habite l'homme et celui d'un amour tout court aux côtés de...
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    lien : https://www.livresselitteraire.com/2019/02/mare-nostrum-de-philippe-de-la-genardiere.html

    Mare Nostrum démarre comme un long spleen autour de l'amour, celui des livres dont Adelphe aura fait son métier, celui de la musique qui habite l'homme et celui d'un amour tout court aux côtés de Maïsha. Noire. Noire comme la couleur du ciel mais à la peau cuivrée dans la nuit. Un amour brisé avec fracas.
    Pour se remettre de la douleur, ce "vieil" homme quitte Paris pour rejoindre la mer et tenter de trouver des réponses, sinon un moyen de poursuivre le chemin. Repousser ce vague à l'âme en rejoignant la mer. Celle qui engloutit l'Homme et ses peines. Celle, capable de le régénérer. Une prière lancée aux vagues sombres de la nuit. Ne faire qu'un avec elle. La pénétrer comme on pénètre le sexe d'une femme. S'élancer, en elle, jusqu'à atteindre le rêve poétique du monde. Ou bien la folie... Mystique.
    Jusqu'à avoir cette sensation que tous les temps, tous les grands pans de l'Histoire se sont déroulés dans un seul homme. Adelphe. En sa personne, reconstituer le monde du vivant. L'horreur des hommes. La beauté des femmes.

    De cette longue complainte, Adelphe se retrouve enfermé. Pris au piège entre quatre murs. Ils parlent de folie. De délires. D'un mal qui ronge. Et d'un corps qui n'est plus celui d'Adelphe. Il voit sur son mur des lamentations l'oppression, la guerre, le combat des hommes pour fuir, les naufrages. La femme porteuse d'espoir. Il voit le sommeil forcé. Et ces autres qui ne comprennent rien.

    L'amour porteur de tout. Maïsha qui s'efface. Prend d'autres traits. D'autres visages. Maïsha, qui se rend chaque semaine boulevard Arago. Dire à cette femme, les zones d'ombres. Et ce feu qui brûle en elle. L'eau d'un côté, le feu de l'autre. Incompatibles. Maïsha obsédée par une Histoire qui ne lui appartient pas, une couleur de peau qui renferme la violence. Des autres et la sienne. Dans le sexe. Dans la chair. Jusqu'à décider de mettre un terme à tout cela. Est-ce seulement possible ? L'eau et le feu peuvent-ils un jour se rejoindre ?

    Il y avait tout pour me plaire dans cette ambiance flottante. Le potentiel d'un chemin poétique que l'on recherche et que l'on ressasse. Il y avait ces questions fondamentales de l'esprit, cette solitude que l'on choisit ou qui s'impose, cette errance de l'esprit. Ces échecs presque inévitables malgré la recherche du bonheur, de sa simplicité.
    Oui, il y avait le potentiel pour me faire adorer ma lecture mais ça n'a pas fonctionné sur moi à part peut-être dans la seconde partie, au moment de ce « je » (partie évidemment la plus courte).

    Si je ne peux retirer ces indéniables qualités littéraires, la langue n'a pas su m'atteindre. Des phrases à rallonge qu'il m'a parfois fallu relire deux fois pour raccrocher l'idée principale (et pourtant certains auteurs sont capables de faire d'aussi longues phrases sans jamais me perdre). Des répétitions constantes notamment lorsqu'il est question de la mer, qui m'ont d'abord envoûtée avant que le charme s'échoue comme une vague sur un rocher à la lecture de ces dizaine de redondances. Probablement l'auteur a-t-il voulu par ce biais appuyer l'état du personnage mais j'ai trouvé que cela rendait le tout trop littéraire, trop lourd, et casser l'effet de ces quelques phrases merveilleusement belles. Je me suis sentie forcée, enfermée comme si l'auteur m'obligeait à lire et relire la même chose, sans cesse. Sans avancement.

    Et puis il y a aussi eu la façon dont Philippe de la Gernardière aborde Maïsha qui m'a profondément dérangée. Au-delà de répéter l'information de sa couleur de peau à chaque fois que la jeune femme est abordée dans le roman, sa vision que j'ai trouvé « dépassée » m'a agacée. Maïsha aime cet homme blanc autant qu'elle déteste « l'Homme Blanc » sous couvert d'un souvenir inconnu de l'oppression coloniale. La jeune femme parle ainsi du poids de l'esclavagisme, d'accord, c'est une vérité, un fait, l'Histoire... qu'elle n'a jamais vécue. Si l'idée était de mettre en lumière ces peuples brisées par la fureur coloniale, pourquoi ancrer l'histoire dans une époque aussi moderne. Ou pourquoi ne pas donner au personnage ce réel souvenir d'une transmission familiale.
    Mais il y a aussi l'Afrique lointaine qui se mélange avec l'Afrique actuelle, avec ces peuples qui chaque jour traversent la méditerranée pour fuir la guerre. Prenons tous les problèmes liés à l'Afrique et secouons le tout !
    Voilà le sentiment que j'ai eu, un grand fourre-tout existentiel.
    C'est probablement le but, dresser le noir tableau de notre monde et les destins funestes mais je n'ai absolument pas réussi à être sensible à la manière dont Philippe de la Genardière aborde tout cela.
    Peut-être ce roman est-il trop conceptuel pour moi... En tout cas, tous ces éléments mis bout à bout ont rendu cette lecture bien trop fastidieuse. Il y avait pourtant du potentiel...

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